Les jours se suivent et se ressemblent à Kobane, ville qui s’est à nouveau réveillée ce jeudi matin avec les bombardements de la coalition. Sur place, il ne resterait qu’une dizaine de milliers de personnes sur les 300 000 à 400 000 habitants qu’elle comptait avant l’assaut des jihadistes. Les combats de rue résonnent toujours.
D'après l'OSDH, l'Observatoire syrien des droits de l'homme, les jihadistes de l'organisation Etat islamique auraient pris possession de plus d'un tiers de la ville de Kobane. Cela démontre que les pilonnages de l’aviation américaine, bien qu’ils se soient intensifiés, ne suffisent pas à briser le siège jihadiste. Dès que les Kurdes profitent de ces frappes pour regagner un peu de terrain perdu, les combattants islamistes n’ont besoin que de quelques heures pour inverser la tendance, relate notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion.
Les forces kurdes sont toujours, pour l’instant, maîtresses du centre-ville. Mais pour combien de temps encore ? Sans doute pas beaucoup – à moins qu’un corridor soit ouvert par la Turquie pour permettre l’arrivée de renforts depuis les autres enclaves du Kurdistan syrien ou du Kurdistan irakien. Mais Ankara n’en montre aucune volonté pour l’instant. Le secrétaire général de l’Otan et un responsable du Centcom américain, qui pilote les frappes de la coalition, seront dans la capitale turque ce jeudi, peut-être pour faire évoluer sa position.
Le besoin de forces efficaces au sol
Les Etats-Unis, aidés par la Jordanie, avaient déjà lancé mercredi huit frappes aériennes près de Kobane, après les six qu'ils avaient menées conjointement avec les Emirats arabes unis mardi et mercredi. Cinq véhicules armés, un dépôt d'équipements, un camp de commandement, un camp logistique et huit baraquements avaient été détruits par ces huit frappes.
Si l'armée américaine assure que les milices kurdes tiennent encore la plus grande partie de cette ville située à la frontière entre la Syrie et la Turquie, elle reconnaît également que les raids aériens ne suffiront sans doute pas pour la sauver. « Des frappes aériennes seules ne sauveront pas la ville de Kobane. Nous le savons. Nous sommes très honnêtes sur les limites de la force aérienne. Nous n’avons pas de partenaire volontaire, compétent, efficace au sol en Syrie en ce moment. Ce sont juste les faits ! », a ainsi admis le contre-amiral John Kirby, porte-parole du Pentagone, lors d’une conférence de presse.
C’est la limite d’une guerre aérienne, reconnait le Pentagone. Des troupes au sol sont indispensables, mais il faudra des années pour transformer l’opposition syrienne en une armée fiable. Enfin, de nombreuses voix s’élèvent à Washington pour déplorer la passivité de l’allié turc, a constaté notre corresponsante sur place, Anne-Marie Capomaccio. Et cette question embarrasse l’administration américaine. Alors que des combats se déroulent à sa frontière, la Turquie souhaite l’établissement d’une zone tampon pour les réfugiés. Cela n’est pas au programme, a déclaré la Maison Blanche.
D'après l'OSDH, l'Observatoire syrien des droits de l'homme, les jihadistes de l'organisation Etat islamique auraient pris possession de plus d'un tiers de la ville de Kobane. Cela démontre que les pilonnages de l’aviation américaine, bien qu’ils se soient intensifiés, ne suffisent pas à briser le siège jihadiste. Dès que les Kurdes profitent de ces frappes pour regagner un peu de terrain perdu, les combattants islamistes n’ont besoin que de quelques heures pour inverser la tendance, relate notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion.
Les forces kurdes sont toujours, pour l’instant, maîtresses du centre-ville. Mais pour combien de temps encore ? Sans doute pas beaucoup – à moins qu’un corridor soit ouvert par la Turquie pour permettre l’arrivée de renforts depuis les autres enclaves du Kurdistan syrien ou du Kurdistan irakien. Mais Ankara n’en montre aucune volonté pour l’instant. Le secrétaire général de l’Otan et un responsable du Centcom américain, qui pilote les frappes de la coalition, seront dans la capitale turque ce jeudi, peut-être pour faire évoluer sa position.
Le besoin de forces efficaces au sol
Les Etats-Unis, aidés par la Jordanie, avaient déjà lancé mercredi huit frappes aériennes près de Kobane, après les six qu'ils avaient menées conjointement avec les Emirats arabes unis mardi et mercredi. Cinq véhicules armés, un dépôt d'équipements, un camp de commandement, un camp logistique et huit baraquements avaient été détruits par ces huit frappes.
Si l'armée américaine assure que les milices kurdes tiennent encore la plus grande partie de cette ville située à la frontière entre la Syrie et la Turquie, elle reconnaît également que les raids aériens ne suffiront sans doute pas pour la sauver. « Des frappes aériennes seules ne sauveront pas la ville de Kobane. Nous le savons. Nous sommes très honnêtes sur les limites de la force aérienne. Nous n’avons pas de partenaire volontaire, compétent, efficace au sol en Syrie en ce moment. Ce sont juste les faits ! », a ainsi admis le contre-amiral John Kirby, porte-parole du Pentagone, lors d’une conférence de presse.
C’est la limite d’une guerre aérienne, reconnait le Pentagone. Des troupes au sol sont indispensables, mais il faudra des années pour transformer l’opposition syrienne en une armée fiable. Enfin, de nombreuses voix s’élèvent à Washington pour déplorer la passivité de l’allié turc, a constaté notre corresponsante sur place, Anne-Marie Capomaccio. Et cette question embarrasse l’administration américaine. Alors que des combats se déroulent à sa frontière, la Turquie souhaite l’établissement d’une zone tampon pour les réfugiés. Cela n’est pas au programme, a déclaré la Maison Blanche.