Depuis la semaine dernière, le citoyen lambda est surpris de voir ceux qui sont censés rendre la justice en son nom se chamailler publiquement. Comme des femmes devant une borne-fontaine ! Tout est parti de la démission du juge Ousmane Kane, premier président de la Cour d’Appel de Kaolack, de l’Union des magistrats du Sénégal (UMS). Ce pour protester notamment contre le manque de respect des jeunes magistrats à l’endroit des anciens de la corporation. C’est alors qu’on n’avait pas fini de commenter cette démission qu’une correspondance du juge Yaya Amadou Dia adressée à l’Ums et dans laquelle il accusait son chef de juridiction de corruption a fuité opportunément dans la presse.
Un chef de juridiction qui n’est autre que… Ousmane Kane, premier président de la Cour d’Appel de Kaolack ! Le mis en cause a convoqué la presse vendredi dernier pour s’expliquer sur les accusations portées à son encontre par son subordonné Yaya Amadou Dia. Si le malaise au sein de la magistrature, notamment la querelle entre anciens et jeunes, a été gérée durant un certain nombre d’années en interne, cette affaire par contre a été la goutte de trop qui a fini par faire déborder le vase des inimitiés dans la rue.
La tournure prise par ces derniers événements a fini de mettre à nu le conflit de générations qui sévit dans le corps de la magistrature. En tout cas, la bataille de chiffonniers à laquelle se livrent entre eux certains juges ne fait qu’accentuer l’agacement des citoyens contre les acteurs de la justice. Surtout qu’elle survient alors qu’une grève des greffiers paralyse, ou en tout cas perturbe fortement, le fonctionnement du système judiciaire depuis plus de deux mois. Autres acteurs essentiels de la justice, les avocats. Par ailleurs surnommés les « bavards », ces derniers ont paradoxalement, et c’est une première sans doute, choisi dans leur grande majorité de ne pas se prononcer sur le malaise que traverse la magistrature.
Les avocats que nous avons interrogés refusent de prendre position. « C’est triste car la magistrature a toujours constitué un mythe. Les magistrats, dont la mission est de juger les gens, ne doivent pas laver leur linge sale en public. Ils ont des mécanismes pour régler leurs problèmes à l’interne. Je crois que les magistrats sénégalais vont surmonter leur différend car ce sont des professionnels », a soutenu cet avocat sous le sceau de l’anonymat. Une autre robe noire veut croire elle aussi que les magistrats vont se ressaisir et transcender leurs contingences. « C’est vrai que le mal est profond entre jeunes et anciens magistrats mais ils ont toujours géré cela en leur sein. Ils savent qu’il y va de la crédibilité de l’institution qu’ils incarnent. Ils savent qu’ils ne peuvent pas se permettre certaines choses. Ils vont se ressaisir et tenter de régler cela à l’interne. Au-delà de la magistrature, cette querelle affecte toute la justice » confie un autre avocat sous le sceau de l’anonymat ».
Contrairement à ceux-là, d’autres avocats interrogés ont tout simplement refusé de répondre à nos questions car, confessent-ils, « c’est un sentiment de gêne » qui les envahit. « Je ne veux pas gêner les magistrats. Mon rôle à moi n’est pas de m’épancher dans la presse mais plutôt d’essayer de nouer le dialogue entre eux car il y va de la vitrine de notre justice », a martelé cet ancien du barreau du Sénégal. D’autres robes noires ont préféré faire les morts même s’ils avaient promis de rappeler votre serviteur.
Le Témoin
Un chef de juridiction qui n’est autre que… Ousmane Kane, premier président de la Cour d’Appel de Kaolack ! Le mis en cause a convoqué la presse vendredi dernier pour s’expliquer sur les accusations portées à son encontre par son subordonné Yaya Amadou Dia. Si le malaise au sein de la magistrature, notamment la querelle entre anciens et jeunes, a été gérée durant un certain nombre d’années en interne, cette affaire par contre a été la goutte de trop qui a fini par faire déborder le vase des inimitiés dans la rue.
La tournure prise par ces derniers événements a fini de mettre à nu le conflit de générations qui sévit dans le corps de la magistrature. En tout cas, la bataille de chiffonniers à laquelle se livrent entre eux certains juges ne fait qu’accentuer l’agacement des citoyens contre les acteurs de la justice. Surtout qu’elle survient alors qu’une grève des greffiers paralyse, ou en tout cas perturbe fortement, le fonctionnement du système judiciaire depuis plus de deux mois. Autres acteurs essentiels de la justice, les avocats. Par ailleurs surnommés les « bavards », ces derniers ont paradoxalement, et c’est une première sans doute, choisi dans leur grande majorité de ne pas se prononcer sur le malaise que traverse la magistrature.
Les avocats que nous avons interrogés refusent de prendre position. « C’est triste car la magistrature a toujours constitué un mythe. Les magistrats, dont la mission est de juger les gens, ne doivent pas laver leur linge sale en public. Ils ont des mécanismes pour régler leurs problèmes à l’interne. Je crois que les magistrats sénégalais vont surmonter leur différend car ce sont des professionnels », a soutenu cet avocat sous le sceau de l’anonymat. Une autre robe noire veut croire elle aussi que les magistrats vont se ressaisir et transcender leurs contingences. « C’est vrai que le mal est profond entre jeunes et anciens magistrats mais ils ont toujours géré cela en leur sein. Ils savent qu’il y va de la crédibilité de l’institution qu’ils incarnent. Ils savent qu’ils ne peuvent pas se permettre certaines choses. Ils vont se ressaisir et tenter de régler cela à l’interne. Au-delà de la magistrature, cette querelle affecte toute la justice » confie un autre avocat sous le sceau de l’anonymat ».
Contrairement à ceux-là, d’autres avocats interrogés ont tout simplement refusé de répondre à nos questions car, confessent-ils, « c’est un sentiment de gêne » qui les envahit. « Je ne veux pas gêner les magistrats. Mon rôle à moi n’est pas de m’épancher dans la presse mais plutôt d’essayer de nouer le dialogue entre eux car il y va de la vitrine de notre justice », a martelé cet ancien du barreau du Sénégal. D’autres robes noires ont préféré faire les morts même s’ils avaient promis de rappeler votre serviteur.
Le Témoin
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