Au cours de la nuit écoulée, Tsahal a intensifié ses bombardements sur ce no man's land, connu sous le nom de couloir de Philadelphie, pour tenter de détruire les nombreux tunnels de contrebande qui permettent d'approvisionner la bande côtière.
Aux dires de plusieurs diplomates occidentaux, qui souhaitent rester anonymes, l'armée israélienne place cette conquête du corridor et de plusieurs quartiers de la ville voisine de Rafah parmi les options privilégiées d'une troisième phase de son offensive déclenchée le 27 décembre contre la bande de Gaza, en cas d'échec de négociations sur un cessez-le-feu.
En se déployant dans cette zone, les forces israéliennes auraient la possibilité de recourir à des sonars et des bulldozers pour repérer et détruire des tunnels hors de portée de son aviation.
Des Palestiniens gérant les tunnels estiment que plusieurs centaines de ces ouvrages ont été neutralisés par les frappes israéliennes, mais qu'au moins autant d'autres sont toujours intacts. Certains affirment que le nombre total des tunnels dépasse 3.000.
En s'installant dans l'étroite bande de terre longue de 14 kilomètres, Israël disposerait d'un moyen de pression dans les négociations sur un cessez-le-feu, soulignent les diplomates.
L'Etat hébreu réclame de l'Egypte et des puissances occidentales la sécurisation de cette zone mais les divergences demeurent sur les modalités de sa mise en oeuvre.
Le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a souligné l'importance d'une "action efficace" dans le couloir de Philadelphie dimanche soir lors d'un entretien avec le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier.
RISQUES
Un haut diplomate européen a indiqué qu'un responsable des services de renseignement militaire israéliens avait cependant reconnu, lors d'une réunion à huis clos, le caractère risqué d'une telle opération.
Le corridor n'a, par endroits, que quelques centaines de mètres de large, ce qui laisse les troupes exposées aux embuscades et aux tirs de roquettes.
Ce fut d'ailleurs l'une des raisons qui incitèrent Israël à se retirer de cette zone lors de son retrait de la bande de Gaza en 2005.
Un an plus tôt, la vue de soldats rampant dans la poussière pour rechercher les dépouilles de cinq de leurs camarades tués dans une explosion est restée ancrée dans les mémoires israéliennes.
Mais sans solution diplomatique acceptable à ses yeux, Israël pourrait être contraint de maintenir des troupes terrestres dans la zone, ce qui augmenterait encore les risques.
"Certains (dirigeants israéliens) veulent le faire, d'autres pensent que c'est une folie", déclare le diplomate européen.
Des milliers parmi les 150.000 habitants de Rafah ont déjà fui leurs maisons en raison de l'offensive israélienne, qui a fait plus de 900 morts en 17 jours, selon le ministère de la Santé de l'administration du territoire, contrôlée par le Hamas.
Treize Israéliens, dont dix soldats, ont été tués au cours de la même période.
Version française Jean-Stéphane Brosse
Source : Reuters
Aux dires de plusieurs diplomates occidentaux, qui souhaitent rester anonymes, l'armée israélienne place cette conquête du corridor et de plusieurs quartiers de la ville voisine de Rafah parmi les options privilégiées d'une troisième phase de son offensive déclenchée le 27 décembre contre la bande de Gaza, en cas d'échec de négociations sur un cessez-le-feu.
En se déployant dans cette zone, les forces israéliennes auraient la possibilité de recourir à des sonars et des bulldozers pour repérer et détruire des tunnels hors de portée de son aviation.
Des Palestiniens gérant les tunnels estiment que plusieurs centaines de ces ouvrages ont été neutralisés par les frappes israéliennes, mais qu'au moins autant d'autres sont toujours intacts. Certains affirment que le nombre total des tunnels dépasse 3.000.
En s'installant dans l'étroite bande de terre longue de 14 kilomètres, Israël disposerait d'un moyen de pression dans les négociations sur un cessez-le-feu, soulignent les diplomates.
L'Etat hébreu réclame de l'Egypte et des puissances occidentales la sécurisation de cette zone mais les divergences demeurent sur les modalités de sa mise en oeuvre.
Le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a souligné l'importance d'une "action efficace" dans le couloir de Philadelphie dimanche soir lors d'un entretien avec le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier.
RISQUES
Un haut diplomate européen a indiqué qu'un responsable des services de renseignement militaire israéliens avait cependant reconnu, lors d'une réunion à huis clos, le caractère risqué d'une telle opération.
Le corridor n'a, par endroits, que quelques centaines de mètres de large, ce qui laisse les troupes exposées aux embuscades et aux tirs de roquettes.
Ce fut d'ailleurs l'une des raisons qui incitèrent Israël à se retirer de cette zone lors de son retrait de la bande de Gaza en 2005.
Un an plus tôt, la vue de soldats rampant dans la poussière pour rechercher les dépouilles de cinq de leurs camarades tués dans une explosion est restée ancrée dans les mémoires israéliennes.
Mais sans solution diplomatique acceptable à ses yeux, Israël pourrait être contraint de maintenir des troupes terrestres dans la zone, ce qui augmenterait encore les risques.
"Certains (dirigeants israéliens) veulent le faire, d'autres pensent que c'est une folie", déclare le diplomate européen.
Des milliers parmi les 150.000 habitants de Rafah ont déjà fui leurs maisons en raison de l'offensive israélienne, qui a fait plus de 900 morts en 17 jours, selon le ministère de la Santé de l'administration du territoire, contrôlée par le Hamas.
Treize Israéliens, dont dix soldats, ont été tués au cours de la même période.
Version française Jean-Stéphane Brosse
Source : Reuters
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