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L' UNACOIS fustige l’interpellation de Moustapha Ndiaye sur le dossier Fonds forces Covid

L’Union Nationale des Commerçants et Industriels du Sénégal (UNACOIS) a fait face à la presse ce jeudi pour se plaindre, dénoncer ce qui les préoccupe et, par la même occasion, exprimer leurs inquiétudes.



L' UNACOIS fustige l’interpellation de Moustapha Ndiaye sur le dossier Fonds forces Covid
Selon ces opérateurs économiques, de 2021 à 2024, il a été quasiment impossible pour les commerçants, les industriels, les transporteurs, les acteurs du secteur bancaire, ceux de l’assurance, ainsi que pour l’ensemble des opérateurs du secteur privé, de travailler et de dégager des bénéfices, en raison d’un cycle de violence sans précédent dans le pays. Une situation dont ils pensaient pouvoir sortir avec l’arrivée des nouvelles autorités, mais hélas.

« Avec l’avènement du président Diomaye Faye, nous avions espéré relancer nos entreprises, relancer nos activités et relancer l’économie nationale. Mais, en tant qu’organisation majeure et responsable, nous savions également que les nouvelles autorités avaient besoin de temps pour asseoir leurs stratégies, s’installer, identifier leurs collaborateurs et définir une feuille de route pour avancer avec nous. Car il est évidemment clair que le Sénégal se construira conjointement par l’État et le secteur privé », a déclaré l’UNACOIS.

« Malheureusement, dans ce contexte de mise en œuvre de l’Agenda 2050, nous nous posons toujours la question de savoir dans quel cadre nous allons évoluer avec l’État, quel sera le modèle de partenariat public-privé qui sera mis en place, et quels en seront les tenants et aboutissants. C’est une inquiétude suffisamment sérieuse, lourde et déroutante pour que les opérateurs économiques hésitent à continuer de prendre des risques. C’est l’une des raisons pour lesquelles l’activité économique est au ralenti », ont souligné les opérateurs économiques.

Par ailleurs, l’UNACOIS a déclaré ce jeudi que « la goutte d’eau qui risque de faire déborder le vase » est cette « terrible injustice » dont serait victime un groupe de commerçants, notamment Moustapha Ndiaye, l’un des leaders de l’UNACOIS et figure africaine de l’importation du riz. Cela fait suite à la publication du rapport de la Cour des comptes sur l’utilisation des fonds post-Covid. "On y apprend, via la presse, qu’il y aurait eu des poursuites contre le DAGE du ministère de l’époque, M. Sow, ainsi que contre tous les commerçants ayant contracté avec l’État pour l’achat et la fourniture de riz", ont souligné les membres de l'Unacois.

« Nous avons été stupéfaits par les faits reprochés à Moustapha Ndiaye, à qui l’on impute d’avoir surfacturé le riz livré à l’État. Nous rappelons qu’à cette époque, il n’y avait pas de stock de riz dans le pays. Il était l’un des rares importateurs en Afrique de l’Ouest à disposer d’un stock suffisant. Les autorités de l’époque ont confirmé que la transaction avait été conclue sur la base d’un appel d’offres entre lui et ses co-contractants. Il lui est aujourd’hui reproché une facturation fondée sur un arrêté ministériel du ministère du Commerce datant de 2013, alors que la transaction a eu lieu en 2020, ont-ils indiqué. »

« Comment un arrêté ministériel, dont la durée de vie est de quatre mois, peut-il servir de base légale à une transaction survenue sept ans plus tard ? Dès lors, si Moustapha Ndiaye est poursuivi sur cette base, peut-on encore exercer sereinement le métier de commerçant au Sénégal ? Si, à chaque besoin, on peut remettre en question une facturation effectuée sept, dix ou treize ans plus tôt, alors cela n’a plus aucun sens, se sont interrogés les opérateurs économiques. »

Selon les plaignants, ce qui se passe actuellement avec le dossier des Fonds Force-Covid constitue « une orientation dangereuse », qui pourrait mettre en péril les relations entre l’État et le secteur privé. Ils estiment que cela pourrait fragiliser le bon fonctionnement du marché, remettre en cause la stabilité relative des prix, ainsi que la paix sociale récemment retrouvée grâce à un dialogue renforcé entre l’État et le secteur privé.

L’Union Nationale des Commerçants et Industriels du Sénégal « condamne fermement » la tournure prise par ce dossier, et invite « solennellement » les autorités compétentes à faire preuve de plus de discernement et de sérénité. Car, dit-elle, « l’heure est à la stabilité, l’heure est à la paix, l’heure est à la réconciliation ».


Jeudi 24 Avril 2025 - 23:34


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