Plusieurs recommandations sont proposées par le Comité du dialogue national. La réduction de 50% des budgets voyage du gouvernement, une baisse de 30% de leurs indemnités lors de ces déplacements, la création d’un poste de chef de l’opposition et celui de Premier ministre. Ou encore plusieurs réformes autour du processus électoral.
Les négociations n’ont pas été faciles et des concessions ont dû être faites, souligne le comité. Au cœur des différends : la hausse du coût de la vie. Le Kenya fait face à une grave crise économique. Les prix du carburant et de plusieurs denrées alimentaires ont explosé alors que le shilling dégringole face au dollar. Le gouvernement prône une nécessité d’austérité. L’opposition l’accuse de trop faire payer les Kényans. Notamment à travers la très contestée loi de finances 2023 et ses nombreux nouveaux impôts.
Le comité le reconnaît : il n’a pas réussi à se mettre d’accord sur plusieurs points. La coalition de Raila Odinga souhaite notamment une réduction de la TVA sur le carburant de 16 à 8% ainsi que l’annulation d’un impôt prélevé sur le salaire pour financer un fonds logements. Plusieurs détracteurs déplorent déjà le manque de consensus sur ces sujets, et estiment que la question du coût de la vie n’est pas assez prise en compte.
« Le point positif de ce dialogue national, c'est qu’il a mis fin aux manifestations, qui risquaient, si elles continuaient, d’avoir des conséquences désastreuses pour l’économie, souligne Martin Andati, analyste politique. Mais, la question du coût de la vie reste un problème. Kenya Kwanza, la coalition du président Ruto, ne souhaitait d'ailleurs pas que ce sujet soit à l’agenda des discussions, mais il a finalement été intégré ».
« Il faut comprendre que les nouvelles mesures qui sont source de controverses - la hausse de la TVA sur le carburant à 16% et la mise en place d’un impôt prélevé sur le salaire pour financer un fonds logements - ont déjà été mises en place. Le FMI et la Banque mondiale ont fait pression au gouvernement pour que de telles politiques existent alors les autorités craignent qu’en faisant marche arrière cela ne vienne menacer les prêts financiers qui leur ont été accordés. Le gouvernement ne peut pas se permettre de prendre ce risque et donc d’annuler ni la hausse de la TVA sur le carburant ni la mise en place de l’impôt pour un fonds logements. »
Si le gouvernement ne peut pas reculer sur ces mesures, explique l'analyste, de son côté, le camp Azimio la Umoja, de l’opposant Raila Odinga, doit « maintenir la question du coût de la vie dans les discussions » car « ils savent que s’ils l’abandonnent, ils perdront le soutien de beaucoup de Kényans. » Ces discussions ont été « poussées par les intérêts égoïstes de chaque camp politique », conclut Martin Andati, et par conséquent, « certains points se retrouvent négligés », déplore-t-il.
Le rapport doit désormais être remis à William Ruto et Raila Odinga pour validation, avant d’être discuté au Parlement. Le président kényan a déjà annoncé lors de la messe dimanche que les recommandations proposées étaient « pratiques et bonnes pour le pays ».
Les négociations n’ont pas été faciles et des concessions ont dû être faites, souligne le comité. Au cœur des différends : la hausse du coût de la vie. Le Kenya fait face à une grave crise économique. Les prix du carburant et de plusieurs denrées alimentaires ont explosé alors que le shilling dégringole face au dollar. Le gouvernement prône une nécessité d’austérité. L’opposition l’accuse de trop faire payer les Kényans. Notamment à travers la très contestée loi de finances 2023 et ses nombreux nouveaux impôts.
Le comité le reconnaît : il n’a pas réussi à se mettre d’accord sur plusieurs points. La coalition de Raila Odinga souhaite notamment une réduction de la TVA sur le carburant de 16 à 8% ainsi que l’annulation d’un impôt prélevé sur le salaire pour financer un fonds logements. Plusieurs détracteurs déplorent déjà le manque de consensus sur ces sujets, et estiment que la question du coût de la vie n’est pas assez prise en compte.
« Le point positif de ce dialogue national, c'est qu’il a mis fin aux manifestations, qui risquaient, si elles continuaient, d’avoir des conséquences désastreuses pour l’économie, souligne Martin Andati, analyste politique. Mais, la question du coût de la vie reste un problème. Kenya Kwanza, la coalition du président Ruto, ne souhaitait d'ailleurs pas que ce sujet soit à l’agenda des discussions, mais il a finalement été intégré ».
« Il faut comprendre que les nouvelles mesures qui sont source de controverses - la hausse de la TVA sur le carburant à 16% et la mise en place d’un impôt prélevé sur le salaire pour financer un fonds logements - ont déjà été mises en place. Le FMI et la Banque mondiale ont fait pression au gouvernement pour que de telles politiques existent alors les autorités craignent qu’en faisant marche arrière cela ne vienne menacer les prêts financiers qui leur ont été accordés. Le gouvernement ne peut pas se permettre de prendre ce risque et donc d’annuler ni la hausse de la TVA sur le carburant ni la mise en place de l’impôt pour un fonds logements. »
Si le gouvernement ne peut pas reculer sur ces mesures, explique l'analyste, de son côté, le camp Azimio la Umoja, de l’opposant Raila Odinga, doit « maintenir la question du coût de la vie dans les discussions » car « ils savent que s’ils l’abandonnent, ils perdront le soutien de beaucoup de Kényans. » Ces discussions ont été « poussées par les intérêts égoïstes de chaque camp politique », conclut Martin Andati, et par conséquent, « certains points se retrouvent négligés », déplore-t-il.
Le rapport doit désormais être remis à William Ruto et Raila Odinga pour validation, avant d’être discuté au Parlement. Le président kényan a déjà annoncé lors de la messe dimanche que les recommandations proposées étaient « pratiques et bonnes pour le pays ».
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