«Idrissa Gueye, quel est votre ressenti en position de dauphin du PSG en Ligue 1 ?
Ca fait énormément plaisir de constater que tout le travail accompli à l'entraînement est récompensé en Championnat. On espère que ça va perdurer. On a réussi à être champion de France une fois (2011). On sait qu'on a le potentiel pour (le redevenir). Mais ce n'est pas notre objectif. Notre objectif, c'est le haut du tableau. Après, si on devient premier du classement, il faudra voir.
On se dit qu'on a le potentiel pour être dans le haut du tableau. Si on continue comme ça, ce serait une déception de ne pas rester dans les trois premiers. Mais je le répète, ce n'est pas notre objectif initial, mais plutôt d'être dans les cinq premiers.
Comment expliquez-vous ce bon début de Championnat ?
On travaille plus sereinement et plus collectivement. On n'a pas les individualités des autres équipes, Paris, Monaco. Mais on est des chiens sur le terrain. On vit bien ensemble, sur et en dehors du terrain, comme au restaurant où il nous arrive de manger ensemble. Ça permet à l'équipe de penser à autre chose qu'au foot. Cette solidarité se retrouve en compétition. On n'est pas plus uni que les saisons passées, mais il y a plus de jeunes dans l'effectif et les cadres les aident à progresser. Derrière eux, ça pousse. On a cette chance de compter sur les anciens.
On parle beaucoup de la solidité de votre défense qui est en partie due à votre travail en amont au milieu. Comment vous entendez-vous avec Rio Mavuba et Florent Balmont pour votre première saison de titulaire indiscutable ?
Je m'entends très bien avec eux car cela fait longtemps que je les côtoie. J'ai eu la chance d'évoluer à leurs côtés, d'écouter leurs conseils. Rio (Mavuba) parle beaucoup, Flo (Balmont) un peu moins. Rio, c'est un bon grand frère pour moi. Il me demande de toujours harceler le porteur et de garder le ballon pendant les temps faibles de notre équipe.
Avez-vous franchi un palier ?
Bien sûr. Mais je n'ai encore rien fait. J'ai encore beaucoup à prouver. Sur le plan mental, disons que je suis plus mature. Dans le jeu vers l'avant, je prends plus de risques. J'essaye de perdre moins de ballons. Dès que le nouveau coach (René Girard) est arrivé, j'ai essayé de lui montrer que j'étais présent et qu'il pouvait compter sur moi. C'est ce qu'il a fait et je l'en remercie.»