«C’est vrai que beaucoup des renseignements (sur la présence d’armes de destruction massive) se sont avérés faux», a reconnu George Bush mercredi. Si la présence d’un arsenal en Irak avait été la justification principale à l’entrée en guerre, cet aveu du président qui a aussi admis des «erreurs tactiques» ne s’est pas pour autant accompagné d’une remise en question de l’invasion du printemps 2003. «Nous sommes aujourd’hui en Irak parce que notre but a toujours été de renverser un dictateur brutal, de laisser un Irak libre et démocratique à sa place.»
Efforts de réalisme
L’aveu de George Bush a surpris, de la part d’un président qui avait refusé de répondre, lors de la dernière présidentielle, à un journaliste qui lui avait demandé s’il y avait des erreurs qu’il regrettait. Il semble s’inscrire dans une nouvelle ligne de communication plus réaliste. Dans une série de quatre discours sur les progrès de la guerre en Irak prononcés au cours des deux dernières semaines, le président américain a multiplié les bémols, mentionnant des «revers» essuyés en Irak, et finalement s’être appuyé sur des informations incorrectes. Ces tableaux plus nuancés que ses discours triomphalistes habituels ont été bien accueillis par la presse américaine, qui lui a reproché d’être déconnecté des réalités (la dernière couverture du magazine Newsweek le représente vivant dans une bulle). Cette nouvelle approche plus réaliste semble aussi avoir des conséquences internes : selon le New York Times, les commandants militaires ont dû plancher sur des scénarios qui n’étaient pas nécessairement optimistes, prenant en compte les possibilités d’assassinats de leaders politiques ou les risques de guerre civile.
L’ensemble de quatre discours marque aussi les premiers efforts du président pour expliquer ses scénarios pour l’Irak. Comme l’a remarqué le New York Times, «il a fallu un millier de jours après avoir commandé l’invasion de l’Irak pour que le président Bush décrive en détails sa stratégie.» Selon un sondage CBS-New York Times du début du mois, 70 % des Américains croient que leur président n’a toujours pas de «vrai plan» qui permettrait d’envisager un retrait des troupes américaines d’Irak.
Répétition
Parmi les détracteurs de la stratégie de Bush en Irak, le parlementaire Jack Murtha, un ancien militaire ex pilier de la guerre en Irak aujourd’hui partisan d’un retrait des troupes, ne s’est pas laissé convaincre. «Il continue à répéter la même chose», s’est-il plaint après le dernier discours. De fait, a noté le Washington Post, c’est la 28e fois que le président Bush parle de l’Irak comme du «front central» de la guerre contre le terrorisme. Lors de son discours du 30 novembre dernier devant l’Académie navale dans le Maryland, le slogan «Un plan pour la Victoire» était affiché en grosses lettres derrière lui. A quinze reprises, le chef de l’exécutif a parlé de «victoire», un mot qu’il a martelé un total de 36 fois dans ses trois discours suivants. Tout comme la réponse à la question de l’échéancier du retrait des troupes américaines reste invariablement : «Nous ne partirons pas avant d’avoir atteint la victoire.»
Pour autant, ces discours intégrant des notes plus mitigées semblent porter leurs fruits. Après être tombé à son plus bas dans les sondages en début de mois, la cote de popularité de George Bush affiche à présent une légère remontée. Elle a grimpé de 37% à 42% d’opinions favorables en un mois selon l’institut Gallup.
Efforts de réalisme
L’aveu de George Bush a surpris, de la part d’un président qui avait refusé de répondre, lors de la dernière présidentielle, à un journaliste qui lui avait demandé s’il y avait des erreurs qu’il regrettait. Il semble s’inscrire dans une nouvelle ligne de communication plus réaliste. Dans une série de quatre discours sur les progrès de la guerre en Irak prononcés au cours des deux dernières semaines, le président américain a multiplié les bémols, mentionnant des «revers» essuyés en Irak, et finalement s’être appuyé sur des informations incorrectes. Ces tableaux plus nuancés que ses discours triomphalistes habituels ont été bien accueillis par la presse américaine, qui lui a reproché d’être déconnecté des réalités (la dernière couverture du magazine Newsweek le représente vivant dans une bulle). Cette nouvelle approche plus réaliste semble aussi avoir des conséquences internes : selon le New York Times, les commandants militaires ont dû plancher sur des scénarios qui n’étaient pas nécessairement optimistes, prenant en compte les possibilités d’assassinats de leaders politiques ou les risques de guerre civile.
L’ensemble de quatre discours marque aussi les premiers efforts du président pour expliquer ses scénarios pour l’Irak. Comme l’a remarqué le New York Times, «il a fallu un millier de jours après avoir commandé l’invasion de l’Irak pour que le président Bush décrive en détails sa stratégie.» Selon un sondage CBS-New York Times du début du mois, 70 % des Américains croient que leur président n’a toujours pas de «vrai plan» qui permettrait d’envisager un retrait des troupes américaines d’Irak.
Répétition
Parmi les détracteurs de la stratégie de Bush en Irak, le parlementaire Jack Murtha, un ancien militaire ex pilier de la guerre en Irak aujourd’hui partisan d’un retrait des troupes, ne s’est pas laissé convaincre. «Il continue à répéter la même chose», s’est-il plaint après le dernier discours. De fait, a noté le Washington Post, c’est la 28e fois que le président Bush parle de l’Irak comme du «front central» de la guerre contre le terrorisme. Lors de son discours du 30 novembre dernier devant l’Académie navale dans le Maryland, le slogan «Un plan pour la Victoire» était affiché en grosses lettres derrière lui. A quinze reprises, le chef de l’exécutif a parlé de «victoire», un mot qu’il a martelé un total de 36 fois dans ses trois discours suivants. Tout comme la réponse à la question de l’échéancier du retrait des troupes américaines reste invariablement : «Nous ne partirons pas avant d’avoir atteint la victoire.»
Pour autant, ces discours intégrant des notes plus mitigées semblent porter leurs fruits. Après être tombé à son plus bas dans les sondages en début de mois, la cote de popularité de George Bush affiche à présent une légère remontée. Elle a grimpé de 37% à 42% d’opinions favorables en un mois selon l’institut Gallup.