
L'opposition rwandaise veut faire entendre sa voix. En fin de semaine dernière, celle-ci lancé depuis la Belgique une nouvelle plateforme. Il y a les partis dont les leaders sont encore en prison au Rwanda. C’est le cas du FDU de Victoire Ingabire, le PDP de Deo Mushayidi ou encore le PSI de Bernard Ntaganda, qui lui vient d'en sortir. Deux autres partis sont, eux, en exil ; il s'agit d'Amahoro people's congress et du RNC dont les dirigeants ont été assassinés, comme Patrick Karegeya.
Via cette plateforme, ils demandent à la communauté internationale de faire pression sur Kigali pour une ouverture de l'espace politique rwandais. Ils veulent montrer qu'il existe bel et bien une opposition au projet de réforme constitutionnelle validé la semaine dernière par l'Assemblée nationale et qui permettrait au président Paul Kagame de pouvoir se représenter en 2017. « Nous savons qu’en (lui permettant de) se maintenir au pouvoir, nous érigeons au Rwanda non une dictature, mais plutôt un royaume. Ce ne sera plus une république, pour nous, puisque le président se maintiendra au pouvoir éternellement. Autrement dit nous nous attendons à des frustrations, qui peuvent éventuellement engendrer une guerre » s’alarme Jean-Damascene Munyampeta, secrétaire général du PDP Imanzi.
-
Répression sans frontières: la dérive autoritaire en Afrique de l’Est
-
Maroc: la politique de stérilisation des chiens errants continue à susciter la polémique
-
Mali: Cheick Oumar Doumbia, figure du mouvement pro-démocratie, agressé au couteau à Bamako
-
Afrique du Sud: le télévangéliste Timothy Omotoso à nouveau arrêté dans une affaire d’immigration
-
Mali: plusieurs enlèvements et tentatives d'enlèvements d'hommes politiques par la Sécurité d'État