La pêche sur le lac Tanganyika a été longtemps dominée par des pêcheries industrielles, aux mains de ressortissants grecs, arrivés au Burundi sous la tutelle belge. La dernière a fermé au début des années 90, sous la pression de la pêche artisanale pratiquée par des Burundais, et qui n’a cessé de croître.
« Nous avons plus de 8 000 pêcheurs qui pratiquent la pêche artisanale, beaucoup de bateaux, environ 1 600, raison pour laquelle ces Grecs ont jugé bon de se retirer », Gabriel Butoyi, le président de la Fédération des pêcheurs.
Mais la production n’a pas suivi l’accroissement du nombre de pêcheurs. De 20 000 tonnes en 2000, la production avait chuté de moitié en 2010. Aujourd’hui, Léonie Nzeyimana, directrice de la pêche et de la pisciculture au Burundi, assure que cette activité retrouve peu à peu des couleurs : « Avec les actions musclées qui ont été faites, nous avons actuellement une production qui commence à remonter, qui est à 14 000 tonnes par an. » Il s’agit notamment de la protection des zones de reproduction des poissons, de la chasse aux filets prohibés et surtout, de l’interdiction de pêcher durant une semaine chaque mois.
Mais malgré la présence de ce lac, l’un des plus grands au monde, les Burundais, plutôt agriculteurs et éleveurs, ne sont pas de grands consommateurs de poissons. « On est à 1,8 kg par personne et par an, alors que les besoins sont de 12 kg par personne et par an. Mais les habitudes sont entrain de changer. » D’autant que certaines espèces de poissons propres au lac Tanganyika sont très succulentes, foi d’amateur de poissons.
Source : Rfi.fr
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