Justice internationale : Me Sidiki Kaba déplore les calculs politiques qui entourent les cas de certains hommes d’Etat

La cérémonie de dédicace du livre de Sidiki Kaba intitulé «la justice universelle en question justice de blancs contre les autres» a eu lieu ce samedi 31 juillet au Centre de Recherche Ouest Africain (CROA). L’auteur de ce livre a déploré l’implication des politiques sur les décisions de justice au niveau international.



L’ex président de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme-FIDH a souligné dans son ouvrage qu’en évoquant les cas de Charles Taylor, de Saddam Hussein, de Pinochet et de Hissène Habré, il relate les calculs politiques qui ont entouré leurs procès, ou l’absence de procès. Avant d’ajouter qu’ « on saisit la trame politique des procédures inachevées ou expéditives et des délocalisations sans raison, sinon politique, des procès».

Il a confié qu’au niveau international «il y a ceux qui croient que la justice internationale est un outil judiciaire destiné à régler des comptes avec des chefs d’Etat africains ». Ce qu’il considère comme une diversion car « avant Charles Taylor et le Président soudanais Omar El Béchir, c’est Slobodan Milosevic le Président serbe qui est le premier à être traduit devant la cour pénale internationale».

Me Kaba a expliqué que cet ouvrage est écrit en hommage à un jeune défenseur des droits de l’homme Babacar Fall dit Bibi décédé à l’âge de 33 ans. Il a confié que ce travail est une discussion «d’outre tombe» qu’il entretient avec son ami. D’après l’avocat ce dernier a beaucoup voyagé à travers le monde pour défendre les droits de l’homme avant de disparaitre brusquement à la fleur de l’âge.
Plusieurs personnalités, des politiques, des membres de la société civile, ainsi que des sympathisants ont assisté à cette cérémonie de dédicace.

Ibrahima Diaby

Dimanche 1 Aout 2010 12:38


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