L'organisation visée par les raids américains de la nuit dernière s'appelle Les Brigades du Hezbollah. C'est l'un des nombreux mouvements paramilitaires chiites irakiens apparus dans les années 2000 pour combattre l'armée américaine.
Cette constellation de groupes armés connait un nouvel essor en 2014, lorsque ses hommes sont mobilisés pour lutter contre les jihadistes sunnites du groupe Etat Islamique. C'est le grand ayatollah Ali Husseini al-Sistani, principale autorité religieuse chiite irakienne, qui appelle alors à cette «mobilisation populaire», en arabe Hashed al Chaabi, qui devient une organisation regroupant les dizaines de milices chiites.
Ces groupes paramilitaires sont officiellement intégrés à l'armée irakienne mais ils entretiennent des liens plus ou moins étroits avec l'Iran. Ainsi les Etats-Unis affirment que l'organisation qu'ils ont visée ces dernières heures est particulièrement proche de la force al-Qods, l'unité d'élite des Gardiens de la Révolution iraniens.
Téhéran a réagi ce matin aux frappes américaines, assurant qu'elles démontraient « le soutien des Etats-Unis au terrorisme ». En arrière-plan des évènements de ces dernières heures, la confrontation entre Téhéran et Washington sur un terrain sensible puisque l'Irak possède la difficile particularité d'être soutenu à la fois par les Etats-Unis et par l’Iran…