La Coalition nationale syrienne (CNS), représentative de l'opposition en exil, a accepté samedi de participer à la conférence de Genève II qui doit s'ouvrir mercredi et a fait savoir que trois composantes de l'insurrection souhaitaient également y être représentées.
L'accord de la CNS et l'implication sans précédent d'une partie au moins des combattants dans le processus de paix constituent déjà une victoire pour les parrains occidentaux de cette première rencontre entre les deux camps, près de trois ans après le début de la guerre civile.
Les autorités syriennes n'ont pas réagi à l'annonce de cette implication diplomatique des rebelles, qu'elles considèrent comme des "terroristes".
Selon Louaï Safi, porte-parole de la CNS, les Soldats du Levant, le Front des révolutionnaires syriens et l'Armée des moudjahidine ont tous trois souhaité "avoir une présence au sein de la délégation" qui représentera l'opposition mercredi à Montreux. On ignore toutefois quel rôle ils y joueront.
Les mouvements armés actifs en Syrie, sur lesquels la CNS n'a qu'une influence réduite, faisaient jusqu'ici de la démission du président Bachar al Assad une condition de leur participation au processus de paix. Leur implication sera décisive si un accord de transition est conclu en Suisse.
Le Front islamique, autre mouvement armé dont les effectifs seraient supérieurs à ceux des trois autres combinés, doit encore se prononcer sur sa participation, a ajouté le porte-parole de la CNS.
Les djihadistes, qui jouent un rôle de plus en plus important sur le plan militaire, s'opposent pour leur part à toute négociation.
PARIS ET WASHINGTON SALUENT UN CHOIX COURAGEUX
Le commandant Issam el Raïes, porte-parole du Front des révolutionnaires syriens, a confirmé que le mouvement avait désormais l'intention de s'impliquer dans le processus de paix. "Le Front des révolutionnaires syriens et deux autres fronts majeurs veulent être représentés à Genève, mais nous n'enverront pas nos chefs de files", a-t-il déclaré à Reuters.
L'opposition a fait l'objet d'intenses pressions de la part des puissances occidentales. Le ministre français des Affaires étrangères a salué "le choix courageux" de la CNS de poursuivre "la recherche de la paix" en dépit "des provocations et des exactions du régime".
"La France mettra tout en oeuvre pour que la conférence de Genève puisse déboucher sur la mise en place d'un gouvernement de transition doté des pleins pouvoirs exécutifs", a ajouté Laurent Fabius.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a lui aussi salué "un vote courageux conforme aux intérêts de tout le peuple syrien qui a souffert si durement de la brutalité du régime d'Assad et d'une guerre civile sans fin".
Ban Ki-moon, secrétaire général de l'Onu, parle quant à lui d'une "étape historique dans l'intérêt d'une solution politique négociée" et plaide pour la formation d'une délégation "largement représentative de la diversité de l'opposition syrienne, femmes comprises".
Quarante des 120 délégués de la CNS menaçaient de démissionner, ce qui a entraîné plusieurs reports du vote sur la participation aux négociations. Ils n'ont finalement pas pris part au scrutin. Khaled Khodja, l'un des 40, a jugé la décision illégitime et a dit envisager de la contester. Elle a été adoptée par 58 voix contre 14. Trois délégués se sont abstenus.
"C'était un vote difficile", a reconnu Khaled Saleh, chef du service de presse de la CNS, interrogé par Reuters. Le processus de Genève II sera "une bataille politique et médiatique, et, de façon équilibrée, nous avons décidé que nous devions la mener en parallèle des combats sur le terrain", a-t-il ajouté.
Damas a d'ores et déjà annoncé sa participation mais conteste l'ordre du jour, centré sur la formation d'un gouvernement de transition, et souhaite le réorienter vers la lutte antiterroriste.
L'accord de la CNS et l'implication sans précédent d'une partie au moins des combattants dans le processus de paix constituent déjà une victoire pour les parrains occidentaux de cette première rencontre entre les deux camps, près de trois ans après le début de la guerre civile.
Les autorités syriennes n'ont pas réagi à l'annonce de cette implication diplomatique des rebelles, qu'elles considèrent comme des "terroristes".
Selon Louaï Safi, porte-parole de la CNS, les Soldats du Levant, le Front des révolutionnaires syriens et l'Armée des moudjahidine ont tous trois souhaité "avoir une présence au sein de la délégation" qui représentera l'opposition mercredi à Montreux. On ignore toutefois quel rôle ils y joueront.
Les mouvements armés actifs en Syrie, sur lesquels la CNS n'a qu'une influence réduite, faisaient jusqu'ici de la démission du président Bachar al Assad une condition de leur participation au processus de paix. Leur implication sera décisive si un accord de transition est conclu en Suisse.
Le Front islamique, autre mouvement armé dont les effectifs seraient supérieurs à ceux des trois autres combinés, doit encore se prononcer sur sa participation, a ajouté le porte-parole de la CNS.
Les djihadistes, qui jouent un rôle de plus en plus important sur le plan militaire, s'opposent pour leur part à toute négociation.
PARIS ET WASHINGTON SALUENT UN CHOIX COURAGEUX
Le commandant Issam el Raïes, porte-parole du Front des révolutionnaires syriens, a confirmé que le mouvement avait désormais l'intention de s'impliquer dans le processus de paix. "Le Front des révolutionnaires syriens et deux autres fronts majeurs veulent être représentés à Genève, mais nous n'enverront pas nos chefs de files", a-t-il déclaré à Reuters.
L'opposition a fait l'objet d'intenses pressions de la part des puissances occidentales. Le ministre français des Affaires étrangères a salué "le choix courageux" de la CNS de poursuivre "la recherche de la paix" en dépit "des provocations et des exactions du régime".
"La France mettra tout en oeuvre pour que la conférence de Genève puisse déboucher sur la mise en place d'un gouvernement de transition doté des pleins pouvoirs exécutifs", a ajouté Laurent Fabius.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a lui aussi salué "un vote courageux conforme aux intérêts de tout le peuple syrien qui a souffert si durement de la brutalité du régime d'Assad et d'une guerre civile sans fin".
Ban Ki-moon, secrétaire général de l'Onu, parle quant à lui d'une "étape historique dans l'intérêt d'une solution politique négociée" et plaide pour la formation d'une délégation "largement représentative de la diversité de l'opposition syrienne, femmes comprises".
Quarante des 120 délégués de la CNS menaçaient de démissionner, ce qui a entraîné plusieurs reports du vote sur la participation aux négociations. Ils n'ont finalement pas pris part au scrutin. Khaled Khodja, l'un des 40, a jugé la décision illégitime et a dit envisager de la contester. Elle a été adoptée par 58 voix contre 14. Trois délégués se sont abstenus.
"C'était un vote difficile", a reconnu Khaled Saleh, chef du service de presse de la CNS, interrogé par Reuters. Le processus de Genève II sera "une bataille politique et médiatique, et, de façon équilibrée, nous avons décidé que nous devions la mener en parallèle des combats sur le terrain", a-t-il ajouté.
Damas a d'ores et déjà annoncé sa participation mais conteste l'ordre du jour, centré sur la formation d'un gouvernement de transition, et souhaite le réorienter vers la lutte antiterroriste.
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