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RENE CAPAIN BASSENE, UN OTAGE VICTIME D’ABUS DE DROIT (par Nicolas Basséne)



RENE CAPAIN BASSENE, UN OTAGE VICTIME D’ABUS DE DROIT (par Nicolas Basséne)
Depuis janvier 2018, le journaliste d’investigation René Capain Bassène est en prison suite à la sauvage tuerie de Boffa-Bayotte le 6 janvier 2018. Son arrestation, sa détention et son maintien dans les geôles ne sont qu’un abus de droit marqué par un acharnement et un harcèlement dicté par la seule volonté de nuire un acteur de la paix qui gêne car fondant son argumentaire sur du factuel et non fondé par la volonté de chercher la manifestation de la vérité dans cette ignoble tuerie.

René Capain Bassène n’est plus présumé innocent, René est innocent.

L’acquittement et le non-lieu total accordés en juin 2022 à ces codétenus qui pourtant étaient peints comme étant les exécutants qui auraient selon les accusations pris part aux réunions préparatoires et auraient fomentés cette ignominie. A cela, s’ajoute l’acquittement au bénéfice du doute du sieur Oma Ampouï Bodian, membre de l’aile politique et chargé de mission et de la réorganisation du MFDC, disciple d’Ousmane Tamba qui à la barre a assumé avoir mené une délégation des membres du comité inter villageoise de surveillance de la forêt à Soucoutoto (Guinée Bissao) pour rencontrer César, il est clairement établi que la confirmation en appel de la sentence à la réquisition à la perpétuité  de René Capain Bassène est plus qu’un acharnement et un harcèlement qui ne dit pas son nom.

Le traitement inhumain face à ses enfants, à son épouse, les brimades et tortures (perforation tympan oreille gauche en quête d’aveu), les répercussions cataclysmiques d'accusations fausses et infondées, les discours d’un présumé « règlement de compte » de villageois contre les coupeurs de bois et non l’œuvre du MFDC par voix de presse de certains de fils de la Casamance proches du régime d’alors et membres, le plus souvent, d’entités de recherche de la paix auxquelles René a toujours récusé la véracité de leur propos et de leur action de véritablement militer pour le retour de la paix, le dessaisissement par l’État de la section de recherche de la gendarmerie de Ziguinchor qui aurait été sur une piste sérieuse au profil celle de Colobane (Dakar) avec un arsenal d’équipements et de matériels technologiques de pointe, le point de presse coorganisé par le procureur général et la gendarmerie où René aurait été cité comme le cerneau et le planificateur et l’extrême lynchage médiatique d’une certaine presse nationale ont immédiatement mis au pilori sans tenir compte de la moindre présomption d'innocence René comme auteur et acteur de cette tuerie.

Le plus stupéfiant (et prévisible à la fois), c’est la situation tellement disproportionnée et injuste pour faire taire René à jamais à travers une condamnation à la peine maximale. Le harcèlement, l'acharnement étaient tels que de la phase d’enquête en passant par le jugement en première instance jusqu’en appel, aucune chance n’a été donné à René de constituer sa défense. Pour pétrifier leur forfait, on nous a sorti l’histoire de mail, 27 mails que René aurait écrit au sieur Ousmane Tamba sans que ce dernier ne lui réponde. D’où selon eux, René serait l’instigateur de ce drame.

Or, la gendarmerie, dans le dossier, n’a jamais versé de mails mais des captures de mails malgré l’armada technologique en leur disposition et malgré qu’elle soit détentrice du mot de passe de la boîte mail de René Capain. Elle n’a pas pu nous en sortir ou nous brandir du sérieux techniquement vérifiable. Pensez-vous avec le déploiement humain et matériel si la gendarmerie avait des preuves tangibles elle se contenterait de capture?  C’est simplement de l’acharnement et du harcèlement pour avoir un résultat et pour faire taire une personne bien avisée du conflit. Combien de fois faudra-t-il le répéter qu’il est bien possible de manipuler ou de modifier un ou plusieurs mails, son ou ses contenu (s) en changeant le ou les destinataire (s) tout en les envoyant et en conservant la date, l’heure et les secondes inchangées comparé au mail original ? 

Cela ne requiert pas d’être un expert informatique pour le réaliser, c’est basique. Figurez-vous cela a été démontré en première instance en pleine salle d’audience au vu de tous mais la justice, atteinte par la cécité et dans sa mission de nuire à réfuter tout. En appel, chose ahurissante, cette même chambre qui a refusé l’authentification des mails par un agent assermenté donc un expert a tout simplement balayé d’un revers de main les explications d’un juriste, membre du cabinet de Me Gomis qui démontrait qu’il est bien possible de manipuler des mails en se basant qu’il n’était pas expert informatique. Voudrions-nous réellement la manifestation de la vérité ? D’ailleurs dans ces mails des fautes graves indignes d’un agent assermenté en communication sont commises à répétition. Comment expliqueriez-vous qu’un communicant aguerri, écrivain de surcroît puisse écrire le dimunitif de communication « COMME » et de façon répétitive et une variation de la taille de la police est visible.

Il est clair que l’acharnement a atteint un cran supérieur qu’il fallait forcément trouver un bouc émissaire en la personne de René Capain.
Nous insistons que le maintien en détention de René Capain est un rapt en soi, savamment orchestré par qui, en complicité de qui, pour qui, pourquoi…rien que pour faire taire René car il en connaissait trop et également se couvrir car il mené une investigation très poussée et même avait fini d’écrire son 4e livre : « La Crise en Casamance, un conflit qui nourrit plus qu’il n’en tue ». Un livre qui met à nu le réseau du trafic du bois de tek, de la drogue, des armes où plusieurs hautes personnalités étaient impliquées et mouillées. D’ailleurs en l’époque des scieries étaient visibles à Kénia (quartier de la périphérie de Ziguinchor. A qui appartenaient-elles ?
Par conséquent, laisser paraître ce chef-d’œuvre serait synonyme de se tirer une balle au pieds d’où l’impérieuse nécessité de l’instinct de survie : Il faut le faire taire et comme la menace ne l’ébranlais point, il faut sauter sur l’avènement du drame de Boffa-Bayotte pour l’incriminer.

Pour mieux asseoir la thèse de l’acharnement et le harcèlement, on voit se formuler une cascade de questions :

Comment la culpabilité de l’acte peut-elle coexister avec René qui n’est ni du MFDC ni du comité inter villageoise ni exploitant forestier?
Combien de fois René Capain a exigé qu’une expertise soit faite sur ces mails aux contenus incendiaires sans succès ?

Pourquoi lui refuser les témoins comme l’ancien Chef d’Etat-Major particulier actuellement ministre des Forces Armées et l’ancien Directeur de RTS 4 avec qui il a travaillé pour renouer le processus de négociation avec le maquis?

Pourquoi déclarer irrecevable la lettre de procuration du Directeur de la RTS4 en voyage lors du procès ?
Pourquoi les matériels (ordinateur, téléphone, documents) pris lors de la perquisition de son domicile et de son bureau à l’ANRAC n’ont jamais été mis sur selle?
Pourquoi des premières heures de son audition, la gendarmerie, corps assermenté, n’a jamais accordé à René la présence d’un conseiller (Avocat) ?

Pourquoi lors de son audition prévue à 10h, a été ramené à 9h sans avertir son conseiller pire lui avoir refusé de manger et de boire de 9h à 1h du matin ?

Pourquoi lors de son arrestation, la nuit du samedi au dimanche 14 janvier 2018, René a été mis nu, menotté dans une toilette sans manger ni boire jusqu’à la nuit du jeudi au vendredi pour l’entendre?
Pourquoi ces voix qui se sont prononcées soi-disant que c’est un règlement de compte n’ont été ni entendues ni inquiétées?

Comment René Capain n’étant pas membre du MFDC peut-il avoir autant d’influence pour donner injonction aux combattants d’agir, le MFDC n’est-il donc pas organisé pour quidam vienne donner des ordres à exécuter?

Sur quoi se sont-ils basés pour asseoir la thèse que cette tuerie est l’œuvre des combattants du MFDC et non d’éléments incontrôlés sans qu’aucune arme, aucun élément de la scène du crime ne soit montré?

Comment pouvez-vous comprendre ni la gendarmerie ni les juges d’instruction n’ont mis pied dans cette forêt et pourtant ils avancent avec certitude que c’est le MFDC?

Comment comprendre n’ayant jamais été reconnu ou cité par un quelconque rescapé René est acteur?
Comment expliquer que la plupart de ces ex-codétenus ont connu René en prison alors qu’on aurait attribué avoir tenu des réunions préparatoires avec eux?

Qu’est ce qui expliquerait que Ampouï soit acquitté au bénéfice du doute et René soit maintenu sans pour autant qu’aucune preuve ne soit brandie ?

Comment comprendre René n’étant pas membre du MFDC et que le MFDC ne reçoit pas d’ordre d’un corps étranger, avec qui est-il complice?

Comme l’a déclaré le procureur dans les débats en Appel que cette tuerie n’est pas l’œuvre du MFDC et aussi ce n’est non plus l’œuvre de ses ex-codétenus puisqu’ils ont été acquitté avec qui René est-il complice?

Étrange logique, qui éclaire en sa rigueur l’illogisme pervers : l’acharnement, le harcèlement et la monstruosité qui démontrent à travers eux leurs productivités destructrices.

Depuis la phase enquête, ils savent que René Capain est innocent, en le jugeant, en première instance comme en Appel, au for intérieur de chacun d’eux, ils sont convaincus de l’innocence de René Capain Bassène.

Monsieur le Ministre des Forces Armées, Birame Diop
Monsieur le Premier Ministre, Ousmane Sonko,
Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Faye

Il est grand temps de mettre fin à ce cirque en corrigeant ces manquements et errements de Macky Sall, mal conseillé dans sa quête de la recherche de la paix par un groupuscule.
René Capain n’a pas sa place en prison mais reste quand-même en prison pour satisfaire qui.

A qui profite son incarcération à vie ?

Libérez René !

Le Sénégal a besoin de René Capain pour la paix en Casamance

Nicolas Silandibithe Bassène

 


Lundi 30 Septembre 2024 - 19:40


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