« Pourquoi veulent-ils que je démissionne ou que j’organise des élections anticipées ? Ces gens-là « moom » (exclamation wolof Ndlr) se trompent d’époque et de contexte. Les institutions fonctionnent correctement. Le pays n’est nullement bloqué. Alors pourquoi pensent-ils que je dois abandonner le pouvoir que la majorité des Sénégalais m’a confié ? Je crois qu’ils cherchent à m’imiter du temps où j’étais dans l’opposition sans tenir compte du contexte et sans avoir les moyens, ni la pratique. Si j’avais à m’opposer aujourd’hui, je n’userais point des anciennes méthodes. C’est autrement que je le ferais », aurait confié le chef de l’Etat à des visiteurs du soir au lendemain de la marche de Benno Siggil Senegaal du 6 novembre dernier. L’opposition regroupée au sein de la Coalition Benno Siggil Senegaal où l’on trouve aussi des membres de la société civile a entrepris depuis quelques temps plusieurs actions politiques qui visent à mettre la pression sur le régime dit libéral de sorte à l’amener certainement à écourter son mandat. Ce que les intéressés n’entendent pas de cette oreille.
Alors tentative de banalisation de la dernière manifestation de l’opposition que la presse a qualifiée d’envergure de la part du locataire du palais de l’avenue Léopold Sédar Senghor avec ces remarques ? Analyse lucide d’une démarche de l’opposition non opérationnelle à ses yeux ? Expression du dépit de quelqu’un qui souffre difficilement la contradiction et l’opposition ? Traduction du peu d’estime à l’encontre d’une opinion nationale qu’il juge quantité négligeable ? Un peu de tout cela certainement. Pour certains de ses proches ou se déclarant comme tels, qui en font la confidence, le chef de l’Etat et du Parti démocratique sénégalais (Pds) a lui aussi, face aux manœuvres de l’opposition « ses mathématiques. L’opposition ne tardera pas de l’éprouver comme à l’accoutumée, elle qui mordra encore une fois en 2012, la poussière »
Séducteur dont la douche froide des locales de mai dernier et le désamour manifesté de l’électorat ainsi que des foules qui voient rouge face à une situation sociale, économique et politique affectée par les différentes crises mondiales et les errements locaux, les scandales et la mal gouvernance ont semblé plutôt requinquer les ardeurs. Le politicien Wade prépare activement la prochaine échéance électorale : la présidentielle de 2012 et …la transmission du pouvoir au sein de la lignée. Il ne se passe pas un jour où il ne pose un acte en direction du rendez-vous. C’est ainsi qu’après avoir ramené au bercail le maire de Thiès, l’ex-jardinier de ses rêves, Idrissa Seck et « harponné » Jean Paul Dias, le leader du Bloc centriste gaïndé (Bcg), il déploie selon des sources généralement bien informées, un trésor d’ingéniosité pour le retour de Macky Sall dans le giron de sa formation politique ou, à tout le moins, sa neutralisation. Il entend réussir sa… dévolution du pouvoir au sein de la famille Pds et allié pour… les cinquante ans à venir.
S’il ne tente pas de ramener les « brebis égarées » (Macky Sall, Me Cissé, Moustapha Diakhaté pour ne citer que ceux-là encore rétifs à tout retour dans la maison du père), il cherche à rassembler le troupeau et exerce en plein temps son « métier : la politique » au risque de reléguer les affaires et la gestion de l’Etat en seconde position. C’est ainsi qu’il rencontre sans discontinuer, frères de parti, alliés, porteurs supposés de voix, accorde audience à relent électoral au plais à longueur de journée, palabre sans fin, promet à tours de bras sans souci des moyens de faisabilité et des répercussions possibles sur l’économie nationale et le socle social, pourvu simplement qu’il accroche son auditoire du moment. Faut-il inscrire dans ce cadre sa récente sortie sur sa volonté d’introduire une réforme de la Constitution à l’Assemblée nationale pour faire en sorte que toutes les listes pour une fonction élective soient basées obligatoirement sur la parité. Me Wade a fait cette annonce, en ouvrant une fenêtre, lors de son discours prononcé à l’ouverture mardi dernier à Dakar de la 4ème Conférence internationale sur le développement de la petite enfance, assurant au passage que ce projet va « passer comme lettre à la poste’’. Tout comme la proposition d’un ministère délégué auprès du ministère des Affaires étrangères, chargé du genre qui serait ainsi confié à une Femme.
Prépare-t-il des anticipées ?
Rien dans le budget 2010 en examen présentement au Parlement n’indique que le Sénégal va vers une présidentielle ou des élections générales anticipées l’année prochaine. On a beau scruter jusqu’en entre les lignes le projet de la loi des finances 2010, on y découvre pour l’heure aucune ligne liée à des élections. Ce qui ne veut rien dire, attendu qu’une loi des finances rectificative peut en décider si telle est la volonté de la majorité. Mais pour l’heure même si le fait que les députés ont avalisé l’augmentation du budget de la Commission électorale nationale autonome (Cena) de trois cent et quelques millions de Fcfa par rapport à l’année en cours, un budget qui passe donc de 1 milliard 400 à 1 milliard 700 , rien n’indique que l’on va vers une ou des élections anticipées. Cette augmentation des services votés s’expliquant simplement par le fait que de nouvelles régions et par conséquent de nouveaux départements administratifs ont vu le jour. Régions et départements qui doivent être couverts comme les autres par les hommes du vieux juge superviseur d’élection, Moustapha Touré. On notera à ce titre que seule la révision annuelle ordinaire du fichier électoral a été prise en compte dans le budget du ministère de l’Intérieur qui se voit délester d’au moins cinq milliards de Fcfa en 2010 par rapport à 2009 qui a été une année électorale.
N’empêche, le président de la République et candidat déclaré du Pds à sa succession prépare lui, l’échéance comme si c’était demain. Rien ne sert de courir, il faut partir à point se dit-il certainement. On apprend à mêmes sources qu’en plus de se préoccuper du fonctionnement et des prérogatives de la Cena au plan juridique et administratif, le président de la République a fait depuis quelque temps du Code électoral, son livre de chevet. Il s’intéresse à toutes les dispositions aussi bien législatives que réglementaires du Code « Kéba Mbaye » modifié et questionne judicieusement les spécialistes et les fonctionnaires compétents qu’il a sous les bras. Va-t-il en proposer des modifications substantielles ? Dans quel dessein ? Supprimer ainsi que le lui suggère son ministre de la Décentralisation, Alioune Sow, le deuxième tour de la présidentielle ? D’aucuns pensent qu’il ne franchira pas le pas en se basant sur le fait qu’il serait très soucieux de l’opinion internationale jusqu’ici rétive à toute modification du mode de scrutin à deux tours de la présidentielle. D’autres jugent plutôt que Wade ne se donne aucune limite. Il ne subit que les limites à lui imposer par les rapports de force. « S’il peut modifier sans coup férir la Constitution et le Code électoral pour introduire une présidentielle à un tour, il le fera sans état d’âme ». Prépare-t-il une anticipée pour surprendre ses adversaires qu’il juge pour l’heure, indécis et divisés ? Prendra-t-il le risque de laisser depuis sa maison du Point E, même rénovée quelqu’un d’autre, fut-il un de ses ouailles, organiser à sa place les élections ? Va-t-on vers une énième modification de la Constitution du 22 janvier 2001 pour l’instauration d’un ticket de dévolution du pouvoir à la présidentielle de 2012 ? ,
Toujours est-il que le chef de l’Etat, du Pds et encore de la mouvance présidentielle déroule. Si certains comme le Pr. Abdoulaye Bathily de la Ligue démocratique (Ld), pensent que sa candidature déclarée n’est que diversion, lui travaille à donner corps à son projet…d’allocation du pouvoir dans la famille. Auquel de ses fils ?
Alors tentative de banalisation de la dernière manifestation de l’opposition que la presse a qualifiée d’envergure de la part du locataire du palais de l’avenue Léopold Sédar Senghor avec ces remarques ? Analyse lucide d’une démarche de l’opposition non opérationnelle à ses yeux ? Expression du dépit de quelqu’un qui souffre difficilement la contradiction et l’opposition ? Traduction du peu d’estime à l’encontre d’une opinion nationale qu’il juge quantité négligeable ? Un peu de tout cela certainement. Pour certains de ses proches ou se déclarant comme tels, qui en font la confidence, le chef de l’Etat et du Parti démocratique sénégalais (Pds) a lui aussi, face aux manœuvres de l’opposition « ses mathématiques. L’opposition ne tardera pas de l’éprouver comme à l’accoutumée, elle qui mordra encore une fois en 2012, la poussière »
Séducteur dont la douche froide des locales de mai dernier et le désamour manifesté de l’électorat ainsi que des foules qui voient rouge face à une situation sociale, économique et politique affectée par les différentes crises mondiales et les errements locaux, les scandales et la mal gouvernance ont semblé plutôt requinquer les ardeurs. Le politicien Wade prépare activement la prochaine échéance électorale : la présidentielle de 2012 et …la transmission du pouvoir au sein de la lignée. Il ne se passe pas un jour où il ne pose un acte en direction du rendez-vous. C’est ainsi qu’après avoir ramené au bercail le maire de Thiès, l’ex-jardinier de ses rêves, Idrissa Seck et « harponné » Jean Paul Dias, le leader du Bloc centriste gaïndé (Bcg), il déploie selon des sources généralement bien informées, un trésor d’ingéniosité pour le retour de Macky Sall dans le giron de sa formation politique ou, à tout le moins, sa neutralisation. Il entend réussir sa… dévolution du pouvoir au sein de la famille Pds et allié pour… les cinquante ans à venir.
S’il ne tente pas de ramener les « brebis égarées » (Macky Sall, Me Cissé, Moustapha Diakhaté pour ne citer que ceux-là encore rétifs à tout retour dans la maison du père), il cherche à rassembler le troupeau et exerce en plein temps son « métier : la politique » au risque de reléguer les affaires et la gestion de l’Etat en seconde position. C’est ainsi qu’il rencontre sans discontinuer, frères de parti, alliés, porteurs supposés de voix, accorde audience à relent électoral au plais à longueur de journée, palabre sans fin, promet à tours de bras sans souci des moyens de faisabilité et des répercussions possibles sur l’économie nationale et le socle social, pourvu simplement qu’il accroche son auditoire du moment. Faut-il inscrire dans ce cadre sa récente sortie sur sa volonté d’introduire une réforme de la Constitution à l’Assemblée nationale pour faire en sorte que toutes les listes pour une fonction élective soient basées obligatoirement sur la parité. Me Wade a fait cette annonce, en ouvrant une fenêtre, lors de son discours prononcé à l’ouverture mardi dernier à Dakar de la 4ème Conférence internationale sur le développement de la petite enfance, assurant au passage que ce projet va « passer comme lettre à la poste’’. Tout comme la proposition d’un ministère délégué auprès du ministère des Affaires étrangères, chargé du genre qui serait ainsi confié à une Femme.
Prépare-t-il des anticipées ?
Rien dans le budget 2010 en examen présentement au Parlement n’indique que le Sénégal va vers une présidentielle ou des élections générales anticipées l’année prochaine. On a beau scruter jusqu’en entre les lignes le projet de la loi des finances 2010, on y découvre pour l’heure aucune ligne liée à des élections. Ce qui ne veut rien dire, attendu qu’une loi des finances rectificative peut en décider si telle est la volonté de la majorité. Mais pour l’heure même si le fait que les députés ont avalisé l’augmentation du budget de la Commission électorale nationale autonome (Cena) de trois cent et quelques millions de Fcfa par rapport à l’année en cours, un budget qui passe donc de 1 milliard 400 à 1 milliard 700 , rien n’indique que l’on va vers une ou des élections anticipées. Cette augmentation des services votés s’expliquant simplement par le fait que de nouvelles régions et par conséquent de nouveaux départements administratifs ont vu le jour. Régions et départements qui doivent être couverts comme les autres par les hommes du vieux juge superviseur d’élection, Moustapha Touré. On notera à ce titre que seule la révision annuelle ordinaire du fichier électoral a été prise en compte dans le budget du ministère de l’Intérieur qui se voit délester d’au moins cinq milliards de Fcfa en 2010 par rapport à 2009 qui a été une année électorale.
N’empêche, le président de la République et candidat déclaré du Pds à sa succession prépare lui, l’échéance comme si c’était demain. Rien ne sert de courir, il faut partir à point se dit-il certainement. On apprend à mêmes sources qu’en plus de se préoccuper du fonctionnement et des prérogatives de la Cena au plan juridique et administratif, le président de la République a fait depuis quelque temps du Code électoral, son livre de chevet. Il s’intéresse à toutes les dispositions aussi bien législatives que réglementaires du Code « Kéba Mbaye » modifié et questionne judicieusement les spécialistes et les fonctionnaires compétents qu’il a sous les bras. Va-t-il en proposer des modifications substantielles ? Dans quel dessein ? Supprimer ainsi que le lui suggère son ministre de la Décentralisation, Alioune Sow, le deuxième tour de la présidentielle ? D’aucuns pensent qu’il ne franchira pas le pas en se basant sur le fait qu’il serait très soucieux de l’opinion internationale jusqu’ici rétive à toute modification du mode de scrutin à deux tours de la présidentielle. D’autres jugent plutôt que Wade ne se donne aucune limite. Il ne subit que les limites à lui imposer par les rapports de force. « S’il peut modifier sans coup férir la Constitution et le Code électoral pour introduire une présidentielle à un tour, il le fera sans état d’âme ». Prépare-t-il une anticipée pour surprendre ses adversaires qu’il juge pour l’heure, indécis et divisés ? Prendra-t-il le risque de laisser depuis sa maison du Point E, même rénovée quelqu’un d’autre, fut-il un de ses ouailles, organiser à sa place les élections ? Va-t-on vers une énième modification de la Constitution du 22 janvier 2001 pour l’instauration d’un ticket de dévolution du pouvoir à la présidentielle de 2012 ? ,
Toujours est-il que le chef de l’Etat, du Pds et encore de la mouvance présidentielle déroule. Si certains comme le Pr. Abdoulaye Bathily de la Ligue démocratique (Ld), pensent que sa candidature déclarée n’est que diversion, lui travaille à donner corps à son projet…d’allocation du pouvoir dans la famille. Auquel de ses fils ?