La Cédéao a décidé de maintenir une position très ferme à l'égard de la junte bissau-guinéenne.
Selon le communiqué, « après douze heures de négociations » à Banjul, entre les pays membres du « groupe de contact » et une délégation de la junte, il est « apparu évident » que le chef de la junte « ne souhaite pas négocier et préfère clairement affronter les conséquences ».
Pour un responsable de la Cédéao joint par l’agence de presse Reuters, les représentants des putschistes téléphonaient régulièrement au général Antonio Indjai, chef d’état-major de l’armée, pendant les discussions pour savoir ce qu’il fallait faire, « montrant ainsi clairement qui était le chef ». La Cédéao est persuadée que le général Indjai, censé avoir été déposé par les putschistes, dirige, en réalité, dans l’ombre, l’actuel commandement militaire auto-proclamé.
Le communiqué de la Cédéao souligne également que « le rejet de la position du groupe de contact signifie l’imposition des sanctions diplomatiques, économiques et financières ».
Selon la Cédéao, les discussions ont notamment bloqué sur le nom de la personnalité devant conduire la transition. L'organisation régionale veut réinstaller Raimundo Perreira à son poste de président par intérim, ce que refuserait le général Antonio Indjai. La junte a également refusé l’organisation d’élections dans les six mois, comme le demandait la Cédéao.
Sanctions après un revirement de la junte
En ouvrant la réunion de Banjul, dimanche, le président gambien Yahya Jammeh avait prévenu que la patience de l'organisation régionale était en train de « s'épuiser » et les 12 heures de discussions entre les sept pays du groupe de contact et la junte n'ont manifestement pas permis de rapprocher les positions.
Pourtant, depuis le sommet des chefs d’Etat ouest-africains, réunis jeudi dernier à Abidjan, les putschistes avaient donné des gages. Suite à l'ultimatum de 72 heures décrété par la Cédéao, la junte a libéré Raimundo Perreira, le président intérimaire renversé et Carlos Gomes Junior, l’ex-Premier ministre, arrêtés au moment du putsch et détenus depuis.
Ils avaient aussi accepté le principe d'une transition de 12 mois ainsi que l'envoi d'une force militaire de la Cédéao d’environ 600 hommes, sensée remplacer la mission militaire angolaise – 650 soldats angolais présents à Bissau depuis 2011 – dont la présence était fortement contestée.
Reste maintenant une question en suspens : jusqu'où ira la Cédéao pour rétablir l'ordre constitutionnel ? Un embargo économique notamment sur les exportations de noix de cajou qui pourrait s'avérer catastrophique pour l'économie du pays ? Une intervention armée ? La réponse devrait être connue jeudi prochain, le 3 mai, à l'issue d'un sommet des chefs d'Etat du groupe de contact – Gambie, Nigeria, Benin, Cap-Vert, Guinée-Conakry, Sénégal et Togo - qui se tiendra à Banjul.
RFI
Selon le communiqué, « après douze heures de négociations » à Banjul, entre les pays membres du « groupe de contact » et une délégation de la junte, il est « apparu évident » que le chef de la junte « ne souhaite pas négocier et préfère clairement affronter les conséquences ».
Pour un responsable de la Cédéao joint par l’agence de presse Reuters, les représentants des putschistes téléphonaient régulièrement au général Antonio Indjai, chef d’état-major de l’armée, pendant les discussions pour savoir ce qu’il fallait faire, « montrant ainsi clairement qui était le chef ». La Cédéao est persuadée que le général Indjai, censé avoir été déposé par les putschistes, dirige, en réalité, dans l’ombre, l’actuel commandement militaire auto-proclamé.
Le communiqué de la Cédéao souligne également que « le rejet de la position du groupe de contact signifie l’imposition des sanctions diplomatiques, économiques et financières ».
Selon la Cédéao, les discussions ont notamment bloqué sur le nom de la personnalité devant conduire la transition. L'organisation régionale veut réinstaller Raimundo Perreira à son poste de président par intérim, ce que refuserait le général Antonio Indjai. La junte a également refusé l’organisation d’élections dans les six mois, comme le demandait la Cédéao.
Sanctions après un revirement de la junte
En ouvrant la réunion de Banjul, dimanche, le président gambien Yahya Jammeh avait prévenu que la patience de l'organisation régionale était en train de « s'épuiser » et les 12 heures de discussions entre les sept pays du groupe de contact et la junte n'ont manifestement pas permis de rapprocher les positions.
Pourtant, depuis le sommet des chefs d’Etat ouest-africains, réunis jeudi dernier à Abidjan, les putschistes avaient donné des gages. Suite à l'ultimatum de 72 heures décrété par la Cédéao, la junte a libéré Raimundo Perreira, le président intérimaire renversé et Carlos Gomes Junior, l’ex-Premier ministre, arrêtés au moment du putsch et détenus depuis.
Ils avaient aussi accepté le principe d'une transition de 12 mois ainsi que l'envoi d'une force militaire de la Cédéao d’environ 600 hommes, sensée remplacer la mission militaire angolaise – 650 soldats angolais présents à Bissau depuis 2011 – dont la présence était fortement contestée.
Reste maintenant une question en suspens : jusqu'où ira la Cédéao pour rétablir l'ordre constitutionnel ? Un embargo économique notamment sur les exportations de noix de cajou qui pourrait s'avérer catastrophique pour l'économie du pays ? Une intervention armée ? La réponse devrait être connue jeudi prochain, le 3 mai, à l'issue d'un sommet des chefs d'Etat du groupe de contact – Gambie, Nigeria, Benin, Cap-Vert, Guinée-Conakry, Sénégal et Togo - qui se tiendra à Banjul.
RFI
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