Deux policiers ont arrêté une berline au niveau d'un carrefour et l'ont conduite, ainsi que leurs deux occupants jusqu'au commissariat de Pangani. C'est la version du ministère de l'Intérieur via son compte Twitter. Certaines sources affirment que les policiers ont détecté un véhicule suspect, d'autres déclarent qu'il s'agissait d'une arrestation pour infraction au code de la route. La voiture a explosé à l'entrée du commissariat, tuant les quatre passagers sur le coup. Une deuxième explosion a retenti peu après. Elle correspondrait selon les autorités à une grenade détectée sur les lieux que la police a fait exploser.
Le commissariat de Pangani, qui jouxte le quartier d'Eastleigh, est habituellement l'un des lieux de détention majeurs lors des campagnes d'arrestations qui visent régulièrement les personnes d'ethnie somali. Les organisations des droits de l'homme ont à plusieurs reprises dénoncé les mauvais traitements des détenus contraints de verser des pots-de-vin pour être relâchés. Si par le passé, des bombes ont été posées dans des matatus, les autobus kenyans, aucune attaque n'a pour le moment été menée à l'aide d'un véhicule piégé. À la mi-mars, un véhicule bourré d'explosifs, assez puissants pour faire exploser un immeuble, avait été intercepté par la police kenyane à Mombasa.
Source : Rfi.fr
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