
La publication du dernier rapport de la Cour des comptes du Sénégal, couvrant la période de 2019 au 31 mars 2024, offre un véritable diagnostic de l'état des finances publiques. Ce document met en lumière des défaillances systémiques qui compromettent la transparence budgétaire et la bonne gouvernance.
Le rapport révèle plusieurs anomalies dans la gestion du budget général. Des irrégularités ont été relevées dans les rattachements de recettes, faussant l'évaluation du déficit budgétaire. L'absence d'exhaustivité des restes à recouvrer et des dépenses fiscales altère la précision des comptes publics. De plus, des transferts irréguliers vers les services non personnalisés de l'État et des discordances entre les différentes sources de données publiques affaiblissent la crédibilité budgétaire.
Le rapport met également en évidence des lacunes majeures dans la gestion de la trésorerie et de la dette publique. Des irrégularités dans l'amortissement de la dette, des surfinancements non justifiés et une mauvaise gestion des dépôts à terme fragilisent la stabilité financière. Par ailleurs, la sous-estimation de la dette garantie par l'État et l'existence d'emprunts bancaires non retracés accentuent les risques financiers. L'encours de la dette publique a atteint 99,67 % du PIB au 31 décembre 2023.
Les chiffres présentés par le gouvernement sous-estiment les déficits réels en raison de dépenses financées hors budget et de décaissements extrabudgétaires. L'encours total de la dette publique est bien supérieur à celui affiché dans les documents officiels, soulevant un sérieux problème de transparence.
Face à ces constats, la Cour des comptes recommande :
Mouhamed DIANKHA
Économiste
Le rapport révèle plusieurs anomalies dans la gestion du budget général. Des irrégularités ont été relevées dans les rattachements de recettes, faussant l'évaluation du déficit budgétaire. L'absence d'exhaustivité des restes à recouvrer et des dépenses fiscales altère la précision des comptes publics. De plus, des transferts irréguliers vers les services non personnalisés de l'État et des discordances entre les différentes sources de données publiques affaiblissent la crédibilité budgétaire.
Le rapport met également en évidence des lacunes majeures dans la gestion de la trésorerie et de la dette publique. Des irrégularités dans l'amortissement de la dette, des surfinancements non justifiés et une mauvaise gestion des dépôts à terme fragilisent la stabilité financière. Par ailleurs, la sous-estimation de la dette garantie par l'État et l'existence d'emprunts bancaires non retracés accentuent les risques financiers. L'encours de la dette publique a atteint 99,67 % du PIB au 31 décembre 2023.
Les chiffres présentés par le gouvernement sous-estiment les déficits réels en raison de dépenses financées hors budget et de décaissements extrabudgétaires. L'encours total de la dette publique est bien supérieur à celui affiché dans les documents officiels, soulevant un sérieux problème de transparence.
Face à ces constats, la Cour des comptes recommande :
- Une gestion plus rigoureuse des recettes et des dépenses en conformité avec les normes budgétaires et comptables.
- Une rationalisation des transferts aux services non personnalisés de l'État.
- Un suivi centralisé des données relatives à la dette publique afin d'améliorer la fiabilité des rapports financiers.
Mouhamed DIANKHA
Économiste
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