Depuis sa naissance en 1960, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole est devenue l’un des plus puissants lobby économiques du monde. À 50 ans, cette institution qui regroupe aujourd’hui 12 pays, a souvent été critiquée pour son utilisation des réserves de pétrole comme une arme diplomatique. L’Opep répond qu’elle défend avant tout les intérêts de ces pays membres, mais de manière responsable. Retour sur l’histoire de ces rois de l’or noir.
1960 : Face aux grands groupes pétroliers qui émergent pour faire baisser le prix du brut, les cinq principaux pays producteurs (Arabie saoudite, Iran, Irak, Koweït et Venezuela) fondent l’Opep à Bagdad afin de contrer l’influence des BP, Shell et autres Exxon.
1973 : En pleine guerre du Kippour, les pays arabes membres de l’Opep décrètent un embargo à l’encontre des pays jugés pro-israéliens. Cette décision provoque le premier choc pétrolier. En six mois, le cours du brut est multiplié par 4. C’est la première fois que l’Opep utilise sa mainmise sur les deux tiers des exportations mondiales de brut à des fins politiques.
1979 : La révolution islamique éclate en Iran. Un an plus tard, le pays entre en guerre conte l’Irak. Par conséquent, la production de pétrole s’effondre et les prix s’envolent. Le baril de brut s’échange certains mois à 40 dollars. On est très loin du 1,80 dollar de la fin des années 1960. C’est le deuxième choc pétrolier.
1982 : Pour la première fois, les pays exportateurs de pétrole décident d’un quota de production afin de stabiliser les cours. Fixé à 18 millions de barils par jour, il ne sera respecté que par très peu de pays .
1990 : Lors de la première guerre du Golfe, en parallèle aux actions militaires, l’ONU décide d’un embargo commercial à l’encontre de l’Irak. Les exportations de pétrole chutent, ce qui permet à l’Opep d’augmenter ses prix.
1997 : L’Opep décide à Djakarta d’augmenter de 10 % sa production. Erreur : la demande mondiale, plombée par la crise financière en Asie, n’est pas au rendez-vous. Les cours chutent de 40 % et le baril de brut s’échange à 10 dollars. L’année suivante les pays exportateurs font marche arrière. Cet épisode est entré dans l’histoire de l’organisation sous le nom "le fantôme de Djakarta"…
1999 : Pour la première fois, l’Opep décide de négocier avec des pays producteurs non-membres (Russie, Mexique, Norvège et Oman) pour réduire la production mondiale. Un accord est trouvé et le prix de barils remonte à 23 dollars.
2003 : À la suite de la chute du régime de Saddam Hussein, l’Irak – 4e plus important producteur de pétrole - est réintégré dans l’Opep.
2008 : Le 12 décembre, l’Opep décide de la plus importante baisse de production de son histoire. Les pays exportateurs espèrent ainsi enrayer la chute du prix du brut due à la crise économique mondiale. En 2008, il est passé de 147 dollars le baril à 30 dollars. L’effort est payant : en 2009, les prix remontent de 79 % pour se stabiliser aux alentours des 70 dollars.
1960 : Face aux grands groupes pétroliers qui émergent pour faire baisser le prix du brut, les cinq principaux pays producteurs (Arabie saoudite, Iran, Irak, Koweït et Venezuela) fondent l’Opep à Bagdad afin de contrer l’influence des BP, Shell et autres Exxon.
1973 : En pleine guerre du Kippour, les pays arabes membres de l’Opep décrètent un embargo à l’encontre des pays jugés pro-israéliens. Cette décision provoque le premier choc pétrolier. En six mois, le cours du brut est multiplié par 4. C’est la première fois que l’Opep utilise sa mainmise sur les deux tiers des exportations mondiales de brut à des fins politiques.
1979 : La révolution islamique éclate en Iran. Un an plus tard, le pays entre en guerre conte l’Irak. Par conséquent, la production de pétrole s’effondre et les prix s’envolent. Le baril de brut s’échange certains mois à 40 dollars. On est très loin du 1,80 dollar de la fin des années 1960. C’est le deuxième choc pétrolier.
1982 : Pour la première fois, les pays exportateurs de pétrole décident d’un quota de production afin de stabiliser les cours. Fixé à 18 millions de barils par jour, il ne sera respecté que par très peu de pays .
1990 : Lors de la première guerre du Golfe, en parallèle aux actions militaires, l’ONU décide d’un embargo commercial à l’encontre de l’Irak. Les exportations de pétrole chutent, ce qui permet à l’Opep d’augmenter ses prix.
1997 : L’Opep décide à Djakarta d’augmenter de 10 % sa production. Erreur : la demande mondiale, plombée par la crise financière en Asie, n’est pas au rendez-vous. Les cours chutent de 40 % et le baril de brut s’échange à 10 dollars. L’année suivante les pays exportateurs font marche arrière. Cet épisode est entré dans l’histoire de l’organisation sous le nom "le fantôme de Djakarta"…
1999 : Pour la première fois, l’Opep décide de négocier avec des pays producteurs non-membres (Russie, Mexique, Norvège et Oman) pour réduire la production mondiale. Un accord est trouvé et le prix de barils remonte à 23 dollars.
2003 : À la suite de la chute du régime de Saddam Hussein, l’Irak – 4e plus important producteur de pétrole - est réintégré dans l’Opep.
2008 : Le 12 décembre, l’Opep décide de la plus importante baisse de production de son histoire. Les pays exportateurs espèrent ainsi enrayer la chute du prix du brut due à la crise économique mondiale. En 2008, il est passé de 147 dollars le baril à 30 dollars. L’effort est payant : en 2009, les prix remontent de 79 % pour se stabiliser aux alentours des 70 dollars.