« C’est avec beaucoup d’appréhension que je prends fonction comme président du CNRA, dans la mesure où il n’est pas facile de remplacer des géants. Hors les deux derniers présidents du CNRA sont véritablement des monuments de la presse. Je veux parler de Babacar Touré avec qui j’ai mené tant de combats avec Abdoulaye Bamba Diallo et feu Sidy Lamine Niass. Dans les années 90, nous avons mené des combats contre le pouvoir socialiste de l’époque pour arracher des acquis substantiels à la presse. La plupart des acquis y compris le fonds d’aide à la presse…. Je prends le train en marche. Parce que je viens en pleine période de préparation des élections. Je prends le train en marche. Mais je n’ai pas peur. Parce que je trouve une équipe de rêve. Moi, la manière dont je conçois le travail, j’entends d’abord faire de la prévention. Je ne me veux pas être un gendarme de l’audiovisuel. Non, je ferais de la régulation. Je ne serais pas un juge qui va trancher de manière autoritaire », a déclaré Mamadou Oumar Ndiaye nouveau patron du CNRA.
Mieux, poursuit-il : « Je privilégierai beaucoup la prévention, la sensibilisation, la pédagogie. Et la sanction si elle doit intervenir, elle n’interviendra qu’en dernier ressort. Quand toutes les autres voix de règlement des contentieux auront été épuisées. Mais j’espère que je n’en arriverai pas là. Il y a des défis énormes. Aujourd’hui, il s’agit de réguler sur du sable mouvant avec l’évolution fulgurante des technologies, avec le numérique qui a fini de tuer le secteur de la presse écrite. C’est le secteur que je connais. J’ai fait 44 ans de journalisme… Il va falloir que le législateur adapte les textes, qu’on adapte également notre manière de réguler. Et tout ça, c’est de très vaste chantiers auxquels j’invite tout le monde à m’accompagner ».
Le discours prononcé par le président sortant, Babacar Diagne reflète à la fois la gratitude pour les réalisations passées et l'engagement envers l'avenir. « Me voici, sur le départ, un départ, après une mission accomplie, est certes un soulagement, mais comporte toujours quelques regrets. Regrets de quitter l'Administration du CNRA, que j'ai trouvée ici au moment d'entrer en fonction, il y a six ans. Je n'ai pas pu trouver les mots justes pour vous remercier, vous exprimer mon affection et ma reconnaissance. Alors, je vais dire simplement merci. Merci pour tout ce que vous m'avez apporté. Je m'en vais, riche de vous. Et riche de tout ce que le personnel m'a apporté, de mon assistante aux plantons et chauffeurs. "All good things must come to an end", disent les Anglais. Acceptez que je nuance la traduction pour dire que même les bonnes choses ont une fin. A vous membres du Collège, qui m'avez accompagné six années durant, j'avouerai que vous m'avez enrichi ; professionnellement et humainement », a-t-il dit.
Poursuivant sa déclaration, Babacar Diagne ajoute : « J'ai beaucoup appris de cette administration et j'ai été constamment à l'écoute du collège. Dans son évaluation du succès, Albert Einstein trouve 10% de talent et 90% de travail acharné. Si je devais m'autoriser la prétention de compléter la sentence de ce génie, j'aurais dit que c'est 10% de talent et 90% de travail acharné, en équipe. À vous Monsieur le Président, je dirai que je ne pouvais espérer mieux trouvé comme successeur. Vous êtes the Right man at the Right place, comme disait Frederic Taylor, l'un des pères fondateurs du management. Une appréciation du facteur humain dans l'organisation du travail. Votre profil professionnel épouse parfaitement cette maxime ».
Babacar Diagne soutient que Mamadou Oumar Ndiaye est l'homme qui convient à ce moment-ci et à cette place, pour deux raisons essentielles, entre autres. « D'abord, parce que le bien précieux qu'est la liberté de la presse vous doit beaucoup, telle qu'elle s'exprime quotidiennement dans notre pays. Dans votre mission de régulation, il s'agira de protéger cette liberté, avec en ligne de mire, la responsabilité qui doit faire corps avec son expression. La presse doit être libre, c'est ma conviction. Il lui incombe tout autant, d'être responsable. L'équilibre est fragile mais il incombe toujours aux acteurs de travailler à maintenir ce fragile équilibre, s'il en s'est. Et là, réside tout le challenge. À notre sens, il est possible d'avoir une presse qui n'encense pas nécessairement, mais qui n'incite pas non plus, à la haine. L'autre raison essentielle est qu'aujourd'hui, nous vivons dans un paysage médiatique miné par les tensions financières ; qui mieux que vous, pourriez aborder ce sujet avec les nouvelles autorités et les acteurs des médias ? Vous avez été, et ce pendant des décennies, un entrepreneur de presse, courageux et résilient, en presse écrite comme en radio », dit-il.
En effet, les deux hommes se sont entretenus loin des caméras pendant plus d'une heure dans les locaux de l'institution sise au dixième étage Immeuble Tamaro, rue Mohamed 5 x Jules Ferry à Dakar.
Mieux, poursuit-il : « Je privilégierai beaucoup la prévention, la sensibilisation, la pédagogie. Et la sanction si elle doit intervenir, elle n’interviendra qu’en dernier ressort. Quand toutes les autres voix de règlement des contentieux auront été épuisées. Mais j’espère que je n’en arriverai pas là. Il y a des défis énormes. Aujourd’hui, il s’agit de réguler sur du sable mouvant avec l’évolution fulgurante des technologies, avec le numérique qui a fini de tuer le secteur de la presse écrite. C’est le secteur que je connais. J’ai fait 44 ans de journalisme… Il va falloir que le législateur adapte les textes, qu’on adapte également notre manière de réguler. Et tout ça, c’est de très vaste chantiers auxquels j’invite tout le monde à m’accompagner ».
Le discours prononcé par le président sortant, Babacar Diagne reflète à la fois la gratitude pour les réalisations passées et l'engagement envers l'avenir. « Me voici, sur le départ, un départ, après une mission accomplie, est certes un soulagement, mais comporte toujours quelques regrets. Regrets de quitter l'Administration du CNRA, que j'ai trouvée ici au moment d'entrer en fonction, il y a six ans. Je n'ai pas pu trouver les mots justes pour vous remercier, vous exprimer mon affection et ma reconnaissance. Alors, je vais dire simplement merci. Merci pour tout ce que vous m'avez apporté. Je m'en vais, riche de vous. Et riche de tout ce que le personnel m'a apporté, de mon assistante aux plantons et chauffeurs. "All good things must come to an end", disent les Anglais. Acceptez que je nuance la traduction pour dire que même les bonnes choses ont une fin. A vous membres du Collège, qui m'avez accompagné six années durant, j'avouerai que vous m'avez enrichi ; professionnellement et humainement », a-t-il dit.
Poursuivant sa déclaration, Babacar Diagne ajoute : « J'ai beaucoup appris de cette administration et j'ai été constamment à l'écoute du collège. Dans son évaluation du succès, Albert Einstein trouve 10% de talent et 90% de travail acharné. Si je devais m'autoriser la prétention de compléter la sentence de ce génie, j'aurais dit que c'est 10% de talent et 90% de travail acharné, en équipe. À vous Monsieur le Président, je dirai que je ne pouvais espérer mieux trouvé comme successeur. Vous êtes the Right man at the Right place, comme disait Frederic Taylor, l'un des pères fondateurs du management. Une appréciation du facteur humain dans l'organisation du travail. Votre profil professionnel épouse parfaitement cette maxime ».
Babacar Diagne soutient que Mamadou Oumar Ndiaye est l'homme qui convient à ce moment-ci et à cette place, pour deux raisons essentielles, entre autres. « D'abord, parce que le bien précieux qu'est la liberté de la presse vous doit beaucoup, telle qu'elle s'exprime quotidiennement dans notre pays. Dans votre mission de régulation, il s'agira de protéger cette liberté, avec en ligne de mire, la responsabilité qui doit faire corps avec son expression. La presse doit être libre, c'est ma conviction. Il lui incombe tout autant, d'être responsable. L'équilibre est fragile mais il incombe toujours aux acteurs de travailler à maintenir ce fragile équilibre, s'il en s'est. Et là, réside tout le challenge. À notre sens, il est possible d'avoir une presse qui n'encense pas nécessairement, mais qui n'incite pas non plus, à la haine. L'autre raison essentielle est qu'aujourd'hui, nous vivons dans un paysage médiatique miné par les tensions financières ; qui mieux que vous, pourriez aborder ce sujet avec les nouvelles autorités et les acteurs des médias ? Vous avez été, et ce pendant des décennies, un entrepreneur de presse, courageux et résilient, en presse écrite comme en radio », dit-il.
En effet, les deux hommes se sont entretenus loin des caméras pendant plus d'une heure dans les locaux de l'institution sise au dixième étage Immeuble Tamaro, rue Mohamed 5 x Jules Ferry à Dakar.
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