De source policière, des suspects ont été arrêtés et le matériel explosif qu’ils avaient l’intention d’utiliser saisi. L’armée a confirmé par la voix de son porte-parole qu’il s’agissait d’une action planifiée par une cellule des shebabs, la milice islamiste somalienne. Sans donner plus de détails. D’après la même source, c’est une installation des forces de sécurité dans la capitale qui était visée.
L’opération anti-terroriste qui a animé les forces de l’ordre samedi se poursuivait toujours dans la soirée. Des unités conjointes de la police et de l’armée patrouillaient dans la ville. La police de son côté a annoncé des mesures de sécurité exceptionnelles dans les lieux publics, appelant la population à coopérer et à se déplacer avec une extrême vigilance. Le pays est en alerte depuis des mois en raison de l’implication de l’Ouganda dans la lutte contre le terrorisme en Somalie.
La crainte d’attentat était particulièrement élevée ces derniers jours selon les forces de sécurité, à la suite de la mort du chef des shebabs, Ahmed Godane en Somalie. Une opération à laquelle l’Ouganda s’était félicité d’avoir participé notamment par le renseignement, craignant dans le même temps des représailles.
Si certaines sources affirment que les hommes arrêtés appartiennent au groupe somalien des shebabs, le porte-parole de la police, Fred Enanga, ne confirme pas, car l'opération et les investigations se poursuivent.
« C'est vrai que toutes nos agences de sécurité ont monté aujourd'hui une opération commune durant laquelle nous avons déjoué une tentative d'attaque terroriste dans le centre-ville de Kampala. Nous pouvons également confirmer l'arrestation de plusieurs suspects qui pourraient faire partie d'un groupe terroriste.
Je peux aussi vous dire qu'il n'y a pas d'Ougandais parmi eux, mais pour le moment, en raison de l'enquête, je ne peux rien vous dire de plus sur ces personnes. Enfin, nous avons découvert des explosifs, ils étaient donc en mesure d'attaquer à n'imprte quel moment. Et comme l'opération est toujours en cours et que nous ne voulons pas compromettre nos investigations, je ne peux pas pour le moment vous donner plus d'éléments sur les membres du groupe arrêté ».