Cent millions de personnes sont employées comme domestiques dans le monde. David Turnley/Getty
Femmes de ménage, cuisiniers, jardiniers, gardes d’enfants, les domestiques seraient au minimum 52, 6 millions de personnes dans le monde, selon les données de l’Organisation international du travail. Ils constituent de 4% à 10% de l’emploi dans les pays en développement et jusqu’à 2,5% dans les pays industrialisés. Mais par définition ces emplois dits « de l’ombre » sont bien souvent sous-évalués par certains pays et c’est pourquoi, explique l’OIT, on peut estimer à 100 millions le nombre de personnes employées comme domestiques dans le monde.
Vulnérables aux abus
Justement parce qu’ils peuvent être non-déclarés, ces emplois sont souvent « synonymes de charge écrasante, sous-payés et ne bénéficiant d’aucune protection », énumère l’OIT. Les travailleurs migrants et tout particulièrement les femmes et les enfants sont les plus vulnérables aux abus, souligne Caritas Internationalis. Séparés de leurs familles, parfois ne parlant pas la langue du pays où ils ont migré, ils sont presque totalement dépendants de leurs employeurs et de ce fait davantage exposés aux risques de mauvais traitements.
La convention votée ce 16 juin, il s'agit du premier instrument juridique international sur la question, est destinée à garantir à ces personnes un traitement similaire à celui dont bénéficient les autres catégories d'employés. Selon le Bureau international du travail, le travail domestique fait partie d’ailleurs des professions les moins bien rémunérées. Dans ce sens, le texte exige notamment des gouvernements de vérifier que les travailleurs domestiques comprennent les termes de leur contrat. Le document prévoit également de garantir aux travailleurs domestiques un jour de repos par semaine et entend empêcher les employeurs d'obliger leurs domestiques à rester sur leur lieu de travail pendant leurs congés. Ne serait-ce que cela, la vie de millions d’employés pourrait en être bouleversée…
Portée limitée
Le texte de l’OIT définit le travail domestique comme un travail fait dans ou pour un ménage ou des ménages. Alors que ces nouveaux instruments couvrent l’ensemble des travailleurs domestiques, ils prévoient des mesures spéciales pour protéger les travailleurs qui, en raison de leur jeune âge, de leur nationalité ou de leur statut de résidence, peuvent être exposés à des risques supplémentaires par rapport à leurs pairs. Selon les procédures de l’OIT, la nouvelle convention entrera en vigueur quand deux pays l’auront ratifiée. Dès le vote acquis, les Philippines et l’Uruguay ont annoncé leur intention de le faire.
Reste cependant qu’une convention de l’OIT n’est pas contraignante pour les Etats. Mais, précise Human Rights Watch, les pays qui se dispensent de signer ou d’appliquer une telle convention sont l’objet de pressions. Cela n’est pas toujours suffisant, reconnaissent des ONG, et la portée du texte risque d’être bien limitée dans les pays réticents où le nombre de travailleurs domestiques est justement très important.
Source: RFI
Vulnérables aux abus
Justement parce qu’ils peuvent être non-déclarés, ces emplois sont souvent « synonymes de charge écrasante, sous-payés et ne bénéficiant d’aucune protection », énumère l’OIT. Les travailleurs migrants et tout particulièrement les femmes et les enfants sont les plus vulnérables aux abus, souligne Caritas Internationalis. Séparés de leurs familles, parfois ne parlant pas la langue du pays où ils ont migré, ils sont presque totalement dépendants de leurs employeurs et de ce fait davantage exposés aux risques de mauvais traitements.
La convention votée ce 16 juin, il s'agit du premier instrument juridique international sur la question, est destinée à garantir à ces personnes un traitement similaire à celui dont bénéficient les autres catégories d'employés. Selon le Bureau international du travail, le travail domestique fait partie d’ailleurs des professions les moins bien rémunérées. Dans ce sens, le texte exige notamment des gouvernements de vérifier que les travailleurs domestiques comprennent les termes de leur contrat. Le document prévoit également de garantir aux travailleurs domestiques un jour de repos par semaine et entend empêcher les employeurs d'obliger leurs domestiques à rester sur leur lieu de travail pendant leurs congés. Ne serait-ce que cela, la vie de millions d’employés pourrait en être bouleversée…
Portée limitée
Le texte de l’OIT définit le travail domestique comme un travail fait dans ou pour un ménage ou des ménages. Alors que ces nouveaux instruments couvrent l’ensemble des travailleurs domestiques, ils prévoient des mesures spéciales pour protéger les travailleurs qui, en raison de leur jeune âge, de leur nationalité ou de leur statut de résidence, peuvent être exposés à des risques supplémentaires par rapport à leurs pairs. Selon les procédures de l’OIT, la nouvelle convention entrera en vigueur quand deux pays l’auront ratifiée. Dès le vote acquis, les Philippines et l’Uruguay ont annoncé leur intention de le faire.
Reste cependant qu’une convention de l’OIT n’est pas contraignante pour les Etats. Mais, précise Human Rights Watch, les pays qui se dispensent de signer ou d’appliquer une telle convention sont l’objet de pressions. Cela n’est pas toujours suffisant, reconnaissent des ONG, et la portée du texte risque d’être bien limitée dans les pays réticents où le nombre de travailleurs domestiques est justement très important.
Source: RFI