Mme la ministre, que fait la Côte d'Ivoire pour la Francophonie ?
Françoise Remarck : Comme vous le savez, la Côte d'Ivoire fait partie des pays fondateurs de la Francophonie. Dans les années 1970, la Côte d'Ivoire a rejoint assez rapidement la Francophonie, et c'est pour cela qu'elle y tient une place assez importante. Elle est le quatrième locuteur. Elle est actuellement présente à plusieurs niveaux, puisque la Côte d'Ivoire est aujourd'hui à la présidence de la conférence des ministres de la Francophonie, mais aussi à la tête du comité d'adhésion des nouveaux membres, un comité quand même extrêmement important quand on voit aujourd'hui la volonté et la transformation qui est en train d'être faite par la secrétaire générale, Louise Mushikiwabo. Et le président de la République (Alassane Ouattara, NDLR) est aussi très actif au niveau de la Francophonie. Récemment, une contribution volontaire a été apportée pour accompagner justement le travail de transformation que fait la secrétaire générale de la Francophonie.
Dans la Francophonie, beaucoup sont surpris par la réintégration de la Guinée, alors que deux figures de la société civile ont disparu depuis trois mois dans le pays. Qu'est-ce que vous en pensez ?
L'espace francophone avait pour habitude de suspendre systématiquement les pays dans lesquels il y avait une rupture dans l'approche démocratique. Ça a été le cas avec le Niger, le Burkina Faso et le Mali. Mais justement, la Francophonie prône aussi des valeurs autour du dialogue, autour de l'écoute, autour de la médiation. Un mécanisme de suivi a été mis en place pour ne pas fragiliser les populations, notamment, qui sont aussi impactées par ces crises, il ne faut pas l'oublier. Et c'est à l'issue de ces sanctions que l'espace francophone a réfléchi à une autre approche, avec la mise en place de cet espace de suivi, d'évaluation, et pourquoi pas de main tendue, à travers bien sûr la volonté des États de souhaiter réintégrer, et de souhaiter aussi être en accord avec ces mécanismes de réintégration. Ça a été le cas de la Guinée qui, dès le départ, a fait une approche avec la présence du ministre guinéen. Ce dernier a démontré la volonté guinéenne de s'inscrire dans cette volonté démocratique, avec des éléments très concrets. Et notamment une nouvelle Constitution. Mais l'espace francophone ne donne pas pour autant un blanc-seing, ce mécanisme permet une évaluation tous les six mois. Donc oui, la Guinée a été réintégrée, félicitée. Il n'en demeure pas moins que la Guinée sera suivie pendant six mois avec des critères à respecter. Et on espère que ces critères seront respectés, pour qu'il n'y ait pas d'autre sanction.
Trois autres pays d'Afrique de l'Ouest restent suspendus de la Francophonie, à savoir le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Vous dialoguez avec eux ? Ou tous les ponts sont-ils coupés ?
Hier (vendredi, NDLR), la secrétaire générale l'a indiqué, elle souhaite que la porte reste totalement ouverte. Vous savez que le président de la République est très attaché aux valeurs autour du dialogue. La Côte d'Ivoire, d'ailleurs, abrite un grand nombre de ressortissants du Burkina, du Mali. La Côte d'Ivoire abrite aujourd'hui des réfugiés. Elle inscrit des élèves qui, aujourd'hui, sont obligés de venir en Côte d'Ivoire, du fait de la crise. Donc, elle est vraiment très attachée à toute cette approche autour du dialogue. Et je pense que la secrétaire générale, hier dans son discours, a ouvert cette porte au dialogue. La main est tendue, et on espère que ces pays profiteront de cette opportunité pour répondre à cette main tendue.
Françoise Remarck : Comme vous le savez, la Côte d'Ivoire fait partie des pays fondateurs de la Francophonie. Dans les années 1970, la Côte d'Ivoire a rejoint assez rapidement la Francophonie, et c'est pour cela qu'elle y tient une place assez importante. Elle est le quatrième locuteur. Elle est actuellement présente à plusieurs niveaux, puisque la Côte d'Ivoire est aujourd'hui à la présidence de la conférence des ministres de la Francophonie, mais aussi à la tête du comité d'adhésion des nouveaux membres, un comité quand même extrêmement important quand on voit aujourd'hui la volonté et la transformation qui est en train d'être faite par la secrétaire générale, Louise Mushikiwabo. Et le président de la République (Alassane Ouattara, NDLR) est aussi très actif au niveau de la Francophonie. Récemment, une contribution volontaire a été apportée pour accompagner justement le travail de transformation que fait la secrétaire générale de la Francophonie.
Dans la Francophonie, beaucoup sont surpris par la réintégration de la Guinée, alors que deux figures de la société civile ont disparu depuis trois mois dans le pays. Qu'est-ce que vous en pensez ?
L'espace francophone avait pour habitude de suspendre systématiquement les pays dans lesquels il y avait une rupture dans l'approche démocratique. Ça a été le cas avec le Niger, le Burkina Faso et le Mali. Mais justement, la Francophonie prône aussi des valeurs autour du dialogue, autour de l'écoute, autour de la médiation. Un mécanisme de suivi a été mis en place pour ne pas fragiliser les populations, notamment, qui sont aussi impactées par ces crises, il ne faut pas l'oublier. Et c'est à l'issue de ces sanctions que l'espace francophone a réfléchi à une autre approche, avec la mise en place de cet espace de suivi, d'évaluation, et pourquoi pas de main tendue, à travers bien sûr la volonté des États de souhaiter réintégrer, et de souhaiter aussi être en accord avec ces mécanismes de réintégration. Ça a été le cas de la Guinée qui, dès le départ, a fait une approche avec la présence du ministre guinéen. Ce dernier a démontré la volonté guinéenne de s'inscrire dans cette volonté démocratique, avec des éléments très concrets. Et notamment une nouvelle Constitution. Mais l'espace francophone ne donne pas pour autant un blanc-seing, ce mécanisme permet une évaluation tous les six mois. Donc oui, la Guinée a été réintégrée, félicitée. Il n'en demeure pas moins que la Guinée sera suivie pendant six mois avec des critères à respecter. Et on espère que ces critères seront respectés, pour qu'il n'y ait pas d'autre sanction.
Trois autres pays d'Afrique de l'Ouest restent suspendus de la Francophonie, à savoir le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Vous dialoguez avec eux ? Ou tous les ponts sont-ils coupés ?
Hier (vendredi, NDLR), la secrétaire générale l'a indiqué, elle souhaite que la porte reste totalement ouverte. Vous savez que le président de la République est très attaché aux valeurs autour du dialogue. La Côte d'Ivoire, d'ailleurs, abrite un grand nombre de ressortissants du Burkina, du Mali. La Côte d'Ivoire abrite aujourd'hui des réfugiés. Elle inscrit des élèves qui, aujourd'hui, sont obligés de venir en Côte d'Ivoire, du fait de la crise. Donc, elle est vraiment très attachée à toute cette approche autour du dialogue. Et je pense que la secrétaire générale, hier dans son discours, a ouvert cette porte au dialogue. La main est tendue, et on espère que ces pays profiteront de cette opportunité pour répondre à cette main tendue.