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L'image du Bennoo écornée en banlieue par les candidatures de Niasse et de Tanor

Moustapha Niass a été choisi par le comité de facilitation pour être le candidat de l'Unité et du rassemblement de Bennoo. Toutefois, Ousmane Tanor Dieng refuse de désister au profit du leader de l’AFP. Un camouflé qui a été très mal pris dans la banlieue. Les gens interrogés par PressAfrik rivalisent de mots durs pour décrypter et commenter le comportement de ces deux leaders de l’opposition.



L'image du Bennoo écornée en banlieue par les candidatures de Niasse et de Tanor
Au lendemain du choix du candidat de la coalition Bennoo Siggil Senegaal, les citoyens ont pris d’assaut les journaux pour se faire davantage d’idées sur les raisons de cette désunion. Des groupuscules se sont formés au niveau des points de vente des journaux. Au croisement (qui porte le nom du marabout, leader des Thiantacoune) Béthio, ils sont nombreux à être en rogne à cause des deux candidatures. "C'est honteux. Et cela prouve que ces candidats ne respectent pas les citoyens. Ils ne sont mus que par leurs intérêts personnels" a dénoncé un professeur de mathématique.

Séminaires après séminaires, conclaves après conclaves chez Amath Dansokho, les deux partis ont déçu. "Mais leur attitude prouve que le Bennoo ne pouvait pas aller loin. La montagne a accouché d'une souris".

Sur la corniche également, les gens sont contre ce qui s’est passé à Bennoo mais la balance penche du côté d’Ousmane Tanor Dieng. A la boutique d’Ameth Tidjane, les commentaires vont bon train. "C'est le Parti socialiste qui est la plus représentatif. C'est normal que Tanor aille à la présidentielle. Mais il faut dire que dès le début, les carottes étaient cuites, sachant que Macky avait raison", renchérit Abdou Mbengue, maçon de profession.

Que de temps perdu? I. D. Diop semble être d'avis sur cette question. "Les candidats de Benno n'ont pas donné l'exemple. Tout le monde s'attendait à ce qu'il ait un consensus. Tous les observateurs avertis avaient dit la même chose. Que Benno ne donnera pas l'exemple. Un problème difficile à régler" fait-il remarquer.

Et souvent, les discussions sont axées sur la représentativité de l'un et de l'autre. Difficile de trouver un juste milieu. Et souvent, il arrive que d'aucuns haussent le ton. A la question de savoir si l'image du Benno est écornée, ce fut l'affirmative. "Bennoo a eu des difficultés pour choisir un candidat. Je me demande comment ils vont faire pour se faire élire avec leur attitude, cela reste un mystère" poursuit Fall Mbaye, commerçant.

A Pikine, à la station de Tally boumack, les chauffeurs sont de la partie. Ce quinquagénaire sous le sceau de l'anonymat explique que "les deux candidats à savoir Niass et Tanor devaient donner l'exemple. Tenant en haleine durant des mois tout le peuple. Il faut dire que les gens ont été surpris y compris moi même". Même les chauffeurs de clando ne se privent pas de donner leur point de vue. "En tout cas, c'est Me Wade qui est en train d'applaudir des deux mains. Il a le champ libre. De même que Macky et Idrissa Seck", argue Cheikh Mbengue. Récemment Moussa Tine tenait le même discours. "Si nous ne parvenons pas à avoir un candidat, on aura travaillé pour Macky et Idrissa Seck".
A signaler qu'aucun responsable politique de la banlieue n'a voulu se prononcer sur la question.

Abdoul K. Diop (Correspondant dans la banlieue)


Abdoul K. Diop (Correspondant dans la banlieue)

Vendredi 2 Décembre 2011 - 15:25


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