Selon le substitut du procureur d'Abidjan, Mamadou Diakité, le président de la CEI, Robert Beugré Mambé, et plusieurs de ses collaborateurs ont commis des «fraudes sur la liste électorale». C'est ce qu'a affirmé vendredi soir, Mamadou Diakité, après la remise du rapport d'enquête diligentée, à la mi-janvier, par le ministre de l'Intérieur, Désiré Tagro, un proche du président Gbagbo. Evoquant «une suspicion légitime sur la fiabilité de la liste électorale», le substitut du procureur a recommandé «une expertise des listes» pour en «extirper» les personnes qui ne doivent pas y figurer. Mamadou Diakité a également jugé que le comportement du président de la CEI, Robert Mambé Beugré a été «de nature à troubler l'ordre public».
Les explications techniques du substitut du procureur de la République, Mamadou Diakité :
«Les conséquences des actes posés par le président de la CEI, Mr Mambé Beugré, sont d’une extrême gravité. En effet, en ayant procédé à un croisement, avec l’aide de sa seule structure, malgré les oppositions du bureau du la CEI, de la Commission centrale, ainsi que du président de la République et, en ayant mis le résultat de ce croisement entre les mains des informaticiens, qui l’ont appliqué dans la plupart des ordinateurs de la Commission électorale locale, il fait planer une suspicion légitime sur la fiabilité de la liste électorale.
Les agissements du président de la CEI et de ses collaborateurs sont de nature à troubler l’ordre public.
Le logiciel et les CD comportant la liste des 429 030 pétitionnaires retrouvés par la CEI sur le résiduel de la SAGEM, permettaient à toute personne possédant le code d’entrée aux ordinateurs des CEI locales, de procéder à l’inscription des personnes concernées par une simple touche sur la liste électorale.
Certains pétitionnaires figurant sur la liste suscitée ont été inscrits directement sur la liste électorale définitive, comme ce fut le cas dans certaines localités telles que Abengourou et Tengrela".
Il répond aux questions de notre correspondant à Abidjan :
«Je n’envisage pas de démission. J’ai une fonction à accomplir. Nous avons travaillé avec des amis, des structures, avec le gouvernement, souvent dans des conditions extrêmement difficiles et nous avons fait beaucoup de choses, déjà, pour permettre à la Côte d’Ivoire d’aller aux élections.
Je continuerai à me battre pour terminer cette mission très difficile. Je savais qu’elle était difficile, depuis le début, donc je me suis préparé à l’accomplir avec toute la détermination et la rigueur qu’imposent ce genre d’activité.
Je dois dire que, en mon âme et conscience, je n’ai pas fraudé. Je n’ai pas donné instruction pour frauder et le système n’est pas fait pour frauder.
Je voudrais dire simplement aux Ivoiriens que ce travail, je l’ai fait depuis le début en m’appuyant sur un principe : je dois rendre compte à ma conscience, à Dieu, à l’histoire et un jour aux hommes.»
Les explications techniques du substitut du procureur de la République, Mamadou Diakité :
«Les conséquences des actes posés par le président de la CEI, Mr Mambé Beugré, sont d’une extrême gravité. En effet, en ayant procédé à un croisement, avec l’aide de sa seule structure, malgré les oppositions du bureau du la CEI, de la Commission centrale, ainsi que du président de la République et, en ayant mis le résultat de ce croisement entre les mains des informaticiens, qui l’ont appliqué dans la plupart des ordinateurs de la Commission électorale locale, il fait planer une suspicion légitime sur la fiabilité de la liste électorale.
Les agissements du président de la CEI et de ses collaborateurs sont de nature à troubler l’ordre public.
Le logiciel et les CD comportant la liste des 429 030 pétitionnaires retrouvés par la CEI sur le résiduel de la SAGEM, permettaient à toute personne possédant le code d’entrée aux ordinateurs des CEI locales, de procéder à l’inscription des personnes concernées par une simple touche sur la liste électorale.
Certains pétitionnaires figurant sur la liste suscitée ont été inscrits directement sur la liste électorale définitive, comme ce fut le cas dans certaines localités telles que Abengourou et Tengrela".
Il répond aux questions de notre correspondant à Abidjan :
«Je n’envisage pas de démission. J’ai une fonction à accomplir. Nous avons travaillé avec des amis, des structures, avec le gouvernement, souvent dans des conditions extrêmement difficiles et nous avons fait beaucoup de choses, déjà, pour permettre à la Côte d’Ivoire d’aller aux élections.
Je continuerai à me battre pour terminer cette mission très difficile. Je savais qu’elle était difficile, depuis le début, donc je me suis préparé à l’accomplir avec toute la détermination et la rigueur qu’imposent ce genre d’activité.
Je dois dire que, en mon âme et conscience, je n’ai pas fraudé. Je n’ai pas donné instruction pour frauder et le système n’est pas fait pour frauder.
Je voudrais dire simplement aux Ivoiriens que ce travail, je l’ai fait depuis le début en m’appuyant sur un principe : je dois rendre compte à ma conscience, à Dieu, à l’histoire et un jour aux hommes.»