« C'est une certitude, il veut en faire plus ». Un conseiller de François Hollande l'assure : officiellement en vacances à quelques kilomètres de Paris, le chef de l'État suit au plus près l'évolution des affaires du monde. Et en particulier le sort des populations irakiennes.
Pas suffisant aux yeux d'Alain Juppé. L'ancien ministre des Affaires étrangères pointe sur son blog « le risque du déshonneur ». Réponse cinglante dans l'entourage du président: François Hollande, dit-on, n'a de leçon à recevoir de personne. « Depuis deux ans, assure l'Élysée, la France est le pays le plus en pointe » sur les crises internationales : Mali, Centrafrique, Nigeria, Syrie, Iran et Ukraine. La liste des combats de François Hollande est longue. « Mais la France n'est pas le gendarme du monde », rappelle l'Élysée. Elle n'en a surtout pas les moyens.
Avant Alain Juppé, Dominique de Villepin, ancien ministre des Affaires étrangères et Premier ministre de Jacques Chirac, avait publié une tribune retentissante sur Gaza. Ces derniers temps, la diplomatie Hollande fait l'objet d’une attaque groupée venue de la droite. En l'absence de résultats économiques, la politique étrangère du président était pourtant, jusqu'ici, le dernier domaine à faire encore à peu près consensus.