Dans la région du bassin minier le ras-le-bol dure depuis des années et la révolution de 2011 n'y a rien changé. Il y a bien eu des embauches ces derniers mois au sein de la compagnie des phosphates, mais la région reste encore sinistrée..
Les habitants attendent toujours des investissements économiques, la création d'usines, et des infrastructures de santé à la hauteur des besoins. L'UGTT reconnait que tout ne peut pas changer en un an ou deux, mais les signaux envoyés par Tunis sont très mauvais estime le syndicat.Un sentiment d'abandon
« C'est toujours la région du Sahel, c'est-à-dire le littoral entre Sousse Monastir et Mahdia qui est privilégié » dit l'UGTT pour qui le favoritisme régional est le même qu'au temps de Bourguiba et de Ben Ali.
A Siliana, c'est aussi le sentiment d'être marginalisé qui domine. « Un an près la violente répression d'une manifestation, la situation n'a fait que se détériorer » explique un représentant du syndicat. A Gabès aussi, le gouvernement est pointé du doigt suite à sa décision de ne pas créer de centre hospitalier universitaire pour la région.
Cette journée de grève générale dans trois gouvernorats sonne donc comme un avertissement. « Ce n'est que le début »prévient l'UGTT prêt à continuer le mouvement puisque dit le syndicat « le gouvernement n'entend que ceux qui crient et qui descendent dans la rue ».
Source : Rfi.fr