Sous le feu des critiques des républicains et d'appels de démocrates à agir, le gouvernement américain de Joe Biden a annoncé, samedi 18 septembre, qu'il allait accélérer le rythme des expulsions par avion des près de 15 000 migrants, surtout des Haïtiens, regroupés depuis plusieurs jours sous un pont au Texas.
Ces migrants sont arrivés depuis le Mexique à Del Rio, au Texas, en traversant le fleuve Rio Grande.
De moins de 2 000 en début de semaine, ils étaient plus de 14 800 samedi, selon les chiffres du maire de cette ville frontalière, Bruno Lozano.
Les images spectaculaires de ces migrants massés sous un pont, dans la chaleur, en attendant que les autorités ne passent leur cas en revue, ont poussé ces derniers jours l'opposition républicaine mais aussi des voix démocrates à exhorter Joe Biden à régler sans attendre la situation.
Le président américain est jusqu'ici resté silencieux mais samedi, son ministère de la Sécurité intérieure a annoncé "une nouvelle stratégie complète pour répondre" à ces arrivées massives.
Elle implique notamment d'"accélérer le rythme et augmenter la capacité des vols d'expulsions vers Haïti et d'autres destinations", dans les prochaines 72 heures.
Les ressortissants de ce pays pauvre et instable forment toujours une minorité des arrivées aux États-Unis, mais leur nombre augmente depuis plusieurs mois.
Aux troubles politique et à l'insécurité qui agitaient déjà Haïti s'est ajouté en août un séisme meurtrier qui a ravagé le sud-ouest du pays, tuant plus de 2 200 habitants.
En 2010 déjà, après un tremblement de terre qui avait fait plus de 200 000 morts, de nombreux Haïtiens avaient quitté leur pays et s'étaient installés en Amérique latine. Mais trouver du travail et renouveler un permis de séjour est devenu compliqué pour des milliers d'entre eux, qui ont mis le cap vers le nord.
Face à l'afflux de migrants, le maire démocrate de Del Rio a décrété un état d'urgence et fermé vendredi le pont à la circulation.
"Aujourd'hui il y a eu un changement important de stratégie", a-t-il salué devant les médias samedi. "La région de Del Rio reçoit beaucoup plus de moyens."
"Nous allons voir encore plus de bus arriver ici" pour emmener les migrants vers d'autres centres de gardes-frontières, où leurs dossiers pourront être examinés, ainsi que des avions prévus pour les expulsions, a poursuivi le maire.
La police américaine des frontières, la CBP, a envoyé 400 agents supplémentaires afin "d'améliorer la surveillance de la zone", selon le ministère de la Sécurité intérieure.
Ce dernier a insisté dans un communiqué qu'il menait déjà, avant samedi, "des expulsions ainsi que des vols vers Haïti, le Mexique, l'Équateur et les pays du Triangle nord", Honduras, Salvador et Guatemala.
Une grande majorité sera expulsée
L'administration Biden a rappelé "que nos frontières ne sont pas ouvertes et que personne ne devrait faire ce dangereux voyage", a ajouté le ministère, comme en réponse aux critiques des républicains, qui accusent le président démocrate d'avoir provoqué une "crise migratoire" en assouplissant les mesures de son prédécesseur Donald Trump.
Le sénateur Ted Cruz, qui représente le Texas à Washington, a encore tonné sur Twitter samedi après s'est rendu à Del Rio en fin de semaine : "Personne étant témoin de ce qu'il se passe réellement ne peut penser que les politiques inhumaines de (Joe) Biden ont un sens."
Les gardes-frontières ont distribué de l'eau potable, des serviettes et des toilettes portatives aux migrants.
"La grande majorité des migrants continue à être expulsée" immédiatement en vertu d'une règle sanitaire adoptée au début de la pandémie pour limiter la propagation du virus, a précisé la Sécurité intérieure.
Un juge fédéral a toutefois ordonné jeudi au gouvernement de ne plus refouler les familles dans ce cadre, ce qui pourrait compliquer la tâche des autorités, déjà confrontées à des flux migratoires historiques à la frontière avec le Mexique. Vendredi, le gouvernement a fait appel de cette décision.
Parmi les autres migrants, ceux qui n'ont pas de "raisons légales pour rester" sont soumis au régime ordinaire des expulsions, précise le communiqué.
Plus d'1,3 million de migrants ont été interpellés à la frontière avec le Mexique depuis l'arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche en janvier, un niveau inédit depuis vingt ans.
Ces migrants sont arrivés depuis le Mexique à Del Rio, au Texas, en traversant le fleuve Rio Grande.
De moins de 2 000 en début de semaine, ils étaient plus de 14 800 samedi, selon les chiffres du maire de cette ville frontalière, Bruno Lozano.
Les images spectaculaires de ces migrants massés sous un pont, dans la chaleur, en attendant que les autorités ne passent leur cas en revue, ont poussé ces derniers jours l'opposition républicaine mais aussi des voix démocrates à exhorter Joe Biden à régler sans attendre la situation.
Le président américain est jusqu'ici resté silencieux mais samedi, son ministère de la Sécurité intérieure a annoncé "une nouvelle stratégie complète pour répondre" à ces arrivées massives.
Elle implique notamment d'"accélérer le rythme et augmenter la capacité des vols d'expulsions vers Haïti et d'autres destinations", dans les prochaines 72 heures.
Les ressortissants de ce pays pauvre et instable forment toujours une minorité des arrivées aux États-Unis, mais leur nombre augmente depuis plusieurs mois.
Aux troubles politique et à l'insécurité qui agitaient déjà Haïti s'est ajouté en août un séisme meurtrier qui a ravagé le sud-ouest du pays, tuant plus de 2 200 habitants.
En 2010 déjà, après un tremblement de terre qui avait fait plus de 200 000 morts, de nombreux Haïtiens avaient quitté leur pays et s'étaient installés en Amérique latine. Mais trouver du travail et renouveler un permis de séjour est devenu compliqué pour des milliers d'entre eux, qui ont mis le cap vers le nord.
Face à l'afflux de migrants, le maire démocrate de Del Rio a décrété un état d'urgence et fermé vendredi le pont à la circulation.
"Aujourd'hui il y a eu un changement important de stratégie", a-t-il salué devant les médias samedi. "La région de Del Rio reçoit beaucoup plus de moyens."
"Nous allons voir encore plus de bus arriver ici" pour emmener les migrants vers d'autres centres de gardes-frontières, où leurs dossiers pourront être examinés, ainsi que des avions prévus pour les expulsions, a poursuivi le maire.
La police américaine des frontières, la CBP, a envoyé 400 agents supplémentaires afin "d'améliorer la surveillance de la zone", selon le ministère de la Sécurité intérieure.
Ce dernier a insisté dans un communiqué qu'il menait déjà, avant samedi, "des expulsions ainsi que des vols vers Haïti, le Mexique, l'Équateur et les pays du Triangle nord", Honduras, Salvador et Guatemala.
Une grande majorité sera expulsée
L'administration Biden a rappelé "que nos frontières ne sont pas ouvertes et que personne ne devrait faire ce dangereux voyage", a ajouté le ministère, comme en réponse aux critiques des républicains, qui accusent le président démocrate d'avoir provoqué une "crise migratoire" en assouplissant les mesures de son prédécesseur Donald Trump.
Le sénateur Ted Cruz, qui représente le Texas à Washington, a encore tonné sur Twitter samedi après s'est rendu à Del Rio en fin de semaine : "Personne étant témoin de ce qu'il se passe réellement ne peut penser que les politiques inhumaines de (Joe) Biden ont un sens."
Les gardes-frontières ont distribué de l'eau potable, des serviettes et des toilettes portatives aux migrants.
"La grande majorité des migrants continue à être expulsée" immédiatement en vertu d'une règle sanitaire adoptée au début de la pandémie pour limiter la propagation du virus, a précisé la Sécurité intérieure.
Un juge fédéral a toutefois ordonné jeudi au gouvernement de ne plus refouler les familles dans ce cadre, ce qui pourrait compliquer la tâche des autorités, déjà confrontées à des flux migratoires historiques à la frontière avec le Mexique. Vendredi, le gouvernement a fait appel de cette décision.
Parmi les autres migrants, ceux qui n'ont pas de "raisons légales pour rester" sont soumis au régime ordinaire des expulsions, précise le communiqué.
Plus d'1,3 million de migrants ont été interpellés à la frontière avec le Mexique depuis l'arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche en janvier, un niveau inédit depuis vingt ans.
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