L'île de Mombasa et une bande côtière de cinq kilomètres partant de la crique de Mtwapa au nord jusqu'à Tiwi au sud. C'est la nouvelle zone que Londres déconseille à ses ressortissants. Si l'aéroport international Moi en est exclu, il est cependant difficile d'atterrir à l'aéroport sans passer par la ville. La France venait également de modifier ses consignes, à la suite du Canada et de l'Australie. L'ambassade des Etats-Unis avait début mai restreint les déplacements de ses employés vers Mombasa.
Ces recommandations sont loin d'être une surprise après la vague récente d'attentats dans la ville côtière, la saisie d'une voiture bourrée d'explosifs, la fusillade dans une église, l'explosion de deux bombes le 3 mai dernier à un arrêt de bus et sur une plage devant un hôtel de luxe.
De nombreuses ambassades étaient en discussion entre elles et avec leur capitale respective, pour décider de la marche à suivre. En avril dernier, le ministre de la Sécurité, Joseph Ole Lenku, avait réuni une centaine de diplomates pour leur assurer que le Kenya restait une destination sûre. Mais, depuis l'attentat de Westgate, des sources au sein de différentes ambassades déplorent le manque d'informations sur les mesures concrètes prises par les agences de sécurité kenyanes. Ces recommandations risquent de porter un coup sévère au tourisme. De 2012 à 2013, le nombre de visiteurs avait déjà baissé de plus de 11% en raison de l'insécurité.
Source : Rfi.fr