Vous est-il déjà arrivé d’avoir le sentiment que vous avez été injustement attaqué, ad hominem, dans un article de presse? Quand les adjectifs en tous genre, surtout les plus nauséabonds, sont alignés dans un effort destiné à assassiner votre personnalité….Ne vous êtes vous pas senti, un jour, impuissant face a une série de tirs nourris contre votre honorabilité sans pouvoir réagir dans la presse parce que proches et amis vous disent de ne pas tomber trop bas pour répondre à un lâche ou un moins que rien. A moins que vous découvriez soudain que malgré la floraison de titres de presse et d’organes de radios-télévisions il est presque impossible de trouver quelque recours crédible de la profession ou du droit ou vous pouvez vous plaindre avec une chance réelle d’obtenir réparation du préjudice subi? La peur d’être soupçonné voire accusé d’œuvrer à la restriction de la liberté d’expression en faisant appel à la justice pour qu’elle sanctionne le fautif ou d’être considéré comme incapable d’accepter la critique quand en réalité vous faites face à des insultes et non à quelque analyse rationnelle ou procédant d’une volonté de contribuer à la vie, nécessaire, d’un débat sain et vigoureux. Plus généralement, combien de fois ne voit-on pas dans les medias sénégalais des contributions diffamatoires ou calomnies, insultes et jugements de valeur sont alignés sans peur qu’une instance de régulation n’intervienne pour mettre le holà et rappeler les principes qui doivent accompagner la liberté de penser et d’écrire? Dans cette optique, ne vous est-il pas arrivé de penser que certains directeurs de publications, véreux et comploteurs, sont prompts a ignorer les règles les plus élémentaires de leur profession, pour, dans un acte honteux de conspiration, ouvrir les colonnes de leurs journaux ou les tribunes de leurs radios, telles, à des tireurs d’élites, qui n’ont d’autre souci que de voir gicler le sang d’innocentes personnes dont le seul tort est de ne pas être de leur bord politique ou de ne pas se soumettre à la doxa de l’heure? Qui, parmi celles et ceux qui font l’opinion, n’a pas eu la crainte de voir son nom, ceux de ses proches et parents être courageusement trucidés dans les sites Internet ou par des articles anonymes ou certains se plaisent à verser dans la littérature de caniveau pour « descendre » ennemis, amis, parents ou quiconque pourrait se trouver sur la route de leurs ambitions crypto-personnelles?
A l’ère de la révolution du numérique, au moment où explosent les medias et l’information en ligne, alors que la libéralisation de la presse et des organes audiovisuels semblaient annoncer une nouvelle page, dynamique, pour la distribution de l’information, d’une information de qualité, force est, à la lumière des questionnements qui précèdent, de se demander si excès de biens ne nuit pas, contrairement à ce qu’affirme l’adage? On sait déjà que, partout dans le monde, la presse, surtout écrite, se trouve sur la défensive, incapable de tenir le coup financièrement. Les lecteurs désertent les journaux. Et se jettent sur les sites Internet où l’information n’est plus tamisée par des professionnels de l’information aguerris qui étaient naguère les rédacteurs en chef scrupuleux et soucieux de s’assurer que les medias jouent leur vrai rôle de dissémination massive de l’information mais non, comme c’est souvent le cas désormais, de lieux de règlements de comptes. La révolution de l’information, par les progrès de la technologie, qui se traduit aussi par l’avènement de radios et télévisions privées, un peu partout, surtout en Afrique, débouche aussi négativement sur la pipolisation a l’extrême de l’information au point que les enjeux de développement sont mis de côte pendant que sont portées au pinacle les activités ludiques de la lutte, de la danse ou de la musique.
En somme face à ces orientations négatives qui portent la presse et les medias en général, n’est-il pas grand temps de tirer la sonnette d’alarme? Cette question est spécialement digne d’être examinée dans un pays comme le notre….
Ce jour, 3 mai, qui est celui universellement consacré à la célébration de la presse-on devrait dire Journée des Medias plutôt- mérite d’être retenu non pas comme un moment de fête mais de réflexion.
La crise des sociétés contemporaines est largement due à l’utilisation malhonnête voire à la mauvaise utilisation de cette arme de destruction massive, parfois ciblée, non plus de dissémination positive pour le progrès, que les medias sont entrain de devenir. Qui pour engager la réflexion? La question est trop large pour être confinée à un seul corps. Elle concerne les syndicats de journalistes. Les journalistes qui sont dans les rédactions. Les associations regroupant des avocats -certains avocats sont devenus des adeptes des pamphlets dans leurs quêtes de promotions. Les gouvernements qui doivent mettre les garde-fous, de concert avec les professionnels des medias. Les Chefs religieux. Ou encore les tribunaux qui doivent sanctionner. Et bien sur les victimes de ce qui n’est plus une liberté d’expression mais une licence pour abuser de cette liberté fondamentale.
Pour avoir été victime, avec d’autres, du détournement de la liberté d’expression, je prends le pari de ne plus laisser une quelconque diffamation contre ma personne sans que la justice et les instances journalistiques ne soient saisies afin que les dérives qui guettent nos sociétés soient ici et maintenant mises au pilori. Je m’engage surtout à me mettre aux côtés de ceux qui mèneront ce combat, notamment en évitant de tomber dans ce piège béant qui guette tous ceux qui s’expriment par la plume, le verbe ou à travers les divers canaux des moyens de communication de masse.
L’Unesco, qui a été bien inspirée en créant cette journée de la presse, ne devrait pas se contenter de la célébrer. Elle doit pousser tous les acteurs concernés à comprendre que liberté et responsabilité vont de pair -et que les moyens de la responsabilité, y compris les sanctions pénales, demeurent pour que ne prospère plus cette tendance fâcheuse qui rend la liberté d’information si suspecte, surtout dans des pays comme les nôtres ou tout semble être permis aux violeurs des règles de la bienséance et des normes de la vraie liberté -qui se fonde sur l’honnêteté et la probité intellectuelles !
Nous sommes tous concernés.
A l’ère de la révolution du numérique, au moment où explosent les medias et l’information en ligne, alors que la libéralisation de la presse et des organes audiovisuels semblaient annoncer une nouvelle page, dynamique, pour la distribution de l’information, d’une information de qualité, force est, à la lumière des questionnements qui précèdent, de se demander si excès de biens ne nuit pas, contrairement à ce qu’affirme l’adage? On sait déjà que, partout dans le monde, la presse, surtout écrite, se trouve sur la défensive, incapable de tenir le coup financièrement. Les lecteurs désertent les journaux. Et se jettent sur les sites Internet où l’information n’est plus tamisée par des professionnels de l’information aguerris qui étaient naguère les rédacteurs en chef scrupuleux et soucieux de s’assurer que les medias jouent leur vrai rôle de dissémination massive de l’information mais non, comme c’est souvent le cas désormais, de lieux de règlements de comptes. La révolution de l’information, par les progrès de la technologie, qui se traduit aussi par l’avènement de radios et télévisions privées, un peu partout, surtout en Afrique, débouche aussi négativement sur la pipolisation a l’extrême de l’information au point que les enjeux de développement sont mis de côte pendant que sont portées au pinacle les activités ludiques de la lutte, de la danse ou de la musique.
En somme face à ces orientations négatives qui portent la presse et les medias en général, n’est-il pas grand temps de tirer la sonnette d’alarme? Cette question est spécialement digne d’être examinée dans un pays comme le notre….
Ce jour, 3 mai, qui est celui universellement consacré à la célébration de la presse-on devrait dire Journée des Medias plutôt- mérite d’être retenu non pas comme un moment de fête mais de réflexion.
La crise des sociétés contemporaines est largement due à l’utilisation malhonnête voire à la mauvaise utilisation de cette arme de destruction massive, parfois ciblée, non plus de dissémination positive pour le progrès, que les medias sont entrain de devenir. Qui pour engager la réflexion? La question est trop large pour être confinée à un seul corps. Elle concerne les syndicats de journalistes. Les journalistes qui sont dans les rédactions. Les associations regroupant des avocats -certains avocats sont devenus des adeptes des pamphlets dans leurs quêtes de promotions. Les gouvernements qui doivent mettre les garde-fous, de concert avec les professionnels des medias. Les Chefs religieux. Ou encore les tribunaux qui doivent sanctionner. Et bien sur les victimes de ce qui n’est plus une liberté d’expression mais une licence pour abuser de cette liberté fondamentale.
Pour avoir été victime, avec d’autres, du détournement de la liberté d’expression, je prends le pari de ne plus laisser une quelconque diffamation contre ma personne sans que la justice et les instances journalistiques ne soient saisies afin que les dérives qui guettent nos sociétés soient ici et maintenant mises au pilori. Je m’engage surtout à me mettre aux côtés de ceux qui mèneront ce combat, notamment en évitant de tomber dans ce piège béant qui guette tous ceux qui s’expriment par la plume, le verbe ou à travers les divers canaux des moyens de communication de masse.
L’Unesco, qui a été bien inspirée en créant cette journée de la presse, ne devrait pas se contenter de la célébrer. Elle doit pousser tous les acteurs concernés à comprendre que liberté et responsabilité vont de pair -et que les moyens de la responsabilité, y compris les sanctions pénales, demeurent pour que ne prospère plus cette tendance fâcheuse qui rend la liberté d’information si suspecte, surtout dans des pays comme les nôtres ou tout semble être permis aux violeurs des règles de la bienséance et des normes de la vraie liberté -qui se fonde sur l’honnêteté et la probité intellectuelles !
Nous sommes tous concernés.
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