S'il est une période où l'homme a mal usé de la puissance qu'il a acquise sur les éléments, c'est bien la nôtre, et, comme la destinée veut que toutes les fautes et les erreurs se paient au moyen des instruments mêmes qui ont servi à les commettre, il est permis de redouter aujourd'hui que les éléments, objets et victimes de ce mauvais usage, ne se vengent cruellement en punissant les apprentis sorciers qui ont joué imprudemment avec des forces dont ils ignoraient la puissance propre et dont ils risquent un jour de perdre le contrôle.
Tous les actes et le discours du Prince cautionnent la dictature d’institution que nous contatons, impuissants et qui ne cherchent pas à faire penser, mais embrigadent dans une gouvernementalité étouffante, générant des pratiques liberticides, fabriquant des lois qui tétanisent et découragent.
Postures antidémocratiques qui profitent de l'irresponsabilité de nos élites intellectuelles et judiciaires ou de leur collusion avec un État central autoritaire.
Avec les déviances d’une communication politicienne à l’aune des attentes suscitées, la déception est grande. Nous sommes emportés par une communication, plus politicienne que politique.
Nul ne peut dire ce qu’il adviendra des colères, ni de leur densité ni de la possibilité de les faire converger
La crise politique est à un doigt de la crise de régime et tout laisse penser que nous sommes entrés dans un moment « destituant», capable en lui-même d’ébranler les bases du système dominant jusqu’à sa rupture.
La société sénégalaise a engrangé les ressorts d’une situation explosive. On en sait les causes : le jeu des identités partisanes, l’esprit d’hégémonie, l’exacerbation des différences, l’engrenage des méfiances. Les indices n’ont pas manqué pour en souligner les prémisses avec des éruptions sans précédent de postures manichéennes et de violence. Or le pouvoir a pensé surfer avec la vague, alternant la cécité, la violence répressive et la démagogie.
Le renoncement au troisième mandat du Président de la République avait nourri les attentes d’un pays qui souhaite ardemment retrouver un fonctionnement normal pour éviter plus de clivages et de désordre au risque de générer aussi un profond ressentiment.
Notre plus grande crainte semble hélas confirmer que ce temps de magistère finissant est inopérant pour redresser la barre et ramener la sérénité mais est plutôt utilisé à déjouer à coup de manœuvres liberticides les pièges tendus d'une «déconnexion» de plus en plus tangible.
Pour cette raison, le prince et ses affidés ne peuvent s’empêcher de lever les yeux vers l’horizon improbable. On l’a tous compris : les sentiers qui d'ici le 25 février s’ouvrent, aussi nombreux soient-ils, seront tous très étroits...
A souligner également que le véritable défi qui attend ce qui reste de la véritable l’opposition est de réussir à maintenir une dynamique politique cohérente afin de répondre aux urgences du Sénégal... En-a t-elle les moyens et la volonté ? Time will tell.
Toujours est-il qu'il est utile et pédagogique de rappeler au Président Macky Sall, qu'il n'est pas le président d'un clan mais celui de tous les Sénégalais. Il nous faut rouvrir des espaces démocratiques, pour reprendre l’offensive, pour récupérer des marges de manœuvre et d’action dans la construction du monde auquel nous aspirons...
L’acte politique comme acte éthique consiste à engager et transformer le désir des sénégalais au nom d’un imaginaire collectif. Il s’agit bien de trouver les points de levier : ils sont nombreux et ils supposent des agencements individuels et collectifs, éventuellement contradictoires ou inconciliables. Il est inutile de les opposer, inutile de s’épuiser, mais définir un horizon commun, telle est l’urgence de cet ethos démocratique. Et certainement la voie de son salut...
Tous les actes et le discours du Prince cautionnent la dictature d’institution que nous contatons, impuissants et qui ne cherchent pas à faire penser, mais embrigadent dans une gouvernementalité étouffante, générant des pratiques liberticides, fabriquant des lois qui tétanisent et découragent.
Postures antidémocratiques qui profitent de l'irresponsabilité de nos élites intellectuelles et judiciaires ou de leur collusion avec un État central autoritaire.
Avec les déviances d’une communication politicienne à l’aune des attentes suscitées, la déception est grande. Nous sommes emportés par une communication, plus politicienne que politique.
Nul ne peut dire ce qu’il adviendra des colères, ni de leur densité ni de la possibilité de les faire converger
La crise politique est à un doigt de la crise de régime et tout laisse penser que nous sommes entrés dans un moment « destituant», capable en lui-même d’ébranler les bases du système dominant jusqu’à sa rupture.
La société sénégalaise a engrangé les ressorts d’une situation explosive. On en sait les causes : le jeu des identités partisanes, l’esprit d’hégémonie, l’exacerbation des différences, l’engrenage des méfiances. Les indices n’ont pas manqué pour en souligner les prémisses avec des éruptions sans précédent de postures manichéennes et de violence. Or le pouvoir a pensé surfer avec la vague, alternant la cécité, la violence répressive et la démagogie.
Le renoncement au troisième mandat du Président de la République avait nourri les attentes d’un pays qui souhaite ardemment retrouver un fonctionnement normal pour éviter plus de clivages et de désordre au risque de générer aussi un profond ressentiment.
Notre plus grande crainte semble hélas confirmer que ce temps de magistère finissant est inopérant pour redresser la barre et ramener la sérénité mais est plutôt utilisé à déjouer à coup de manœuvres liberticides les pièges tendus d'une «déconnexion» de plus en plus tangible.
Pour cette raison, le prince et ses affidés ne peuvent s’empêcher de lever les yeux vers l’horizon improbable. On l’a tous compris : les sentiers qui d'ici le 25 février s’ouvrent, aussi nombreux soient-ils, seront tous très étroits...
A souligner également que le véritable défi qui attend ce qui reste de la véritable l’opposition est de réussir à maintenir une dynamique politique cohérente afin de répondre aux urgences du Sénégal... En-a t-elle les moyens et la volonté ? Time will tell.
Toujours est-il qu'il est utile et pédagogique de rappeler au Président Macky Sall, qu'il n'est pas le président d'un clan mais celui de tous les Sénégalais. Il nous faut rouvrir des espaces démocratiques, pour reprendre l’offensive, pour récupérer des marges de manœuvre et d’action dans la construction du monde auquel nous aspirons...
L’acte politique comme acte éthique consiste à engager et transformer le désir des sénégalais au nom d’un imaginaire collectif. Il s’agit bien de trouver les points de levier : ils sont nombreux et ils supposent des agencements individuels et collectifs, éventuellement contradictoires ou inconciliables. Il est inutile de les opposer, inutile de s’épuiser, mais définir un horizon commun, telle est l’urgence de cet ethos démocratique. Et certainement la voie de son salut...