"Le caricaturiste de Charlie Hebdo a abusé de tous ceux qui, chrétiens, musulmans, bouddhistes, non croyants, simples citoyens, qui se sont mobilisés, à travers le monde, non pas pour soutenir des extrémistes de la liberté d’expression, mais pour marquer leur réprobation de la vengeance aveugle qui se traduit par des morts, peut-être de provocateurs, sûrement d’innocents qui n’ont aucun problème ni avec l’islam ni avec les musulmans. Après l’hommage rendu aux quatre coins du monde par l’humanité entière aux victimes du 11 janvier, point n’était besoin d’en rajouter, en reprenant en millions d’exemplaires une image blasphématoire pour les musulmans, parce qu’on est assuré d’être adulé comme un héros, héros de l’audace facile, gratuite.
Point n’était besoin, pour ce caricaturiste animé par le seul sentiment de défi outrancier, de la répandre, au-delà de la sphère des clients habituels de Charlie Hebdo, en prétendant user de la liberté d’expression telle qu’il l’entend, lui, sans se préoccuper des conséquences chez ceux qui, libres aussi, ont le droit à la protection de leur sensibilité religieuse et celui d’exprimer leurs insondables blessures morales.
Charlie Hebdo a abusé de la bonne foi de ceux qui, à travers le monde, ont voulu marquer la différence avec des extrémistes que l’on qualifie à tort de musulmans, marquer la différence avec les ennemis de la République. Je ne suis pas Charlie mais un musulman croyant pratiquant, Républicain pacifiste, militant des libertés et des droits de l’homme, qui condamne énergiquement l’assassinat froidement planifié et exécuté de journalistes de Charlie Hebdo ou d’autres organes de presse et d’innocents travailleurs.
Je ne suis pas Charlie mais un musulman qui confond dans la même réprobation, les extrémistes de tous bords qui érigent en règle l’assassinat de populations désarmées, non pas pour les convertir dans une religion qu’elles ont déjà embrassée, pour la plupart, mais pour semer la terreur et établir sur le monde une hégémonie dont ils sont seuls à connaître la finalité."
Abdoulaye Wade
Point n’était besoin, pour ce caricaturiste animé par le seul sentiment de défi outrancier, de la répandre, au-delà de la sphère des clients habituels de Charlie Hebdo, en prétendant user de la liberté d’expression telle qu’il l’entend, lui, sans se préoccuper des conséquences chez ceux qui, libres aussi, ont le droit à la protection de leur sensibilité religieuse et celui d’exprimer leurs insondables blessures morales.
Charlie Hebdo a abusé de la bonne foi de ceux qui, à travers le monde, ont voulu marquer la différence avec des extrémistes que l’on qualifie à tort de musulmans, marquer la différence avec les ennemis de la République. Je ne suis pas Charlie mais un musulman croyant pratiquant, Républicain pacifiste, militant des libertés et des droits de l’homme, qui condamne énergiquement l’assassinat froidement planifié et exécuté de journalistes de Charlie Hebdo ou d’autres organes de presse et d’innocents travailleurs.
Je ne suis pas Charlie mais un musulman qui confond dans la même réprobation, les extrémistes de tous bords qui érigent en règle l’assassinat de populations désarmées, non pas pour les convertir dans une religion qu’elles ont déjà embrassée, pour la plupart, mais pour semer la terreur et établir sur le monde une hégémonie dont ils sont seuls à connaître la finalité."
Abdoulaye Wade
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