Interprétation d'un rêve: Sidy Lamine Niasse prédit la chute de Wade

Tout rêve nécessite une interprétation. Telle est la conviction du Président-directeur général du Groupe Wal Fadjri, Sidy Lamine Niass. Dès lors, le rêve du président Abdoulaye Wade qu’il a lui-même relaté lors de sa visite à Touba, le vendredi 29 juillet, ne pouvait échapper à l’interprétation ‘à la lumière des écritures saintes’ de Sidy Lamine Niass. Cela d’autant plus que, d’après lui, ce rêve, contrairement à celui de Pharaon, ‘n’est pas un amas de rêve’, mais il sonne plutôt comme une évidence : ‘Celle de savoir qu’il doit respecter la Constitution et mettre fin à son pouvoir en 2012 avant que le pouvoir ne l’arrête’, interprète Sidy Lamine Niass. Il a fait savoir cela dans une déclaration publique, hier, à l’ouverture de l’émission d’interprétation du Coran : Tafsir Al Kur’an sur Walf Tv et à laquelle ont participé beaucoup de leaders politiques et de la société civile comme : Alioune Tine de la Raddho, le Pr Amsatou Sow Sidibé du mouvement Car/Lenen, Amath Dansokho du Pit, Mamadou Lamine Diallo du mouvement Tekki, Landing Savané d’Aj, le ministre des Affaires religieuses, Mouhamadou Bamba Ndiaye, ainsi que des chefs religieux.
De l’avis de Sidy Lamine Niass, ‘le rêve de Wade est venu, à un moment trouble où notre pays est menacé de lendemains incertains, pour résoudre, de manière définitive, les inquiétudes que beaucoup nourrissent. Tout est important dans le récit du chef de l’Etat. Des personnages au lieu où la commande de la bague a été passée en passant par la bague elle-même’, fait remarquer Sidy Lamine Niass.

S’intéressant à la personne de Lamine Faye, garde du corps du président de la République, le Pdg du groupe Wal Fadjri, après avoir rappelé l’histoire du prophète Salomon, qui avait perdu sa bague magique à un moment de son règne du fait d’une femme qui s’appelait Amina, observe que dans les faits évoqués par le chef de l’Etat ‘Lamine Faye renvoie à ‘Amin’ et garde du corps du président ‘sous-entend la force’. Comme pour dire que ‘la force n’est pas la solution dans la conservation du pouvoir’.

S’agissant du personnage du colonel Cheikh Bara Cissokho, Sidy Lamine Niass rappelle que ‘Cheikh’ signifie en arabe, le ‘vieillard’, le ‘sage’. Une manière pour lui de dire que ‘la solution n’est pas dans la force, mais dans la sagesse’. Pour ce qui est de la présence du défunt Khalife général des mourides, Serigne Saliou Mbacké, dans le rêve du président Wade, Sidy Lamine Niass signale qu’il est l’homonyme du prophète Salih à qui on avait envoyé une vache laitière qui servait à tout le peuple de Thamoud, mais que certains égorgeront pour satisfaire leurs intérêts propres. ‘La mission de Salih, toute sa vie consista à condamner cet acte catastrophique pour tout son peuple et qui allait conduire à un chaos sans précédent. Cette vache laitière de Salih dans notre monde moderne renvoie à la Constitution’, estime le Pdg de Walf.

Pour ce qui est du lieu où la commande de la bague a été faite, c’est-à-dire Paris, il a aussi son importance dans le songe. Dans la mesure où par un jeu de mots qu’il a emprunté à un éminent marabout sénégalais, l’homme de presse dira que ‘Paris paréna’ ; c’est-à-dire ‘Paris est achevé’. Ce qui renvoie, d’après lui, ‘à la fin d’un régime, d’une aventure’.

Concernant la bague, Sidy Lamine Niass fait remarquer que son nom en arabe est ‘Khatim’ qui signifie en quelque sorte la fin d’une mission, l’achèvement d’une œuvre. Autant de ‘symboles’ qui font dire à Niass que ‘tout converge vers une constante : Abdoulaye Wade doit quitter le pouvoir’. Le Pdg du groupe Wal Fadjri ajoutera que ‘s’il accepte que son rêve fait partie des grands rêves qui se mesurent à l’aune du ‘I have a dream’ de Martin Luther King, concrétisé par le ‘Yes we can’ d’Obama, le Sénégal en sortira grandi. Et lui comme son fils seront, à n’en point douter, parmi les grands de ce monde’.

L’on se rappelle que lors de sa visite à Touba le 29 juillet dernier, le président Wade révèle s’être vu en train d’envoyer son garde du corps, Lamine Faye, et son aide de camp, le colonel Bara Cissokho, à Paris, pour lui passer la commande d’une bague de couleur verte, dans une bijouterie de renom. Le lendemain, le président Wade trouve dans un de ses tiroirs la bague majestueusement posée.Son rêve lui revient alors en tête. Pour ce qui est de la présence de la bague, on lui rafraîchit la mémoire en lui affirmant qu’elle lui avait été offerte par le regretté Serigne Saliou Mbacké.

Mamadou SARR (Walfadjri quotidien)