Le délégué du quartier Unité 3 des Parcelles Assainies de Keur Massar, El Hadj Daouda Mbaye
Des flaques d’eaux devenues vertes, la terre boueuse et des herbes à perte de vue, le quartier Unité 3 de Keur Massar garde toujours la marque des inondations de 2020. Certaines zones sont encore inaccessibles, à cause des petites nappes d'eau qui sont devenues parties intégrantes du paysage. Dans moins de trois mois, l'hivernage va prendre tous ses droits au Sénégal. Et il n'y a toujours pas la moindre canalisation dans l’épicentre des inondations le quartier Unité 3 de Keur Massar à Dakar, où une équipe de PressAfrik s'est rendue.
« Nous sommes très inquiets parce que les canalisations promises par Macky Sall devait être prêtes avant cette période. Les canalisations qui ont été construites ont été arrêtées à Camille Basse. Ce qui n’est pas normal », déplore Arame Faye, représente des femmes de Keur Massar depuis 2012.
Les populations trouvées sur place ont démenti, par la même occasion, les propos du maire Moustapha Mbengue, qui déclare qu’il n’y a plus d’eaux à Keur Massar. « Les eaux de pluies sont toujours là. On est très fatigués à cause d’eux. Le Président Macky Sall est venu jusqu’ici. Il nous a promis des canalisations. On est restés un an pendant lequel on vivait pratiquement dans l’eau. Toute la population de l’Unité 3 demande à ce que les canalisations arrivent jusqu’ici. Parce que si la saison des pluies nous trouve encore dans ces conditions, ça risque d’être pire », se lamente-t-elle.
La Promesse de Macky Sall et la réalité sur le terrain
Le 5 septembre 2020, Keur Massar a été secoué par des inondations d'une rare intensité. Cette situation a mis plus de 100 quartiers (sur 140) sous les eaux et plus de 2900 familles dans une position de sinistrées. Le président de la République Macky Sall avait alors effectué une visite au niveau de cette localité. Il avait pris des engagements devant les victimes des inondations: « Tout sera mis en œuvre pour que l’année prochaine (2021) qu’il n’y ait pas d’inondations ».
Inquiètes de la situation de leur commune avec l’approche de l’hivernage, les populations de Keur Massar ont interpellé le chef de l'Etat pour qu'il tienne sa promesse. « Vous (le Président Macky Sall) avez été témoin de la gravité de la situation et pourtant malgré les multiples visites du ministre, aucun contrat n’a été honoré. Le site continue de poser problème », signifient-elles au Président.
El Hadj Daouda Mbaye déclare que l’Unité 3, considéré comme l’épicentre des inondations est mise en rade. Pas une trace du programme d’urgence qui a été annoncé par Macky Sall et lancé par le ministre Oumar Gueye. « En ma qualité d’ingénieur, je peux dire d’emblée que dans tout projet phare, la négligence d’une seule pièce maîtresse anéantit le résultat », prévient-il.
La localité de Keur Massar couvre 65 hectares, soit les 4,5millions de mètre cube d’eaux stagnantes réparties à des niveaux allant jusqu’à 1 mètre, selon monsieur Mbaye. Elle avait même fait l’objet du déclenchement du Plan national d’organisation des secours ( Orsec) qui jusqu’ici « n’est pas tenu en compte ».
Un site à forte densité démographique avec beaucoup de maux que le délégué tente de mettre en exergue pour attirer l’attention des autorités. Les populations vivent une situation insoutenable avec la présence des eaux pluviales. À quelques semaines de l’hivernage, leur inquiétude croît. Les habitants de la localité se demandent comment l’Adm (Agence de Développement Municipal), peut être incapable de leur élucider sur le dispositif prévu dans cette zone dépressionnaire de l’Unité 3 et l’Unité 6.
Deux sites des Parcelles Assainies de cette zone sont caractérisés par leur nature de réceptacle de toutes les eaux ruisselantes émanant du plan jaaxay ainsi que celles drainées par les 4,5 kilomètres des 2X deux Voies de Jaaxay-Keur Massar. « L’Adm doit revoir sa ligne de mire en associant d’avantage les populations à ce projet. Car elles renferment beaucoup de personnes ressources et y figurent des cadres qui ont suivi depuis une décennie le tracé naturel des eaux pluviales. Le démarrage du programme d’urgence de lutte contre les inondations a eu comme l’a souhaité le président de la République, mais l’épicentre est zappé. Ce programme, tant soutenu par le chef de l’Etat, risque de vouer à l’échec », tempête El Hadj Daouda Mbaye. Parce que la clé du programme est faussée d’avance, selon lui.
« Nous sommes très inquiets parce que les canalisations promises par Macky Sall devait être prêtes avant cette période. Les canalisations qui ont été construites ont été arrêtées à Camille Basse. Ce qui n’est pas normal », déplore Arame Faye, représente des femmes de Keur Massar depuis 2012.
Les populations trouvées sur place ont démenti, par la même occasion, les propos du maire Moustapha Mbengue, qui déclare qu’il n’y a plus d’eaux à Keur Massar. « Les eaux de pluies sont toujours là. On est très fatigués à cause d’eux. Le Président Macky Sall est venu jusqu’ici. Il nous a promis des canalisations. On est restés un an pendant lequel on vivait pratiquement dans l’eau. Toute la population de l’Unité 3 demande à ce que les canalisations arrivent jusqu’ici. Parce que si la saison des pluies nous trouve encore dans ces conditions, ça risque d’être pire », se lamente-t-elle.
La Promesse de Macky Sall et la réalité sur le terrain
Le 5 septembre 2020, Keur Massar a été secoué par des inondations d'une rare intensité. Cette situation a mis plus de 100 quartiers (sur 140) sous les eaux et plus de 2900 familles dans une position de sinistrées. Le président de la République Macky Sall avait alors effectué une visite au niveau de cette localité. Il avait pris des engagements devant les victimes des inondations: « Tout sera mis en œuvre pour que l’année prochaine (2021) qu’il n’y ait pas d’inondations ».
Inquiètes de la situation de leur commune avec l’approche de l’hivernage, les populations de Keur Massar ont interpellé le chef de l'Etat pour qu'il tienne sa promesse. « Vous (le Président Macky Sall) avez été témoin de la gravité de la situation et pourtant malgré les multiples visites du ministre, aucun contrat n’a été honoré. Le site continue de poser problème », signifient-elles au Président.
El Hadj Daouda Mbaye déclare que l’Unité 3, considéré comme l’épicentre des inondations est mise en rade. Pas une trace du programme d’urgence qui a été annoncé par Macky Sall et lancé par le ministre Oumar Gueye. « En ma qualité d’ingénieur, je peux dire d’emblée que dans tout projet phare, la négligence d’une seule pièce maîtresse anéantit le résultat », prévient-il.
La localité de Keur Massar couvre 65 hectares, soit les 4,5millions de mètre cube d’eaux stagnantes réparties à des niveaux allant jusqu’à 1 mètre, selon monsieur Mbaye. Elle avait même fait l’objet du déclenchement du Plan national d’organisation des secours ( Orsec) qui jusqu’ici « n’est pas tenu en compte ».
« Ce programme, tant soutenu par le chef de l’Etat, risque vouer à l’échec »
Un site à forte densité démographique avec beaucoup de maux que le délégué tente de mettre en exergue pour attirer l’attention des autorités. Les populations vivent une situation insoutenable avec la présence des eaux pluviales. À quelques semaines de l’hivernage, leur inquiétude croît. Les habitants de la localité se demandent comment l’Adm (Agence de Développement Municipal), peut être incapable de leur élucider sur le dispositif prévu dans cette zone dépressionnaire de l’Unité 3 et l’Unité 6.
Deux sites des Parcelles Assainies de cette zone sont caractérisés par leur nature de réceptacle de toutes les eaux ruisselantes émanant du plan jaaxay ainsi que celles drainées par les 4,5 kilomètres des 2X deux Voies de Jaaxay-Keur Massar. « L’Adm doit revoir sa ligne de mire en associant d’avantage les populations à ce projet. Car elles renferment beaucoup de personnes ressources et y figurent des cadres qui ont suivi depuis une décennie le tracé naturel des eaux pluviales. Le démarrage du programme d’urgence de lutte contre les inondations a eu comme l’a souhaité le président de la République, mais l’épicentre est zappé. Ce programme, tant soutenu par le chef de l’Etat, risque de vouer à l’échec », tempête El Hadj Daouda Mbaye. Parce que la clé du programme est faussée d’avance, selon lui.
"Moustapha Mbengue n’a rien fait pour Keur Massar"
Photo prise lundi 24 mai 2021 à l'Unité 3 des Parcelles Assainies de Keur Massar
D’après Arame Faye, depuis les inondations aucune autorité n’est venue les soutenir ou s’enquérir de leur situation. « Ni le maire de Keur Massar ni aucune autre autorité n'est venue ici. Moustapha Mbengue, pour sa part, à part parler, il ne fait rien d’autre. Il n’a rien fait pour nous. Il n’a jamais installé un poteau électrique ici tous les poteaux qui sont dans cette zone, ce sont les habitants qui l’ont acheté pour sécuriser leurs familles. On est très fatigués de cette situation », peste cette défenseure des habitants de l'Unité 3 des PA de Keur Massar.
Le délégué El Haj Daouda Mbaye corrobore les propos de la dame Faye et pousse un coup de gueule.
« En tant que délégué, j’ai le devoir et le droit de remonter à la hiérarchie les incohérences techniques ainsi que les menaces sociales engendrées. C’est-à-dire que les populations en ont assez de voir, sur le plan du dispositif de pompage, l’Adm négliger l’épicentre des inondations. Marre d’être clouées dans un espace aquatique sans aucune liberté de circuler, car les tuyaux de pompage bloquent annuellement toutes les artères des quartiers avec des fuites d’eau. Marre d’être en chômage technique jusqu’en octobre, dès les premières gouttes de pluies et pour une banale raison liée à l’impraticabilité de la route séparant Unité 3 et Unité 4 ainsi que Unité 5 et Unité 6 », peste-t-il.
Le délégué Mbaye soutient que tous les efforts du chef de l’état risque d’être engloutis par le déferlement des eaux, sans un ouvrage structurant issu de l’Unité 3 et raccordé aux ouvrages de Camille Basse en cours. L’Unité 3 est un point « stratégique, elle est l’incontournable pont de transit de plus de 3 mille mètres cube vers le versant de Mbao ».
Conformément à ses dires, il y a pire, encore « une bombe à retardement est en gestation ». Il s’agirait des Parcelles de Keur Massar vendues légalement par l’Etat par les soins de la Sn Hlm et qui aujourd’hui sont revendues par une famille léboue pour ne citer que le titre foncier « 1451 R ».
Les inondations de Keur Massar sont dues à une absence de système de drainage des eaux, explique l'ingénieur. Qui ajoute, avec un ton taquin que les Parcelles Assainies de Keur Massar méritent le nom de « Parcelles Non Assainies » et Jaxaay la commune de « Day Taa (ça inonde) ».
Le délégué El Haj Daouda Mbaye corrobore les propos de la dame Faye et pousse un coup de gueule.
« En tant que délégué, j’ai le devoir et le droit de remonter à la hiérarchie les incohérences techniques ainsi que les menaces sociales engendrées. C’est-à-dire que les populations en ont assez de voir, sur le plan du dispositif de pompage, l’Adm négliger l’épicentre des inondations. Marre d’être clouées dans un espace aquatique sans aucune liberté de circuler, car les tuyaux de pompage bloquent annuellement toutes les artères des quartiers avec des fuites d’eau. Marre d’être en chômage technique jusqu’en octobre, dès les premières gouttes de pluies et pour une banale raison liée à l’impraticabilité de la route séparant Unité 3 et Unité 4 ainsi que Unité 5 et Unité 6 », peste-t-il.
"Les Parcelles Assainies de Keur Massar méritent le nom de Parcelles Non Assainies et Jaxaay la commune de Day Taa (ça inonde) "
Le délégué Mbaye soutient que tous les efforts du chef de l’état risque d’être engloutis par le déferlement des eaux, sans un ouvrage structurant issu de l’Unité 3 et raccordé aux ouvrages de Camille Basse en cours. L’Unité 3 est un point « stratégique, elle est l’incontournable pont de transit de plus de 3 mille mètres cube vers le versant de Mbao ».
Conformément à ses dires, il y a pire, encore « une bombe à retardement est en gestation ». Il s’agirait des Parcelles de Keur Massar vendues légalement par l’Etat par les soins de la Sn Hlm et qui aujourd’hui sont revendues par une famille léboue pour ne citer que le titre foncier « 1451 R ».
Les inondations de Keur Massar sont dues à une absence de système de drainage des eaux, explique l'ingénieur. Qui ajoute, avec un ton taquin que les Parcelles Assainies de Keur Massar méritent le nom de « Parcelles Non Assainies » et Jaxaay la commune de « Day Taa (ça inonde) ».