Personne n'a revendiqué l'explosion de dimanche, qui a également fait 24 blessés et constitue le premier attentat mortel perpétré contre des touristes en Egypte depuis 2006.
Des politologues jugent toutefois probable que cet acte soit dû à des Egyptiens d'obédience islamiste plutôt qu'à un mouvement aux ramifications internationales comme Al Qaïda.
"C'est un type d'opération djihadiste isolé, pour lequel des gens ont été radicalisés mais pas forcément par appartenance directe à un groupe", estime Issandr El Amrani, analyste de l'International Crisis Group pour l'Egypte et l'Afrique du Nord.
L'attentat ne relevait pas du degré de mise au point de la série d'actions terroristes qui firent plus de cent morts entre 2004 et 2006 dans des stations touristiques du Sinaï égyptien. Le gouvernement les avait attribuées à des islamistes bédouins.
Magdy Rady, porte-parole du gouvernement, a parlé d'une bombe "très primitive" et noté qu'un deuxième engin n'avait pas explosé. Il a jugé prématuré de l'imputer à un groupe précis.
Les attentats à la bombe et attaques armées qui ont périodiquement secoué Le Caire au fil des années sont souvent liés à des activistes de la vallée du Nil.
Mais les deux principaux groupes égyptiens de cette nature ont mis fin à leurs actions devant le mouvement de révolte suscité dans l'opinion par le massacre de dizaines de touristes étrangers sur le site antique de Louxor en 1997.
L'IMPACT DE GAZA
"Je crois que ce sont des islamistes, des islamistes débutants", commente l'analyste politique égyptien Diaa Rachouane. "Nous n'avons pas affaire à un terrorisme organisé (...) C'est peut-être plutôt inspiré par internet."
Un attentat suicide avait causé la mort de trois touristes étrangers dans le même quartier en 2005. Diaa Rachouane n'exclut pas qu'il y ait un lien entre les deux.
D'après le journal Al Ahram, l'attentat de dimanche a sans doute été commis par trois ou quatre personnes.
Les analystes rappellent que les adversaires du gouvernement ne manquent pas de motivations entre les liens étroits du Caire avec Washington, les difficultés économiques et l'appui de l'Egypte au blocus imposé par Israël à la bande de Gaza.
Le réseau Al Qaïda s'en prend souvent au gouvernement égyptien, qu'il dénonce comme un fantoche corrompu au service des Etats-Unis et dont il préconise le renversement. Le "numéro deux" du mouvement islamiste, l'Egyptien Ayman al Zaouahri, a affirmé l'an dernier que le gouvernement du Caire était de ceux qui avaient déclenché une "campagne croisée-sioniste".
L'Egypte s'est attiré des critiques en refusant d'ouvrir sa frontière avec Gaza aux Palestiniens de l'enclave pendant et après l'offensive israélienne qui a pris fin le 18 janvier.
"Je crois que le contexte politique est dominé par les récents événements de Gaza et la position du gouvernement égyptien durant cette période", dit Walid Kazziha, professeur de sciences politiques à l'Université américaine du Caire.
Les islamistes ne sont pas les seuls coupables possibles, certains militants de gauche sont aussi furieux au sujet de Gaza, fait-il remarquer. "J'imagine que si l'on n'élimine pas rapidement un petit groupe comme celui-là, il risque de repasser à l'action", affirme-t-il.
Après les attentats de ce type, la riposte des forces de sécurité égyptiennes est souvent brutale. Onze personnes au moins ont été arrêtées pour interrogatoires.
Mais les experts font valoir que la sécurité la plus efficace ne saurait empêcher totalement les attaques et que l'Egypte n'est pas à l'abri des activistes violents que l'on voit agir ailleurs dans la région.
"Il n'y a pas d'ouverture politique réelle. Et certains aspects de la politique étrangère du régime ne sont pas très populaires", note Moustapha al Sayyed, professeur à l'Université du Caire, ajoutant que la crise économique ne facilite rien.
"Je ne serais pas surpris que ce genre d'actions continue (...) de façon sporadique."
Source : Reuters
Des politologues jugent toutefois probable que cet acte soit dû à des Egyptiens d'obédience islamiste plutôt qu'à un mouvement aux ramifications internationales comme Al Qaïda.
"C'est un type d'opération djihadiste isolé, pour lequel des gens ont été radicalisés mais pas forcément par appartenance directe à un groupe", estime Issandr El Amrani, analyste de l'International Crisis Group pour l'Egypte et l'Afrique du Nord.
L'attentat ne relevait pas du degré de mise au point de la série d'actions terroristes qui firent plus de cent morts entre 2004 et 2006 dans des stations touristiques du Sinaï égyptien. Le gouvernement les avait attribuées à des islamistes bédouins.
Magdy Rady, porte-parole du gouvernement, a parlé d'une bombe "très primitive" et noté qu'un deuxième engin n'avait pas explosé. Il a jugé prématuré de l'imputer à un groupe précis.
Les attentats à la bombe et attaques armées qui ont périodiquement secoué Le Caire au fil des années sont souvent liés à des activistes de la vallée du Nil.
Mais les deux principaux groupes égyptiens de cette nature ont mis fin à leurs actions devant le mouvement de révolte suscité dans l'opinion par le massacre de dizaines de touristes étrangers sur le site antique de Louxor en 1997.
L'IMPACT DE GAZA
"Je crois que ce sont des islamistes, des islamistes débutants", commente l'analyste politique égyptien Diaa Rachouane. "Nous n'avons pas affaire à un terrorisme organisé (...) C'est peut-être plutôt inspiré par internet."
Un attentat suicide avait causé la mort de trois touristes étrangers dans le même quartier en 2005. Diaa Rachouane n'exclut pas qu'il y ait un lien entre les deux.
D'après le journal Al Ahram, l'attentat de dimanche a sans doute été commis par trois ou quatre personnes.
Les analystes rappellent que les adversaires du gouvernement ne manquent pas de motivations entre les liens étroits du Caire avec Washington, les difficultés économiques et l'appui de l'Egypte au blocus imposé par Israël à la bande de Gaza.
Le réseau Al Qaïda s'en prend souvent au gouvernement égyptien, qu'il dénonce comme un fantoche corrompu au service des Etats-Unis et dont il préconise le renversement. Le "numéro deux" du mouvement islamiste, l'Egyptien Ayman al Zaouahri, a affirmé l'an dernier que le gouvernement du Caire était de ceux qui avaient déclenché une "campagne croisée-sioniste".
L'Egypte s'est attiré des critiques en refusant d'ouvrir sa frontière avec Gaza aux Palestiniens de l'enclave pendant et après l'offensive israélienne qui a pris fin le 18 janvier.
"Je crois que le contexte politique est dominé par les récents événements de Gaza et la position du gouvernement égyptien durant cette période", dit Walid Kazziha, professeur de sciences politiques à l'Université américaine du Caire.
Les islamistes ne sont pas les seuls coupables possibles, certains militants de gauche sont aussi furieux au sujet de Gaza, fait-il remarquer. "J'imagine que si l'on n'élimine pas rapidement un petit groupe comme celui-là, il risque de repasser à l'action", affirme-t-il.
Après les attentats de ce type, la riposte des forces de sécurité égyptiennes est souvent brutale. Onze personnes au moins ont été arrêtées pour interrogatoires.
Mais les experts font valoir que la sécurité la plus efficace ne saurait empêcher totalement les attaques et que l'Egypte n'est pas à l'abri des activistes violents que l'on voit agir ailleurs dans la région.
"Il n'y a pas d'ouverture politique réelle. Et certains aspects de la politique étrangère du régime ne sont pas très populaires", note Moustapha al Sayyed, professeur à l'Université du Caire, ajoutant que la crise économique ne facilite rien.
"Je ne serais pas surpris que ce genre d'actions continue (...) de façon sporadique."
Source : Reuters