Jacques Diouf, Directeur Général de la FAO
Le nombre de personnes souffrant de la faim s'est accru en 2008 de 40 millions pour atteindre 963 millions, avec une augmentation sensible en particulier en Asie et en Afrique, souligne un nouveau rapport de la FAO.
L'absence de reconstitution des stocks alimentaires, l'instabilité des cours des matières premières et la crise financière actuelle continuent de compromettre la sécurité alimentaire et les prix sur les marchés locaux ne cessent de battre des records, a expliqué lors d'une conférence de presse Kostas Stamoulis, économiste à la FAO.
Le prix des produits alimentaires a commencé à augmenter en 2006, dans le sillage des matières premières, et il a culminé en juin 2008.
Bien que la crise économique mondiale ait fait retomber depuis lors le prix des produits alimentaires de base, l'indice FAO des produits alimentaires était en octobre 28% plus élevé que deux ans auparavant.
Mais avant même la montée des prix alimentaires et la crise financière, le nombre de personnes sous-alimentées n'a cessé de progresser en dépit de l'objectif du Millénaire fixé par l'Onu de réduire de moitié d'ici 2015 la proportion de personnes sous-alimentées dans le monde.
Quelque 923 millions souffraient de la faim en 2007, contre 848 millions en 2003-2005 et 842 millions en 1990-1992.
MORALEMENT INACCEPTABLE
Le directeur général de la FAO, Jacques Diouf, tire depuis des années la sonnette d'alarme au sujet de l'absence de progrès dans la lutte contre la faim.
"En 2006, j'ai dit qu'à ce rythme nous atteindrions l'objectif du Millénaire non pas en 2015 mais en 2150", a-t-il dit mardi.
La grande majorité - 907 millions - des personnes sous-alimentées vivent dans des pays en développement, note la FAO. Et 65% d'entre elles se répartissent dans sept pays : Inde, Chine, République démocratique du Congo, Bangladesh, Indonésie, Palistan et Ethiopie.
En juin, Jacques Diouf a réuni un sommet sur l'alimentation mondiale et déclaré qu'il faudrait 30 milliards de dollars par an pour stimuler la production agricole dans les pays en développement. Cette somme ne représente que 8% de ce que les pays développés consacrent au soutien de leur agriculture, a-t-il noté.
Aucun engagement politique ferme ni changement de politique ne s'est dégagé de la conférence et, depuis lors, les pays les plus riches ont injecté des milliards de dollars dans leurs économies pour combattre la crise financière et la récession.
Jacques Diouf a reconnu que l'objectif de réduire de moitié le nombre de personnes souffrant de la faim d'ici 2015 paraît de plus en plus difficile à atteindre, notamment parce que le marasme économique mondial réduit les aides aux pays pauvres.
Mais il se refuse à baisser les bras.
Qualifiant la situation de moralement inacceptable, il a dit avoir demandé au président élu des Etats-Unis, Barack Obama, de prendre la tête de la lutte contre la faim et d'organiser l'an prochain un sommet sur l'alimentation.
L'absence de reconstitution des stocks alimentaires, l'instabilité des cours des matières premières et la crise financière actuelle continuent de compromettre la sécurité alimentaire et les prix sur les marchés locaux ne cessent de battre des records, a expliqué lors d'une conférence de presse Kostas Stamoulis, économiste à la FAO.
Le prix des produits alimentaires a commencé à augmenter en 2006, dans le sillage des matières premières, et il a culminé en juin 2008.
Bien que la crise économique mondiale ait fait retomber depuis lors le prix des produits alimentaires de base, l'indice FAO des produits alimentaires était en octobre 28% plus élevé que deux ans auparavant.
Mais avant même la montée des prix alimentaires et la crise financière, le nombre de personnes sous-alimentées n'a cessé de progresser en dépit de l'objectif du Millénaire fixé par l'Onu de réduire de moitié d'ici 2015 la proportion de personnes sous-alimentées dans le monde.
Quelque 923 millions souffraient de la faim en 2007, contre 848 millions en 2003-2005 et 842 millions en 1990-1992.
MORALEMENT INACCEPTABLE
Le directeur général de la FAO, Jacques Diouf, tire depuis des années la sonnette d'alarme au sujet de l'absence de progrès dans la lutte contre la faim.
"En 2006, j'ai dit qu'à ce rythme nous atteindrions l'objectif du Millénaire non pas en 2015 mais en 2150", a-t-il dit mardi.
La grande majorité - 907 millions - des personnes sous-alimentées vivent dans des pays en développement, note la FAO. Et 65% d'entre elles se répartissent dans sept pays : Inde, Chine, République démocratique du Congo, Bangladesh, Indonésie, Palistan et Ethiopie.
En juin, Jacques Diouf a réuni un sommet sur l'alimentation mondiale et déclaré qu'il faudrait 30 milliards de dollars par an pour stimuler la production agricole dans les pays en développement. Cette somme ne représente que 8% de ce que les pays développés consacrent au soutien de leur agriculture, a-t-il noté.
Aucun engagement politique ferme ni changement de politique ne s'est dégagé de la conférence et, depuis lors, les pays les plus riches ont injecté des milliards de dollars dans leurs économies pour combattre la crise financière et la récession.
Jacques Diouf a reconnu que l'objectif de réduire de moitié le nombre de personnes souffrant de la faim d'ici 2015 paraît de plus en plus difficile à atteindre, notamment parce que le marasme économique mondial réduit les aides aux pays pauvres.
Mais il se refuse à baisser les bras.
Qualifiant la situation de moralement inacceptable, il a dit avoir demandé au président élu des Etats-Unis, Barack Obama, de prendre la tête de la lutte contre la faim et d'organiser l'an prochain un sommet sur l'alimentation.