Forcément, ils ont beau dire le contraire, ça reste en tête. Ca pique un peu l’orgueil, cette histoire. Depuis le 22 mars 2013, et une soirée en petite forme à Reims (1-0), aucune équipe n’a réussi à battre le PSG. 33 matches que cela dure. C’est ce soir-là, d’ailleurs, que Carlo Ancelotti a mûri son idée de quitter le club de la capitale, choqué par la colère du président Al-Khelaïfi, ce qu’il avouera peu après dans nos colonnes . Autant dire que la dernière visite en Champagne ne reste guère un bon souvenir dans les esprits parisiens. Et si cela servait à Laurent Blanc, qui n’était pas de la partie ? «On peut l'utiliser, même si ça remonte à très loin (2 mars, ndlr). Les joueurs le savent forcément, donc ça donnera une motivation supplémentaire pour ne pas revivre ce que les joueurs ont vécu à cette époque-là.»
Cette équipe parisienne-là peut-elle même revivre un tel scénario ? Difficile de ne pas reconnaître que celle qui se présentera samedi au stade Auguste-Delaune est plus forte, indubitablement. En huit mois, les individualités ont fait prendre corps à un collectif plus séduisant. Le PSG paraît plus complet. Et cela, malgré les absences dues à la trêve internationale (Cavani), la fatigue des matches enchaînés conjuguée à celle des trajets (Ibrahimovic, Matuidi...), et les absents samedi que ces circonstances induisent. Ceci explique dont en partie pourquoi Laurent Blanc ne se fait pas une montagne de ce retour en Champagne : «Ils doivent être surmotivés de jouer contre les gros, on s'attend à un match difficile. On ne l'a pas préparé de la meilleure des façons car on a récupéré des joueurs pratiquement tous les jours. Je crains cette équipe-là, comme je crains les autres équipes.»
Côté parisien, on a tout de même bien remarqué la fâcheuse tendance champenoise à ferrer du gros gibier : «On sait que ce sera compliqué, on l'a vu avec Monaco qui a chuté deux fois face à eux (1-1 en Ligue 1, 0-1 en Coupe de la Ligue)», a rappelé Lucas Digne en conférence de presse. Et Lyon, et Marseille, et Lille, pour compléter le tableau de chasse. Ce n’est pas tant Reims que redoute Laurent Blanc, au final : c’est la météo de Reims. «Ce que je crains aussi, dans la période actuelle, ce sont les conditions climatiques qui ne s'arrangent pas et l'état des terrains qui va se compliquer. Notre philosophie est basée sur le jeu, or pour produire du jeu, il faut un bon terrain.» D’après les prévisions, il ne devrait pas neiger samedi après-midi. Il devrait juste faire froid. Pas de quoi empêcher le PSG de faire son show.