Avec l’archevêque Desmond Tutu à sa tête, l’institution a tenté de faire la lumière sur les crimes commis durant l’apartheid et a donné la parole aux victimes et aux bourreaux, dans une tentative de grand dialogue national. Le modèle aura été célébré et dupliqué dans le monde entier mais en Afrique du Sud, 25 ans après, certaines familles de victimes n’ont toujours pas trouvé la paix.
Militant contre l’apartheid, Mapetla Mohapi est mort en détention en 1976. Il se serait suicidé, selon la version officielle de la police mais sa fille, Kone Gugushe, n’y croit pas.
Vingt-cinq ans après la création de la commission, elle est toujours en quête de vérité. « Certes, la commission a permis de libérer la parole mais dans mon cas, les mensonges de l’Etat n’ont pas été révélés, estime-t-elle. C’est donc un échec car nous n’avons pas pu tourner la page et avoir un sentiment de justice ».
Depuis 2016, des dossiers ont été rouverts devant les tribunaux, comme le cas du militant Ahmed Timol. Son neveu, Imtiaz Cajee, a le sentiment de terminer le travail de la commission. « La commission était un instrument pour démarrer le processus mais c’est resté inachevé, analyse-t-il. C’est pour cela que beaucoup de familles demandent aujourd’hui des enquêtes pour enfin savoir qui est responsable de la mort de leurs proches ».
Pour l’ancien commissaire Dumisa Ntsebeza, la faute repose surtout sur les gouvernements successifs qui n’ont jamais appliqué les recommandations de poursuite de la commission: « Les attentes étaient trop grandes, selon lui. C’était impossible d’enquêter sur 34 ans, en 24 mois ! La justice aurait dû ensuite appliquer nos recommandations ». D’autres procédures judiciaires ont été lancées mais elles sont, pour l'instant, mises en pause pour cause de pandémie.
Militant contre l’apartheid, Mapetla Mohapi est mort en détention en 1976. Il se serait suicidé, selon la version officielle de la police mais sa fille, Kone Gugushe, n’y croit pas.
Vingt-cinq ans après la création de la commission, elle est toujours en quête de vérité. « Certes, la commission a permis de libérer la parole mais dans mon cas, les mensonges de l’Etat n’ont pas été révélés, estime-t-elle. C’est donc un échec car nous n’avons pas pu tourner la page et avoir un sentiment de justice ».
Depuis 2016, des dossiers ont été rouverts devant les tribunaux, comme le cas du militant Ahmed Timol. Son neveu, Imtiaz Cajee, a le sentiment de terminer le travail de la commission. « La commission était un instrument pour démarrer le processus mais c’est resté inachevé, analyse-t-il. C’est pour cela que beaucoup de familles demandent aujourd’hui des enquêtes pour enfin savoir qui est responsable de la mort de leurs proches ».
Pour l’ancien commissaire Dumisa Ntsebeza, la faute repose surtout sur les gouvernements successifs qui n’ont jamais appliqué les recommandations de poursuite de la commission: « Les attentes étaient trop grandes, selon lui. C’était impossible d’enquêter sur 34 ans, en 24 mois ! La justice aurait dû ensuite appliquer nos recommandations ». D’autres procédures judiciaires ont été lancées mais elles sont, pour l'instant, mises en pause pour cause de pandémie.