« Après l'incident, nous nous sommes rendus sur place pour mener des recherches dans le cadre de l'enquête. Nous avons vu deux suspects de l'autre côté de la frontière », a expliqué le porte-parole de Tsahal Arye Shalicar
Le soldat tué à la frontière israélo-libanaise « avait été soigné sur place puis évacué vers un hôpital. Il est mort ensuite de ses blessures », a ajouté l'armée. Selon les premières investigations, l'auteur des tirs serait un membre des forces armées libanaises. L'arm ée avait auparavant annoncé qu'un véhicule civil israélien avait essuyé des tirs vers 19 h 30 (heure de Paris) à Rosh Hanikra, tout près de la frontière avec le Liban.
Selon le site d'information Ynet, citant l'armée, le soldat libanais a tiré six ou sept balles et ouvert le feu très probablement « de sa propre initiative ». Une enquête est en cours. L'incident n'a pas été confirmé de source militaire libanaise.
APPEL À LA RETENUE
Un porte-parole militaire a indiqué qu'Israël avait protesté contre cette « violation scandaleuse de sa souveraineté » auprès de la Finul (Force intérimaire des Nations unies déployée dans le sud du Liban). « L'armée israélienne a élevé son niveau de préparation le long de la frontière libanaise », a ajouté le lieutenant-colonel Peter Lerner. « Nous ne tolérerons aucune agression contre l'Etat d'Israël et nous maintiendrons le droit d'entreprendre des actions de défense légitime contre ceux qui attaquent Israël et ses civils », a-t-il ajouté.
Le porte-parole de la Finul, Andrea Tinenti, a déclaré que la force onusienne avait « été informée d'un incident sérieux le long de la “ligne bleue” et s'efforce de déterminer ce qui est arrivé ». « Le commandant de la Finul est en contact avec les autres parties et appelle à la retenue », a dit le porte-parole.
La « Ligne bleue » a été tracée en 2000 par l'ONU, lors du retrait des troupes israéliennes du sud du Liban, après une occupation de vingt-deux ans. Les deux pays ne partagent pas officiellement de frontière, car ils sont encore techniquement en guerre.
TENSIONS AVEC LE HEZBOLLAH
Le Hezbollah a récemment accusé directement Israël d'avoir assassiné l'un de ses chefs près de Beyrouth. Jeudi 12 décembre, l'armée israélienne avait fait état de coups de feu tirés par des « chasseurs » à la frontière libanaise. Des soldats israéliens avaient riposté mais l'incident n'avait pas fait de blessé.
Le 7 août, l'armée libanaise avait annoncé que des soldats israéliens avaient été blessés par des explosions lors d'une incursion de 400 mètres à l'intérieur du territoire libanais. L'armée israélienne avait elle parlé de quatre soldats blessés, sans préciser de quel côté de la ligne ils se trouvaient.
Ces explosions avaient été ensuite revendiquées par le chef du mouvement chiite libanais Hezbollah. C'est la première fois depuis la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah que le puissant parti armé libanais, parrainé par l'Iran et le régime syrien, s'attribuait la responsabilité d'une opération contre l'armée israélienne.
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