Lundi dans la soirée, des affrontements à Godoma, à une quarantaine de kilomètres à l'est de Moyale, ont fait au moins un mort, un écolier, mais aucune source indépendante n'a pu confirmer quel camp a lancé l'attaque en premier. Sur place, la Croix-Rouge ne s'exprime pas, et l'armée kényane déployée depuis ce week-end est principalement cantonnée dans la ville de Moyale.
Jaffer Isaak se veut ambassadeur pour la paix. Il cherche à amener les différentes parties à négocier. Mais appartenant à l'ethnie des Gabras, il fait face à beaucoup de méfiance de la part des Boranas. « Les médias n'ont pas accès, la population meurt, souffre. Je pense qu'il est de ma responsabilité de pousser les acteurs à négocier et voir ce qu'on peut faire », confie-t-il.
« Toutes les ethnies armées »
« En l'absence du gouvernement, poursuit-il, toutes les ethnies se sont armées. Et maintenant, les politiciens instrumentalisent ces milices bien armées. Ce que les politiciens ont fait très bien, c'est transformer ces personnes non éduquées et innocentes en de vraies machines de guerre. »
La ville de Moyale a été désertée par près de 80% de sa population. Des milliers de familles se sont réfugiées côté éthiopien.
Source : Rfi.fr