La liberté de la presse maintient les sociétés et les économies dans un état dynamique, énergique et sain. Lorsque le libre échange des nouvelles et de l’information est interrompu, les individus en pâtissent. Les sociétés en pâtissent. Les économies en pâtissent.
Mais à l’heure où l’on marque partout la Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée cette année sous l’égide de l’UNESCO à Tunis, les menaces contre les journalistes augmentent. À la fin de décembre 2011, le Comité pour la protection des journalistes a recensé 179 reporters derrière les barreaux à travers le monde. Et les journalistes continuent de faire l’objet de menaces, d’agressions, de disparitions et d’assassinats parce qu’ils cherchent à rapporter les faits.
Au cours de l’année écoulée, le monde a été témoin tant de la promesse que du péril de la presse libre. À travers le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, des journalistes, des blogueurs, des cinéastes et des observateurs ont documenté le mouvement de contestation qui balaie la région tandis que des citoyens, avec pour seule arme un téléphone portable, ont mis leur vie en danger pour télécharger la vérité - avec des textos, des tweets et des pixels.
Ce faisant, ils ont exercé une liberté fondamentale consacrée en 1948 dans la Déclaration universelle des droits de l’homme : « Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit ».
Toutefois, un trop grand nombre de gouvernements tentent encore de censurer les médias, que ce soit directement ou indirectement. Trop de journalistes d’investigation sont réduits au silence, souvent pour avoir jeté le jour sur la corruption -- aux niveaux local, provincial ou national. Trop d’agressions et de meurtres de journalistes demeurent impunis.
Lorsque des journalistes sont menacés, agressés, emprisonnés ou disparus, d’autres commencent à s’autocensurer. Ils cessent de faire certains reportages. Ils mettent un bémol à leurs articles. Ils omettent certains détails. Leurs sources cessent de coopérer avec eux. Leurs rédacteurs en chef hésitent à publier leurs articles. La peur remplace la vérité. Et toutes nos sociétés en pâtissent.
À l’approche de la Journée mondiale de la liberté de la presse, les États-Unis appellent tous les gouvernements à prendre les mesures nécessaires pour créer l’espace qui permet aux journalistes indépendants de s’acquitter de leur tâche sans craindre la violence ou la persécution. Nous saluons particulièrement le courage de tous ces journalistes, blogueurs et citoyens qui ont sacrifié leur vie, leur bien-être ou leur liberté afin que d’autres puissent connaître la vérité. Et nous honorons le rôle des médias libres et indépendants dans la création de démocraties pérennes et de sociétés ouvertes et saines.
Déclaration de Lewis Lukens, Ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique
auprès de la République du Sénégal et de la République de Guinée-Bissau
03 mai 2012
Mais à l’heure où l’on marque partout la Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée cette année sous l’égide de l’UNESCO à Tunis, les menaces contre les journalistes augmentent. À la fin de décembre 2011, le Comité pour la protection des journalistes a recensé 179 reporters derrière les barreaux à travers le monde. Et les journalistes continuent de faire l’objet de menaces, d’agressions, de disparitions et d’assassinats parce qu’ils cherchent à rapporter les faits.
Au cours de l’année écoulée, le monde a été témoin tant de la promesse que du péril de la presse libre. À travers le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, des journalistes, des blogueurs, des cinéastes et des observateurs ont documenté le mouvement de contestation qui balaie la région tandis que des citoyens, avec pour seule arme un téléphone portable, ont mis leur vie en danger pour télécharger la vérité - avec des textos, des tweets et des pixels.
Ce faisant, ils ont exercé une liberté fondamentale consacrée en 1948 dans la Déclaration universelle des droits de l’homme : « Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit ».
Toutefois, un trop grand nombre de gouvernements tentent encore de censurer les médias, que ce soit directement ou indirectement. Trop de journalistes d’investigation sont réduits au silence, souvent pour avoir jeté le jour sur la corruption -- aux niveaux local, provincial ou national. Trop d’agressions et de meurtres de journalistes demeurent impunis.
Lorsque des journalistes sont menacés, agressés, emprisonnés ou disparus, d’autres commencent à s’autocensurer. Ils cessent de faire certains reportages. Ils mettent un bémol à leurs articles. Ils omettent certains détails. Leurs sources cessent de coopérer avec eux. Leurs rédacteurs en chef hésitent à publier leurs articles. La peur remplace la vérité. Et toutes nos sociétés en pâtissent.
À l’approche de la Journée mondiale de la liberté de la presse, les États-Unis appellent tous les gouvernements à prendre les mesures nécessaires pour créer l’espace qui permet aux journalistes indépendants de s’acquitter de leur tâche sans craindre la violence ou la persécution. Nous saluons particulièrement le courage de tous ces journalistes, blogueurs et citoyens qui ont sacrifié leur vie, leur bien-être ou leur liberté afin que d’autres puissent connaître la vérité. Et nous honorons le rôle des médias libres et indépendants dans la création de démocraties pérennes et de sociétés ouvertes et saines.
Déclaration de Lewis Lukens, Ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique
auprès de la République du Sénégal et de la République de Guinée-Bissau
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