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La FIJ dénonce la vague de violence contre les journalistes au Cameroun



La FIJ dénonce la vague de violence contre les journalistes au Cameroun

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a aujourd’hui dénoncé et vigoureusement condamné, la vague de violence contre les médias au Cameroun. 

 

Selon l’affilié de la FIJ, le  Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC) un groupe de militaires conduit par un lieutenant de vaisseau a pris d’assaut, hier mardi 29 avril, les locaux du tri-hebdomadaire Aurore Plus, un journal privé d’informations générales paraissant à Douala, la capitale économique du Cameroun. 

 

Alors que les journalistes s’apprêtaient à démarrer leur réunion du jour, le lieutenant de vaisseau  a demandé à voir le directeur de publication, Michel Michaut Moussala et le journaliste  Barthélemy Nzock afin de les entendre et les interpeller manu militari. 

 

Le journaliste et le directeur de publication n’étaient pas présents lors de l’irruption des militaires. Mais  tout porte à croire, selon le SNJC que la descente des militaires serait liée au contenu de l’édition du journal Aurore Plus édition N° 1590 du mardi 29 avril 2014 avec en grande Une : «2è Région Militaire – Disparition des armes au Tribunal militaire de Douala».L’article appelé à la une et publié à la  7 est signé par Barthélemy Nzock. Le lieutenant de vaisseau expliquera aux membres de la rédaction du journal que l’auteur a publié un article sur une affaire encore confidentielle

 

La FIJ rejoint son affilié le SNJC pour clairement indiquer que cette irruption des militaires dans les locaux d’un journal alors qu’ils n’y étaient ni attendus ni invités est en parfaite violation du principe d’inviolabilité des salles de rédaction, garanti par la Loi N° 90/052 du19 décembre 1990 sur la liberté de communication sociale modifiée en 1996. « C’est une voie de fait manifeste, un acte illégal commis par les militaires et portant atteinte à une liberté fondamentale », a déclaré Gabriel Baglo, directeur pour l’Afrique de la FIJ.   

 

 La FIJ et le SNJC ont condamné, avec la dernière énergie, ces méthodes qui constituent une grave entrave à la liberté de la presse garantie par la Constitution du Cameroun. La FIJ et le SNJC se joignent à la Rédaction du journal Aurore plus pour dénoncer cette violation de la liberté du peuple camerounais à être informé sur la manipulation et la circulation des armes dans le pays. Ils s’indignent des méthodes militaires visant à étouffer des vérités qui fâchent. D’ailleurs, comme l’indique la Rédaction du journal Aurore Plus« … le directeur de publication et le journaliste ne sont pas convoqués pour une information fausse », mais « … il leur serait reproché le fait que cette information soit publiée alors qu’elle était encore gérée dans le secret ».

 

La FIJ et le SNJC demandent aux autorités camerounaises, de respecter scrupuleusement les dispositions de la Constitution ainsi que  les textes législatifs et réglementaires du pays, qui indiquent clairement les mécanismes de l’expression de la liberté de la presse, de convocation devant les tribunaux des citoyens, fussent-ils des journalistes,  etc.

 

La FIJ et le SNJC font  observer que la violation de la salle de rédaction du journal Aurore Plusintervient cinq jours seulement après l’explosion du véhicule de Denis Nkwebo, journaliste, rédacteur-en-chef adjoint et chef du Desk Douala du journal Le Jour, et 1er Vice-président chargé des relations internationales au SNJC ; et 72 heures avant la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse 2014 dont le thème est : « La liberté des médias pour un avenir meilleur : contribuer à l’agenda de développement post-2015 ». 


Ibrahima Mansaly (Stagiaire)

Mercredi 30 Avril 2014 - 16:00


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