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La FIJ condamne les menaces et intimidations contre une Directrice de publication au Cameroun.



La FIJ condamne les menaces et intimidations contre une Directrice de publication au Cameroun.


La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a dénoncé aujourd’hui à travers un communiqué, la convocation de Mme Henriette Ekwe, Directrice de publication de l’Hebdomadaire Bebela ce lundi à Douala, par divers responsables locaux des renseignements généraux, de la sécurité militaire et de la Direction Générale de la Recherche Extérieure (DGRE), pour avoir participé à une émission d’Equinoxe TV le 6 avril dernier.

Le communique révèle que : « Le lundi 12 avril, Henriette Ekwe, membre fondateur et conseillère du Bureau exécutif du Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC), Vice Président de l’Union des Journalistes du Cameroun (UJC), Coordonnatrice genre de la FIJ pour l’Afrique centrale a été convoquée par téléphone par un responsable des renseignements généraux pour la région du Littoral pour simple entretien convivial ».

Par précaution, avant de déférer à la convocation, elle prit soin d’avertir Alex Gustave Azebaze, Premier secrétaire par intérim du SNJC et Florine Nseumi, journaliste à la Nouvelle Expression qui l’ont accompagné. Ces derniers ont été refusés d’accès à la Délégation de la Sûreté Nationale où Ekwe s’est vue signifier que les propos tenus lors de l’émission d’Equinoxe TV étaient perçus comme « une incitation à la révolte ». Voulant comprendre davantage ce pourquoi elle était convoquée, l’entretien a été conclu en ces termes « si elle n’a pas compris, on arrête et on sévit….. ».

Le SNJC, affilié à la FIJ, par la voix d’Alex Gustave Azébazé se dit «étonné que des autorités policières et militaires s’autorisent à convoquer des journalistes par des voix de travers. Nous demandons au gouvernement de veiller sur la liberté des journalistes à s’exprimer librement, y compris à donner leur opinion sur les affaires et événements publics. La FIJ demande aux autorités camerounaises d’arrêter immédiatement et sans condition, les pressions policières et judiciaires sur les journalistes et de laisser la presse travailler librement et en toute responsabilité, afin que la liberté de la presse et la liberté d’expression soient une réalité dans ce pays ».

NDIAGA DIOUF

Jeudi 15 Avril 2010 - 18:26


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