Le 20 décembre 2001, le Sénégal entier était sous le choc et Joal sa ville natale continue de vivre l'émoi de la disparition du père de la nation. Mais c'est pour d'autres raisons que sa disparition. L'inhumation du président Léopold Sédar Senghor à Dakar, dans les cimetières catholique de Bel-Air, n'est pas du goût des populations de Joal. 13 ans après, le fait semble encore resté à travers la gorge des habitants de la terre natale du président-poète.
Encore, aujourd'hui, Joal réclame l'exhumation et le rapatriement du corps de l'enfant prodigue. C'est l'avis d'Etienne Dieng, actuel conservateur du musée Senghor, comme bon nombre d'habitants de Joal. Il dit ne pas comprendre l'attitude des autorités étatiques d'alors. « Soit ils n'avaient pas les informations relatives aux dernières recommandations de Senghor, ce qui a mon avis est peu probable. Soit, ils ont fait fi de cette volonté pour des raisons purement politique. Et si c'est le cas, c'est alors grave. Car, au-delà des recommandations, ce sont aussi les aspirations et les droits de toute une communauté qui sont ignorés », peste le conservateur du Musée M. Dieng.
Il poursuit en disant, « Un jour, il a réuni les notables et les sages de la localité, après quoi, il les a tous convié dans l'enceinte du cimetière. En présence des maçons, il les a fait comprendre qu'il tenait à les inviter sur ces lieux pour qu'ils soient témoins de sa volonté de construire sa future demeure, un caveau destiné au repos de son âme, celui de son fils Philippe et de son épouse, Collette Senghor », rappelle M. Dieng.
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