«Une menace pour la liberté d’expression !» Le dernier ministre des Forces armées sous l’ère Macky Sall tire la sonnette d’alarme sur «l’institution de l’offense au chef de l’Etat» comme délit. Me Oumar Youm estime que c’est «une menace pour la liberté d’expression en raison de son effet dissuasif sur les voix dissidentes».
Pour lui, cela va à l’encontre d’une «démocratie ouverte, apaisée et dynamique». Dans une tribune qui est publiée au lendemain du placement sous mandat de dépôt de l’activiste républicain Bah Diakhaté et de l’imam Cheikh Tidiane Ndao, l’ancien ministre des Forces armées défend le droit des citoyens de «critiquer ouvertement les dirigeants politiques, d’émettre des avis sur la conduite des affaires de l’Etat et sur les personnes qui les gouvernent». Bah Diakhaté et l’imam Cheikh Tidiane Ndao ont été arrêtés pour «diffusion de fausses nouvelles» (article 255 du Code pénal) et «offense contre une personne exerçant tout ou une partie des prérogatives du président de la République» (article 254 alinéa 2 du Code pénal). Pour Oumar Youm, l’exercice du droit des citoyens de critiquer leurs dirigeants doit se faire sans «craindre des représailles judiciaires d’un ministère public souvent à l’affût».
«Dans une démocratie véritable, les différentes voix de la société, les bonnes comme les moins bonnes, doivent être entendues, et cela inclut les voix qui expriment des critiques fortes, par endroits désobligeantes, voire maladroites, envers les autorités politiques», dit Oumar Youm. Qui pense qu’il «est crucial que les lois concernant l’offense au chef de l’Etat, par une curieuse et récente interprétation au Premier ministre (qui a des attributs propres distincts de ceux du président de la République), soient revues objectivement à l’aune de notre démocratie majeure et mises en conformité avec notre Constitution et les normes internationales en matière de liberté d’expression».
Fort de ce constat, l’avocat et responsable de l’Alliance pour la République (Apr) estime que protéger la liberté d’expression, c’est protéger la démocratie et la maintenir vivace dans une société où le débat, la critique et la diversité d’opinions doivent être encouragés et respectés. «Je soutiens, sans réserve, l’initiative de dépénaliser le délit d’offense, qui est une infraction rétrograde, périmée, inadaptée à l’air du temps, à notre démocratie. Il est évident que l’abrogation du délit d’offense ne doit pas être une licence à l’injure, à l’incitation à la haine et à la diffamation», soutient-il. Pour autant, «comme toute liberté, celle d’expression, aussi essentielle qu’elle soit, doit être exercée avec responsabilité. En cas de dérapage fautif, le droit applicable entre citoyens devrait tout bonnement s’exercer librement et dans le respect de la légalité (l’égalité des armes)», conseille Me Oumar Youm.
Avec Le Quotidien
Pour lui, cela va à l’encontre d’une «démocratie ouverte, apaisée et dynamique». Dans une tribune qui est publiée au lendemain du placement sous mandat de dépôt de l’activiste républicain Bah Diakhaté et de l’imam Cheikh Tidiane Ndao, l’ancien ministre des Forces armées défend le droit des citoyens de «critiquer ouvertement les dirigeants politiques, d’émettre des avis sur la conduite des affaires de l’Etat et sur les personnes qui les gouvernent». Bah Diakhaté et l’imam Cheikh Tidiane Ndao ont été arrêtés pour «diffusion de fausses nouvelles» (article 255 du Code pénal) et «offense contre une personne exerçant tout ou une partie des prérogatives du président de la République» (article 254 alinéa 2 du Code pénal). Pour Oumar Youm, l’exercice du droit des citoyens de critiquer leurs dirigeants doit se faire sans «craindre des représailles judiciaires d’un ministère public souvent à l’affût».
«Dans une démocratie véritable, les différentes voix de la société, les bonnes comme les moins bonnes, doivent être entendues, et cela inclut les voix qui expriment des critiques fortes, par endroits désobligeantes, voire maladroites, envers les autorités politiques», dit Oumar Youm. Qui pense qu’il «est crucial que les lois concernant l’offense au chef de l’Etat, par une curieuse et récente interprétation au Premier ministre (qui a des attributs propres distincts de ceux du président de la République), soient revues objectivement à l’aune de notre démocratie majeure et mises en conformité avec notre Constitution et les normes internationales en matière de liberté d’expression».
Fort de ce constat, l’avocat et responsable de l’Alliance pour la République (Apr) estime que protéger la liberté d’expression, c’est protéger la démocratie et la maintenir vivace dans une société où le débat, la critique et la diversité d’opinions doivent être encouragés et respectés. «Je soutiens, sans réserve, l’initiative de dépénaliser le délit d’offense, qui est une infraction rétrograde, périmée, inadaptée à l’air du temps, à notre démocratie. Il est évident que l’abrogation du délit d’offense ne doit pas être une licence à l’injure, à l’incitation à la haine et à la diffamation», soutient-il. Pour autant, «comme toute liberté, celle d’expression, aussi essentielle qu’elle soit, doit être exercée avec responsabilité. En cas de dérapage fautif, le droit applicable entre citoyens devrait tout bonnement s’exercer librement et dans le respect de la légalité (l’égalité des armes)», conseille Me Oumar Youm.
Avec Le Quotidien
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