L'implication croissante de la Chine dans les questions sécuritaires africaines est aujourd'hui remarquée même si elle demeure toujours discrète. Entre l’envoi de casques bleus au Liberia, au Sahara occidental, en Côte d'Ivoire et plus récemment au Mali, plus de 2,5 millions de dollars injectés pour l’équipement et l’entraînement du contingent ougandais de l’Amisom, ainsi que des équipements de communication tactique offerts au Kenya, la Chine semble bien décidée à protéger ses intérêts sur le continent.
Il faut dire que depuis quelques années, Pékin s’est retrouvé exposé aux attaques terroristes en Afrique. On se souvient des attaques menées par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) contre des convois de travailleurs chinois en Algérie. Plus récemment, lors des attentats de Nairobi impliquant les shebabs somaliens, des ressortissants chinois ont été tués ou blessés. Des travailleurs pétroliers chinois sont également la cible des mouvements rebelles.
Tout en assurant donc la sécurité de ses ressortissants et la sauvegarde de ses intérêts économiques, « l’empire du Milieu » rassure ses partenaires économiques africains etrenforce son prestige auprès d’eux. Mais alors qu'elle ne proposait pas de déploiement de soldats sur leur sol - une différence notable avec la France ou les Etats-Unis -, la Chine est désormais intéressée par des bases militaires. En négociation actuellement : le port stratégique de Djibouti.