Abdoul Mbaye s’exprimait lors d’un conseil interministériel préparatoire de la campagne agricole 2011-2012, en présence des membres du gouvernement, des producteurs, des services techniques, des partenaires techniques et financiers, selon l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Le Premier ministre a souligné que cette opération se fera avec les partenaires techniques et financiers du Sénégal, dont la France a d’ores et déjà annoncé son appui positif dans les différentes négociations que le Sénégal aura à faire avec ses partenaires financiers. C’est Bernard Valero, le porte-parole du Quai d’Orsay, qui a réitéré tout récemment la position de l’hexagone.
Dans son message à la nation, le 3 avril, le chef de l’Etat, Macky Sall, avait lancé un appel « aux partenaires bilatéraux et multilatéraux pour soutenir nos efforts de mise en place d’un programme d’urgence visant à assister les zones rurales touchées par le déficit alimentaire ».
Quelque 850.000 familles agricoles et pastorales sénégalaises font face à des crises alimentaires répétées, selon la FAO.
Selon l’organisme onusien, « plusieurs pays de la région du Sahel en Afrique de l’ouest ont besoin d’une aide d’urgence pour conjurer une crise de sécurité alimentaire et nutritionnelle de grande envergure et protéger et restaurer les moyens d’existence des communautés dépendant de l’élevage et de l’agriculture ».
On estime que 15 millions de personnes sont à risque d’insécurité alimentaire au Sahel, en partie à cause de baisses localisées, mais importantes, de production agropastorale, selon la FAO.
Ce chiffre comprend 5,4 millions de personnes au Niger (35 pour cent de la population), 3 millions au Mali (20 pour cent), 1,7 million au Burkina Faso (10 pour cent), environ 3,6 millions au Tchad (28 pour cent), 850.000 au Sénégal (6 pour cent), 713.500 en Gambie (37 pour cent) et 700.000 en Mauritanie (22 pour cent).
Selon la FAO, la crise alimentaire qui se profile est due à une association de divers facteurs, dont la sécheresse, de fortes diminutions de la production céréalière et les prix élevés des céréales.
Elle a fait aussi état d’une pénurie de fourrage pour le bétail, une réduction des envois de fonds des travailleurs émigrés dans divers pays, la dégradation de l’environnement, les déplacements de personnes, et la pauvreté chronique aggravée par la conjoncture.
Pressafrik.com & APS
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