La CSA pour un vaste front social de résistance citoyenne

La Confédération des Syndicats Autonomes du Sénégal (CSA) est apparemment déterminée à faire face à l’Etat. Elle dénonce le «mutisme» de l’Etat face à la situation du pays. C’est lors d’une conférence de presse tenue à son siège ce vendredi 10 juillet qu’elle a dénoncé les hausses et appelé à une résistance citoyenne.



Le secrétaire général de la CSA, Mamadou Diouf
En plus d’ «encourager» toutes les initiatives citoyennes de résistance contre «l’arbitraire» et la vie chère, la CSA compte entreprendre des démarches en direction de toutes les organisations syndicales, les associations consuméristes, le Forum civil, la Raddho, Aid Transparency pour un vaste front social de résistance citoyenne. Son secrétaire général, Mamadou Diouf l’a fait savoir lors d’une conférence de presse tenue à son siège sis à la cité Soprim.

Le syndicat soutient les travailleurs de Jean Lefebvre. En effet, il appelle tous les sénégalais épris de paix et de justice à la marche du 25 Juillet 2009 initiée par ces derniers pour le paiement intégral des sommes dues à leur entreprise.

Selon la CSA «(…) l’Etat continue de faire comme si de rien n’était, alors que le pays plonge dans une zone de turbulence annonciatrice de tous les dangers». Mamadou Diouf évoque les dernières déclarations des acteurs du BTP qui «montrent à quel point les Employeurs, les Travailleurs et la Population subissent les contrecoups d’une gouvernance partisane qui met en péril les emplois et hypothèque dangereusement notre économie».

Face à cette situation, le patron de la CSA affirme être convaincu de la nécessité d’une unité d’action forte de l’ensemble des organisations de la société civile pour exiger du gouvernement le paiement des dettes de l’Etat aux entreprises privées en particulier du Bâtiment et des Travaux publics, le retour à la neutralité et à la transparence dans l’attribution des marchés, la suppression immédiate de la hausse de 8% sur le prix de l’électricité et un audit financier et technique de la SENELEC afin de pouvoir «rationaliser» sa gestion, entre autres.

Par ailleurs, le secrétaire général, Mamadou Diouf et ses camarades s’offusquent du retour du Conseil économique et social. Ils estiment que «la priorité est ailleurs. Il faut plutôt réduire le train de vie dispendieux de l’Etat, baisser la fiscalité sur les salaires, le coût de la vie et relever le pouvoir d’achat des travailleurs afin de créer les conditions d’une véritable relance économique».

Awa Diédhiou

Vendredi 10 Juillet 2009 19:50


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