Journée internationale de la femme : Après 100 ans de combat, elles restent sur leur faim

La lutte que mènent les femmes pour une amélioration de leur condition de vie vient de faire 100 ans. Mais après ce siècle, elles restent toujours sur leur faim et exigent mieux pour leur bien être.



"Il reste beaucoup d’efforts à faire", cette phrase est la seule qui revenait sur les lèvres des principales femmes rencontrées en cette journée internationale de la femme. Cette jeune fille, la vingtaine vendeuse de beignets, rencontrée sur la rue Mass Diokhané trouve que si l‘Etat fait des efforts, elles sont marginalisées car elles ne le sentent pas, et ne le vivent pas. Mme Sylla, chargée de communication d’un cabinet de la place trouve, elle aussi, que l’Etat doit faire beaucoup d’efforts car la femme, selon elle, est un individu a part entière qui doit s’autonomiser, s’émanciper et ne pas être recluse au rôle de femme au foyer. Dans ce monde actuel, la femme doit se réaliser. De ce fait, l’éducation des filles doit être une priorité pour les gouvernants a-t-elle fait comprendre avant d'ajouter: "mais la situation des femmes rurales est plus préoccupantes". Cette conseillère en communication de l’UNESCO/Breda, Mme Jeanne Seck émet sur la même longueur d’onde que sa collègue. Elle pense aussi qu’il reste beaucoup de chose à parfaire pour améliorer la condition de vie des femmes, leur situation socio-économique mais surtout l’éducation des filles, principale moyen pour résoudre le problème.

Cette journée de la femme qui est la 100ème n’est apparemment pas fêtée de bon cœur, les femmes ne sont pas satisfaites de leur sort et aimeraient que la société leur donne la place qu’elles méritent car sans la femme, l'homme ne peut pas évoluer, c’est en tout cas l’avis de cette gérante de boutique de prêt à porter. Elle pense que la femme doit être honorée car, c’est elle la femme, la sœur, l’épouse. «Derrière tout grand homme, il y a une grande dame» a-t-elle martelé. Elle a tenu aussi à dénoncer la situation des femmes dans les foyers. La gérante trouve que la société ne lui donne pas l’importance qu’elle mérite et demande ainsi que l’on recueille son avis dans la marche du foyer et qu’elle ne soit plus traitée comme une esclave.

Après 100 ans de lutte, la situation de la femme au Sénégal laisse toujours à désirer, la plupart des femmes rencontrées dans les rues de Dakar demandent à ce que plus d’efforts soient consentis pour améliorer leurs conditions de vie et pour qu’elles se sentent, enfin, citoyennes à part entière.

Marième FAYE

Mardi 8 Mars 2011 13:04


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