« Je suis en sécurité » écrit Kibet Bull sur con compte X. Sa libération est ensuite confirmée par sa sœur et l’organisation de la société civile Vocal Africa.
Kibet Bull a disparu après avoir rencontré un sénateur de l’opposition à Nairobi. Selon sa sœur, c’est depuis Vihiga, à 360 kilomètres à l’ouest de la capitale, qu’il a appelé sa famille lundi soir, incapable d’en dire plus « tant il est traumatisé ».
Autre disparu retrouvé hier, l’étudiant Billy Munyeri Wangi a quant à lui expliqué à la presse avoir été détenu dans une chambre noire et soumis à toutes sortes de torture. Sur ses ravisseurs, il ne dira rien.
Dans un communiqué publié hier, la porte-parole de la police nationale assure que tous les efforts sont fournis pour enquêter sur les enlèvements dans le pays. L’IPOA, la police des polices, avait tiré la sonnette d’alarme dans un communiqué publié le mercredi 25 décembre et annoncé avoir lancé une investigation.
« Nous n’accordons aucun crédit à la police qui prétend ne pas être responsable de ces enlèvements » écrit dans un communiqué, Katuni, l’Association des dessinateurs d’Afrique de l’Est. « Ces disparitions sont le fait d’agents de l’État pour réduire les Kényans au silence. »
« C'est vraiment triste ce qui se passe. Ces jeunes de la génération Z ont leur propre mode d'expression, ils n'ont peur de rien et c'est comme cela, je pense, qu'ils ont créé leur propre espace de liberté, leurs dessins. Ce ne sont pas juste des gribouillis au hasard. Il y a beaucoup de réflexion derrière à laquelle on doit donner du crédit.
On ne peut pas arrêter les réseaux sociaux. C'est la nouvelle opposition au Kenya. Nous n'avons plus d'opposition politique aujourd'hui, donc ce sont les réseaux sociaux qui jouent ce rôle. Quand j'ai commencé, mes mentors étaient souvent menacés, mais pas jusqu'au point d'être enlevés.
Bien sûr, ils recevaient des appels... On sait où vous habitez, on vous aura, mais ça s'arrêtait là. Parfois, les hommes politiques les poursuivaient en justice. Mais je n'avais jamais vu d’enlèvements avant. Je pense que le pouvoir a juste peur, il n'y a pas d'échappatoire aux réseaux sociaux. »
D’après la Commission nationale du Kenya pour les droits de l’homme, 82 enlèvements ont eu lieu depuis le mois de juin.
L’inspecteur général de la police kényane ainsi que le directeur du cabinet du ministère de l’Intérieur sont attendus à la Haute cour de Nairobi ce mardi. Un juge les a sommés de rendre des comptes sur le sort des disparus de la veille de Noël.
Kibet Bull a disparu après avoir rencontré un sénateur de l’opposition à Nairobi. Selon sa sœur, c’est depuis Vihiga, à 360 kilomètres à l’ouest de la capitale, qu’il a appelé sa famille lundi soir, incapable d’en dire plus « tant il est traumatisé ».
Autre disparu retrouvé hier, l’étudiant Billy Munyeri Wangi a quant à lui expliqué à la presse avoir été détenu dans une chambre noire et soumis à toutes sortes de torture. Sur ses ravisseurs, il ne dira rien.
Dans un communiqué publié hier, la porte-parole de la police nationale assure que tous les efforts sont fournis pour enquêter sur les enlèvements dans le pays. L’IPOA, la police des polices, avait tiré la sonnette d’alarme dans un communiqué publié le mercredi 25 décembre et annoncé avoir lancé une investigation.
« Nous n’accordons aucun crédit à la police qui prétend ne pas être responsable de ces enlèvements » écrit dans un communiqué, Katuni, l’Association des dessinateurs d’Afrique de l’Est. « Ces disparitions sont le fait d’agents de l’État pour réduire les Kényans au silence. »
« Le pouvoir a peur, il n'y a pas d'échappatoire aux réseaux sociaux », selon Gammz
Gammz est caricaturiste depuis vingt ans, pour le journal The Standard. Selon lui, le pouvoir kényan se sent menacé par les jeunes dessinateurs et leurs nouveaux médias.« C'est vraiment triste ce qui se passe. Ces jeunes de la génération Z ont leur propre mode d'expression, ils n'ont peur de rien et c'est comme cela, je pense, qu'ils ont créé leur propre espace de liberté, leurs dessins. Ce ne sont pas juste des gribouillis au hasard. Il y a beaucoup de réflexion derrière à laquelle on doit donner du crédit.
On ne peut pas arrêter les réseaux sociaux. C'est la nouvelle opposition au Kenya. Nous n'avons plus d'opposition politique aujourd'hui, donc ce sont les réseaux sociaux qui jouent ce rôle. Quand j'ai commencé, mes mentors étaient souvent menacés, mais pas jusqu'au point d'être enlevés.
Bien sûr, ils recevaient des appels... On sait où vous habitez, on vous aura, mais ça s'arrêtait là. Parfois, les hommes politiques les poursuivaient en justice. Mais je n'avais jamais vu d’enlèvements avant. Je pense que le pouvoir a juste peur, il n'y a pas d'échappatoire aux réseaux sociaux. »
D’après la Commission nationale du Kenya pour les droits de l’homme, 82 enlèvements ont eu lieu depuis le mois de juin.
L’inspecteur général de la police kényane ainsi que le directeur du cabinet du ministère de l’Intérieur sont attendus à la Haute cour de Nairobi ce mardi. Un juge les a sommés de rendre des comptes sur le sort des disparus de la veille de Noël.
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