Le match : 1-2
C’est derrière une vitre de Santiago-Bernabeu que Diego Simeone, interdit de banc, a vécu samedi la deuxième victoire d’affilée de l’Atlético Madrid sur la pelouse du Real en Liga (1-2). Le technicien argentin a assisté avec toute la passion qui le caractérise à cette première pour les Colchoneros, déjà tombeurs des Merengue en août dernier, en Supercoupe d’Espagne retour (0-1). À l’époque, Mandzukic avait marqué après deux minutes. Sur un corner de Koke, Tiago a frappé samedi dès la 10e minute, de la tête (1-0).
Le Real a furieusement réagi, d’abord par Bale qui a fait briller Moya (23e), puis par Cristiano Ronaldo, auteur de l’égalisation après avoir obtenu un penalty sur une faute de Siqueira (1-1, 26e). De retour de blessure, le Portugais a porté l’attaque du Real depuis l’aile droite, avant de baisser de régime en deuxième période, comme tous ses coéquipiers d’ailleurs. Dans son plus pur style, mélange de solidarité collective et d’abnégation, l’Atlético a porté le coup de grâce par Arda Turan, entré en scène à l’heure de jeu (61e) et auteur d’un tir croisé du droit imparable (2-1, 77e). Deux défaites en trois journées ? Seules quatre équipes (Barça deux fois, Bilbao et Valence) ont remporté la Liga avec ce bilan. La tâche du Real, décevant 12e, paraît déjà immense...
Le joueur : Benzema n'y était pas
Karim Benzema a eu l’occasion d’assommer – définitivement ? – l’Atlético à la 34e minute de jeu, alors que le score était de 1-1. Sur un service de Ronaldo depuis la gauche, l’attaquant français, seul devant Moya plein axe, a manqué son contrôle et, avec, une occasion en or. Benzema avait déjà «fauté» plus tôt dans la rencontre, en lâchant Tiago sur le corner de Koke (10e). Sa tête cadrée, sur un centre de Ronaldo, a été sa meilleure action (39e) d'une soirée terminée sur le banc, après son remplacement par Javier Hernandez (63e).
Le fait : Casillas sifflé par ses supporters
Iker Casillas a vraiment passé une sale soirée. Le gardien espagnol de 33 ans ne pouvait rien sur le but de Tiago (10e), ni sur celui d’Arda Turan (77e), et ne s’est mis en évidence que sur deux tirs sans difficulté de Koke (44e et 49e). Mais le capitaine du Real, qui a fêté vendredi les 15 ans de ses débuts dans le but du Real Madrid en Première Division, a surtout été chahuté par une partie de ses propres supporters, en étant sifflé à chacune de ses touches de balle. Un comportement qui traduit la position inconfortable de «San Iker», de nouveau numéro 1 dans la hiérarchie des gardiens au Real, mais sous la pression de Keylor Navas, apprécié par Carlo Ancelotti.